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Longoria, la fin de l'état de grâce ?

Par Adrien Hémard-Dohain

Depuis son arrivée à l'été 2020, Pablo Longoria a reconstruit l'OM avec presque rien. En trois ans, l'effectif phocéen a indéniablement changé de dimension, mais le changement perpétuel commence à user.

Longoria, la fin de l'état de grâce ?

À Marseille, s’attaquer à Pablo Longoria est sans doute plus risqué aujourd’hui que de déambuler sur le Vieux-Port avec un maillot du PSG, ou de se pointer dans les virages du Vélodrome pour chanter à la gloire de Toulon, Nice ou Lyon. Arrivé au club en 2020 en tant que directeur sportif avant d’enfiler le costume de président en février 2021, l’Espagnol traîne un bilan plus que positif derrière lui : deux qualifications en Ligue des champions, deux podiums en trois ans, des entraîneurs sexy et une hausse générale du niveau de l’effectif. Sous sa direction, l’OM a retrouvé de l’ambition, et l’élan populaire autour du club s’est offert un second souffle, avec un nombre record de matchs à guichets fermés à la suite (série en cours). Pourtant, en ce mois d’août 2023, les méthodes du boss marseillais commencent à interroger.

Du court-termisme qui coûte cher

Évidemment, il est impossible de remettre en cause le bilan de Pablo Longoria. L’abattage accompli pour remettre le navire OM à flot depuis trois ans est titanesque, et ce serait de la folie de blâmer le président phocéen, architecte de ce renouveau. Mais l’admiration béate dont il jouit à Marseille (sans doute aussi nourrie par la haine et le mépris envers son prédécesseur) s’effrite tout doucement, et sa politique court-termiste commence à fatiguer. En trois ans, trois entraîneurs se sont succédé sur le banc phocéen. D’autant qu’avec Igor Tudor, Longoria a prouvé que l’OM pouvait aussi attirer des techniciens en pleine ascension, plutôt que de vielles gloires en quête de rebond. Il n’empêche que cette instabilité chronique sur le banc freine la progression des Marseillais depuis trois ans, même si Longoria n’est pour rien dans les départs de Sampaoli et Tudor. Toujours est-il que, chaque été, la direction est obligée de changer de cap pour adapter l’effectif aux principes du néo-technicien, ce qui secoue toujours le vestiaire et anime le mercato. Lorsque le jeu moderne de Tudor est érigé en ligne de conduite pour l’avenir à l’été 2022, rompant avec celui de Sampaoli, on efface de nouveau tout en 2023 pour installer Marcelino dans des chaussons.

La première victime de cette instabilité, c’est d’ailleurs Longoria lui-même, privé de vacances chaque été, car obligé de repenser tout un effectif en quelques semaines. Heureusement pour lui, des cailloux et bouts de ficelle de l’été 2020, il est passé aujourd’hui à un chéquier un peu plus solide. « C’est normal avec le changement d’entraîneur de changer les joueurs. C’est fondamental de construire avec les entraîneurs. Les changements, c’est de l’instabilité. Il faut analyser les erreurs, mais toujours chercher à améliorer l’effectif », avouait d’ailleurs le président en conférence de presse cette semaine. Passé maître dans l’art des coups (Saliba, Guendouzi, Sánchez, Mbemba, Ünder, Veretout, Kondogbia, Aubameyang, Lodi, etc.), l’Espagnol a parfaitement mené sa barque jusque-là. Le problème, c’est que pour réaliser ces miracles et attirer ces grands noms, qui hissent le niveau du club, Longoria a dû sortir des salaires importants, ce qui peut devenir un frein au moment de leur départ. C’est d’ailleurs ce qui a rendu Mattéo Guendouzi aussi peu bankable cet été sur le mercato.

Sánchez et Guendouzi, cas symptomatiques

La gestion du cas Guendouzi est d’ailleurs l’un des gros échecs de l’été olympien. Que le club décide de le vendre, soit, mais qu’il commette l’erreur de ne pas nier l’envie de le vendre a fait chuter la valeur d’un chevelu déjà gourmand en salaire. L’autre cas problématique de l’été, c’est celui d’Alexis Sánchez. Meilleur joueur olympien la saison passée, le Chilien a fait savoir qu’il n’avait jamais voulu autre chose que de prolonger l’aventure à l’OM, même si les versions diffèrent dans chaque camp. « Comme dirigeants, nous sommes obligés de prendre des décisions, en consensus. Il faut réfléchir à la complémentarité entre les joueurs. On voulait prendre la meilleure décision pour le collectif concernant Sánchez. Il n’entrait pas dans le cadre de cette complémentarité », a tenté de justifier Longoria. Difficile à entendre quand le poste décrit par le président olympien, en soutien d’un buteur, est exactement celui que préfère le Chilien, dont l’expérience n’aurait pas fait de mal à l’approche des barrages de C1.

Il faut réfléchir à la complémentarité entre les joueurs. On voulait prendre la meilleure décision pour le collectif concernant Sánchez. Il n’entrait pas dans le cadre de cette complémentarité.

Pablo Longoria

Autre flou dans la stratégie olympienne : le choix de Joaquín Correa. L’Argentin est arrivé à l’OM pour occuper un poste d’ailier qu’il a connu à Séville, mais qui n’est plus vraiment le sien (et aussi dépanner derrière l’attaquant). Ce couloir dépourvu de spécialistes était pourtant celui de Cengiz Ünder, vendu à Fenerbahçe, ou même pourquoi pas de Ruslan Malinovskyi. Mais l’Ukrainien, arrivé en janvier, a déjà été prié d’aller voir ailleurs après à peine six mois. Tant pis pour la période d’adaptation, et là encore un message pas franchement séduisant pour de potentielles futures recrues. D’autant que ces derniers jours la rumeur d’un départ d’Azzedine Ounahi, également arrivé en janvier, a circulé, tout comme pour Vitinha il y a peu. Ce qui laisse entendre qu’à l’OM de Longoria, il faut réussir de suite, ou ne pas défaire sa valise. Mis bout à bout, ces épisodes dessinent la fin de l’état de grâce autour de Pablo Longoria qui, certes, fait ce qu’il peut dans cette instabilité chronique, mais qu’il serait bien inspiré d’endiguer. Après tout, l’Espagnol a déjà fait des miracles depuis son arrivée à la Commanderie, alors peut-il importer à Marseille ce que l’OM n’a jamais connu : de la stabilité ?

Par Adrien Hémard-Dohain

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