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Renaud Emond, l’envol du Phénix

Par Maxime Brigand
Renaud Emond, l’envol du Phénix

Recrue phare du mercato hivernal nantais, Renaud Emond, 28 ans, est aussi un mec qui revient de loin. Parce que personne n'aurait misé sur sa réussite au plus haut niveau, parce qu'il a « touché le fond de la cave », parce qu'il est différent, surtout. Oui, l'attaquant belge est bien un footballeur pas comme les autres. Voilà pourquoi.

« Ça m’emmerde. » Sous sa veste de survêtement ouverte et sa barbe de trois jours, Michel Preud’homme tire la tronche, et le soleil de Marbella n’y est pour rien. Le match nul (0-0) que son Standard vient de concéder en amical face au Borussia Dortmund non plus. Ce qui agace l’ancien international belge, c’est une absence. « Mais bon, Renaud a tout donné pour le club, explique-t-il alors. Il a toujours été très correct et s’est même sacrifié à certains moments. Il rêvait de jouer un jour en Ligue 1. Ça, on le savait depuis un certain temps… » Renaud, c’est Renaud Emond, 28 ans, sept buts plantés en quatorze matchs de Jupiler Pro League

Il n’a rien d’un attaquant moderne. Il ne va jamais dribbler trois hommes, ne sait pas prendre une défense de vitesse, ce n’est pas un bon pivot… Renaud, c’est autre chose.

cette saison et dont le destin a longtemps été celui d’un incompris. Tout simplement car ce type n’est pas vraiment le prototype du joueur qui fait bander les fans et qu’il ne sait pas faire ce qui fait rêver les foules. Renaud Emond n’est pas un footballeur comme les autres. Disons que c’est un inclassable. « En fait, il n’a rien d’un attaquant moderne, résume Axel Lawarée, ancien directeur sportif du Standard, à l’origine de l’arrivée du joueur à Liège lors de l’été 2015. Il ne va jamais dribbler trois hommes, ne sait pas prendre une défense de vitesse, ce n’est pas un bon pivot… Renaud, c’est autre chose. Il a ses qualités à lui. » Mais aussi sa propre vision du football et une histoire assez unique : celle d’un mec qui a, un jour, « touché le fond de la cave » avant de connaître quelques années plus tard l’un des plus beaux transferts de sa vie. Le 9 janvier dernier, Renaud Emond s’est en effet engagé avec le FC Nantes et a donc débarqué au milieu d’un championnat de France qui lui faisait la cour, par épisodes, depuis plusieurs mercatos. Le Stade rennais avait pensé à lui en janvier 2018, mais avait finalement préféré engager Diafra Sakho. L’été dernier, c’était au tour de l’AS Saint-Étienne de venir tourner autour de ses 186 centimètres, mais, là encore, l’affaire avait capoté. Peu importe, l’essentiel est là : l’attaquant belge est enfin « sorti de sa zone de confort » .

« Il y a ce tueur, devant, prêt à t’abattre… »

Pourquoi maintenant ? Parce que Kalifa Coulibaly, qui a atteint la trêve avec un total de quatre petits buts en Ligue 1, a été victime d’une élongation lors du match de Coupe de France à Bayonne et que Christian Gourcuff avait une fenêtre de tir parfaite pour accélérer dans sa chasse d’un élément offensif. Et parce que Renaud Emond attendait ça depuis un petit moment. « Je voulais passer un palier, ça faisait plusieurs années que je marquais plus de quinze buts en Belgique. J’avais envie de tenter ma chance en France et de voir si j’avais le niveau » , lâchait-il au moment de sa présentation, il y a un peu plus d’une semaine. Bonne question car Emond n’a jamais évolué ailleurs qu’en Belgique et n’a jamais croqué dans la moindre sélection avec les Diables rouges. Bonne question, aussi, car personne n’aurait parié sur une telle courbe d’évolution. « C’est clair, sourit Sébastien Grandjean, qui a connu la gâchette à Virton, où Renaud Emond est né au début des années 1990, au même moment qu’un certain Thomas Meunier. Thomas, on savait qu’il irait haut, parce qu’il était capable de faire des choses incroyables et pouvait gagner des matchs à lui tout seul. Renaud, c’est une autre histoire. On va dire qu’il a réussi à tirer le maximum de ses qualités, car il possède des capacités intellectuelles au-dessus de la moyenne et une condition physique parfaite. C’est quelqu’un qui sait se mettre au service de son coach à 1000% et est capable de manger des kilomètres, ce qui est rare pour un buteur. Et il a ce nez, ce flair, ce truc qui fait qu’il est toujours là où il faut, quand il faut, pour mettre son pied, sa tête, ses fesses s’il faut. »

