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Portrait robot du latéral français idéal

Par Raphaël Gaftarnik
Portrait robot du latéral français idéal

Face au Brésil, la France a encore exposé son manque criant de talent au poste de latéral. Une tare qui poursuit les Bleus depuis des années et à chaque fois déçue par une relève trop tendre. Pourtant, la qualité est là. Simplement suffit-il de l'additioner.


La persévérance de Bacary Sagna

Catalogué, coupable à chaque fois, mis à l’écart ou même montré du doigt, Bacary Sagna n’a que faire de la mauvaise foi de ses détracteurs. Car l’homme est un battant. Un homme qui a encaissé les critiques sur ses défauts, soient-ils dans le jeu ou stylistiques. D’ailleurs, n’est-ce pas lui qui faute de mieux, squatte le couloir droit des Bleus depuis des années, médiocrement, mais avec régularité ? Autre signe d’abnégation, son attachement à la tresse. Moqué, honteusement comparé à l’œil de Sauron ou à une coiffeuse de Château Rouge, Bacary a fait fi des dénigrements capillaires et impose encore son style. Pour, au final, rejoindre Ludivine une fois sa mission de latéral titulaire accomplie. Pas une chance, une récompense.


L’activité de Gaël Clichy

Porte à porte, Clichy a su se faire sa place dans chaque club où il est passé. Le talent ? Mouais… En réalité, Gaël a essentiellement compensé. Moyen partout, bon nulle part, Clichy a fait preuve d’une activité incessante sur son flanc gauche, lui permettant de s’installer durablement à Arsenal, puis City. Gaël est un homme qui s’impose, en courant, faute de mieux. Et parfois, ça suffit.


L’expérience de Patrice Évra

Patoche est une ex. Une ancienne partenaire, que l’on n’aime plus, mais que l’on revoit en période de famine. Et le pire, c’est qu’elle fait souvent le boulot. Sérieuse, connaissant son devoir mieux que personne, elle contente largement cet homme qu’elle a satisfait avec ses armes durant tant d’années. Certes, l’usure a fait que. Certes, on se dit à chaque fois qu’on ne devrait y replonger. Pourtant, Évra s’impose, quelque part entre le cougar et la sagesse de l’être qui a suffisamment vécu pour résister aux tempêtes juvéniles, belles mais finalement décevantes. Patoche est finalement plus qu’un ex. C’est un sheitan.


La qualité de centre de Trémoulinas

Certes, Trémou n’a pas eu une carrière sans remous. Enfermé dans sa bouteille bordelaise, Benoît n’a trouvé autre échappatoire qu’un exil ukrainien pour enfin déboucher sa carrière. Raté. Et s’il a mis du temps à retrouver des terrains dignes de sa petite frimousse, Benoît ne s’est jamais départi de sa qualité principale : le centre. Adroit, précis, visant la bonne zone, pourrait faire profiter l’équipe de France de cette science et combler l’absence de passes décisives en provenance des « défenseurs de côté » . Un homme frappé du coq qui arrive à adresser un ballon dans les limites du Stade de France est de toute façon une valeur sûre.


L’arrogance de Kurzawa

Dans le monde, deux écoles de latéraux s’affrontent. L’une est sérieuse, ne fait pas de vagues, et laisse son talent œuvrer pour la reconnaissance. Lahm, Arbeloa, Maxwell… De l’autre côté, l’arrogance se fait reine. Jordi Alba, Marcelo, Serge Aurier… Certes, d’aucuns ont vomi l’attitude de ces dévoreurs d’espace et d’esprit. Pourtant, force est de constater que la technique, soit-elle répugnante, consacre une nouvelle espèce : celle du joueur vicieux. Alors, qui de mieux que Layvin, jeune tête à claques décolorée et visionnaire hors pair pour incarner cette arrogance nécessaire en Bleu ?


Le charisme de Christophe Jallet

Il a souvent été moqué, pour son crâne luisant, ses performances sans vagues, son physique de représentant en portes et fenêtres. Mais avec le temps, Jaja a su faire de ses différences une force. Dernier représentant, avec Papus, du PSG old school, Christophe a été érigé en représentant de cette France besogneuse, qui ne réclame ni paillettes ni reconnaissance. Une simplicité qui paie encore aujourd’hui du côté de Lyon et qui en a fait l’ami de tout un peuple. Jaja, plus qu’un surnom, un pote que l’on respecte parce qu’il cuit les merguez sans chichis, mais parfaitement.


Le flair de Lucas Digne

Être latéral, c’est aussi sentir les bons coups, s’infiltrer au bon moment, sacrifier l’équilibre défensif pour fournir son apport offensif. Et ça, Lucas sait le faire mieux que quiconque. Joueur plein d’avenir, mais aussi guidé par un tarin aussi refait qu’efficace, Lucas a quitté Lille, où son épanouissement apparaissait certain, pour Paris, où sa place sur le banc ne fait pas de doutes. Un choix empreint de bon sens qui ne laisse que peu de place aux doutes quant à l’opportunité de ses décisions. Et un latéral qui a du pif, ça n’a pas de prix.

Par Raphaël Gaftarnik

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