Dans la vie, Renaud Emond est donc devenu un renard. Et donc, par définition, un drôle de joueur et une bête curieuse. On pourrait aussi appeler ça un crevard. Simple : Emond est le genre de types qui n’entrent dans aucune case et, surtout, aucun schéma tactique. Comme Filippo Inzaghi qui, interrogé sur cette situation par So Foot il y a une

Lorsque Virton construisait le jeu à l’époque, ils jouaient à dix. Renaud n’est pas nécessaire dans ces phases, il disparaît. Mais dès que le ballon arrivait dans la surface, soudain, ils passaient à douze. Car il y a ce tueur, devant, prêt à t’abattre au moindre ballon qui traîne.

dizaine d’années, tentait d’expliquer le phénomène : « Nous avons ce que les autres n’ont pas. Ce qui ne s’apprend pas. Ce qui ne s’enseigne pas. Plus que de flair, je préfère parler de compréhension du jeu et de timing. Ce n’est pas facile de savoir se déplacer sur la ligne du hors-jeu. Croire en certains ballons, ne pas croire en d’autres. Savoir partir au bon moment. Je n’arrive pas à l’expliquer, c’est pour ça qu’on ne peut pas l’enseigner. Souvent, très souvent, je me suis effrayé tout seul en marquant des buts parce que j’avais déjà tout vu avant que ça n’arrive vraiment. » Pour aller un peu plus loin, Grandjean, qui a affronté Emond lorsqu’il était sur le banc de la Louvière, raconte ce qu’il avait dit à ses joueurs pour mieux cerner le lampadaire de Virton : « Lorsque Virton construisait le jeu à l’époque, ils jouaient à dix. Renaud n’est pas nécessaire dans ces phases, il disparaît. Mais dès que le ballon arrivait dans la surface, soudain, ils passaient à douze. Car il y a ce tueur, devant, prêt à t’abattre au moindre ballon qui traîne. » Rapidement, le tacticien belge a comparé Renaud Emond à Erwin Vandenbergh, l’attaquant de la Belgique à la Coupe du monde 82, qui avait, lui aussi, cette capacité « à traverser les matchs sans qu’on sache qu’il a joué, mais aussi de tordre l’adversaire à la moindre occasion » . La vérité veut surtout que le nouvel attaquant des Canaris n’a jamais pris son pied autrement.

Le gros dos et le virus Standard

Invité un jour à s’épancher sur ses sensations face au but par la RTBF, voilà ce qu’il disait : « Marquer, c’est un truc qui vous traverse tout le corps. » Un truc orgasmique, donc. « D’aussi loin que je me souvienne, qu’il y ait du soleil, de la pluie, de la boue ou je ne sais quoi, Renaud a toujours eu cette attirance pour le but, expose son papa, Philippe Emond, concessionnaire BMW qui possède des garages au Luxembourg, en Belgique et en France. Pourtant, au départ, personne ne mettait un billet sur lui. Petit, c’était une crevette, un gamin introverti, mais dès qu’il entrait en jeu, il marquait. Il n’avait pas besoin de beaucoup chercher le cadre, c’est comme si c’était quelque chose de naturel chez lui. Bon, après, derrière, il y a un gros bosseur aussi. » Mais aussi un homme dont l’enfance a été marquée par le divorce de ses parents et quelques coups reçus. « Derrière l’image de gosse de riche, j’ai beaucoup souffert de la séparation, glissait-il l’an passé, toujours à la RTBF. Ma mère bossait tard le soir, et à 10 ans, je devais me débrouiller tout seul pour les repas, l’école, pour aller aux entraînements… Après ce que j’ai vécu jusqu’ici, je suis blindé, même si ça ne fait jamais plaisir d’être dézingué. Dans ces cas-là, je fais le gros dos et j’attends que ça passe. »

Et, on peut le dire, Renaud Emond a ramassé. À ses débuts à Virton, d’abord, où son père était devenu président et où on lui a forcément reproché d’être un « fils de ». « Mais il a fermé sa bouche et a préféré faire taire les détracteurs avec ses buts » , souffle aujourd’hui le papa. Et comment : à l’issue de la saison 2012-2013, le Royal Excelsior Virton est promu pour la deuxième fois de son histoire en deuxième division belge, et ce, grâce notamment aux 27 buts inscrits en 35 matchs par le fiston du président.

Voilà le premier coup d’un gars que tout le monde décrit comme « normal » , à l’image de son éphémère entraîneur au Standard, José Jeunechamps : « Renaud, c’est le mec qui n’aime pas la lumière, qui ne fait pas de grosses déclarations et qui, dans cette société qui aime le bling-bling, fait forcément un peu figure d’ovni. Mais c’est souvent quand il quitte un club qu’on se rend compte de sa valeur… » Une chose ne change pas : partout où il passe, Renaud Emond finit pas se mettre les gens dans la poche, grâce à sa simplicité et son statut de flingueur-né. Il y aura donc eu Virton, puis ensuite Waasland-Beveren, où Emond s’est posé deux saisons et s’est imposé comme l’un des meilleurs buteurs de la Jupiler Pro League de l’époque aux côtés

Waasland-Beveren, c’est le club qui le voulait vraiment. Un jour, alors que j’étais allé le voir dans un stade et qu’il avait mis un doublé, j’étais installé devant une dizaine de scouts. Je pars aux toilettes, et le scout de Waasland-Beveren m’avait suivi jusqu’à ce que j’aille uriner. On peut dire qu’il était accroché !

d’Aleksandar Mitrović et Ivan Santini. Mais pourquoi Beveren ? « Au début, moi non plus je n’ai pas trop compris pourquoi il a décidé de prendre son petit chien et de partir dans un club flamand, se marre aujourd’hui Philippe, le père. Mais c’est le club qui le voulait vraiment. Un jour, alors que j’étais allé le voir dans un stade et qu’il avait mis un doublé, j’étais installé devant une dizaine de scouts. Je pars aux toilettes, et le scout de Waasland-Beveren m’avait suivi jusqu’à ce que j’aille uriner. On peut dire qu’il était accroché ! » La suite logique, c’est le grand club, et pour Renaud Emond, grand club rime avec Standard, une institution pour laquelle il a toujours eu des frissons, notamment depuis qu’il a planté son premier but en Jupiler Pro League à Sclessin, un soir d’octobre 2013. Un monstre qui représente surtout une étape majeure pour un type dont le rêve initial était « de percer en équipe première de Virton. » « On a tout de suite compris qu’il ressentait quelque chose de plus pour ce club, rembobine aujourd’hui Axel Lawarée. C’est pour ça que j’ai dit qu’il fallait se battre pour lui. Avec un joueur comme ça, tu ne parles pas d’argent, tu parles d’amour. Quand le virus Standard te pique… Moi, je savais ce que c’était, j’ai été emmené dans les tribunes par mon grand-père, j’ai marqué dans ce stade… Surtout, j’étais persuadé que c’était un joueur fait pour ce club parce qu’il a ce qu’on appelle la mentalité Standard. » À savoir : une capacité à ne rien lâcher et à se dépouiller.

Le fond de la cave et le rêve d’une cape

Renaud Emond en a eu besoin, car c’est à Liège qu’il va « toucher le fond de la cave » . Comment l’expliquer ? Par le fait que le Standard ait enchaîné les galères entre 2015 et 2017 et que le club ait enchaîné les entraîneurs, que des mecs qui ont laissé de côté Emond. Lawarée : « Je l’ai fait venir, et ma situation personnelle a rapidement évolué, de nouveaux responsables sont arrivés. Renaud s’est retrouvé dans une position où il devait se battre tous les jours pour pouvoir peut-être avoir une demi-chance d’avoir un petit peu de temps de jeu. Sauf que lui, il est là, il refuse de quitter le club, il bosse, il ferme sa gueule, il marque aux entraînements, en préparation… Et à un moment donné, les barrières ont fini par tomber. » Il faudra malgré tout attendre le passage de deux entraîneurs (Yannick Ferrera et Aleksandar Janković) et l’arrivée d’un José Jeunechamps débarqué en situation d’alerte pour assurer l’intérim au printemps 2017. Le Standard est alors dernier des play-offs 2 malgré une équipe composée de bons éléments (Belfodil, Dossevi, Edmilson Junior, Orlando Sa…). Jeunechamps souffle : « Il y avait un tel bordel… Mais bon, on a su se relever les bretelles et finir avec trois victoires lors des trois derniers matchs. Les joueurs ont compris que c’était une question d’honneur. Reste que quand je suis arrivé, j’ai aussi trouvé un Renaud Emond tellement faible à l’entraînement… Il ratait ses passes, il n’était pas dedans et j’ai discuté avec lui pour comprendre. Il fallait déminer le problème. Un problème qui était simple : c’était l’histoire d’un joueur arrivé dans un club, qui ne jouait jamais et qui était devenu quatrième ou cinquième de la hiérarchie sans que ce soit tellement justifié. Au Standard, les gens veulent une gueule, un attaquant qui plante. En fait, il était là. »

Derrière, Ricardo Sá Pinto et Michel Preud’homme lui ont fait confiance et Renaud Emond est redevenu Renaud Emond : un mec qui plante et qui la boucle, sans oublier les heures passées au placard, parfois avec la troisième équipe du Standard… Pour s’en souvenir à vie, Emond s’est fait tatouer un Phénix. « Parce que c’est l’histoire de ma vie, justifie-t-il. Je le vois comme un message pour tous : quand on croit que c’est fini, c’est reparti. On renaît toujours après la mort. » L’épisode a aussi marqué Philippe Emond : « Au moment où il est devenu jeune papa, il m’a appelé et m’a dit un jour : « Papa, je suis mort. Je suis sous la pluie, dans une tribune, avec les jeunes… Je n’y arriverai pas. » Puis, il y a eu ce déclic… » Au bout d’une nouvelle première partie de saison 2017-2018 fragile, Renaud Emond marque en Coupe de Belgique à Ostende, puis inscrit un triplé, de nouveau dans la compétition, lors de la demi-finale aller

Au moment où il est devenu jeune papa, il m’a appelé et m’a dit un jour : « Papa, je suis mort. Je suis sous la pluie, dans une tribune, avec les jeunes… Je n’y arriverai pas. » Puis, il y a eu ce déclic…

face à Bruges. Et c’est parti : les six premiers mois de 2018 sont exceptionnels, Emond marquant quatorze fois, dont un but décisif en finale de la Coupe de Belgique. Le vent vient de tourner, et le bonhomme va finir 2018 avec l’étiquette de meilleur buteur du pays. On glisse soudainement son nom lors de discussions entourant l’actualité des Diables rouges, cela le fait simplement sourire : « Je ne nie pas rêver de gratter une sélection un jour. Cela véhiculerait la belle image du mec qui n’a jamais lâché, qu’après avoir touché le fond, on ne sait jamais ce qui peut se passer. » Visiblement, on peut remonter et arriver en Ligue 1. À 28 ans, alors que sa femme est enceinte de leur deuxième enfant et que l’Angleterre du foot était également venue s’intéresser à son cas, Renaud Emond a décidé de changer de chapitre, grâce évidemment à l’influence à Nantes de l’agent Mogi Bayat. Il est arrivé dans la ville avec une toute petite valise, sans affaire, et ne pourra pas partir en Belgique finir son déménagement avant le match de Coupe de France contre Lyon, samedi. « Il va avoir besoin de temps pour s’adapter à ce nouvel environnement, mais quand ça sera lancé… » avertit Jeunechamps. Pour le moment, Emond a déjà mis ses premiers coups de pinceaux à l’entraînement, a bluffé les présents lors de ses tests physiques et a même goûté ses premières minutes de Ligue 1 dans un Geoffroy-Guichard silencieux dimanche dernier. Ce week-end, il plongera dans la Beaujoire. Le tueur est prêt.

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Par Maxime Brigand

Tous propos recueillis par MB, sauf mentions.

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