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Morata, une jeunesse madrilène

Par Robin Delorme, à Madrid
Morata, une jeunesse madrilène

Aujourd'hui à la Juventus, Álvaro Morata s'apprête à retrouver un club dont il connaît tous les recoins. Pourtant, avant sa formation merengue, ce Madrilène de toujours a également porté les couleurs de l'Atlético et de Getafe. Retour sur une enfance à la Raúl.

Enfant de la capitale de Castille et formé dans son joyau qu’est le Real Madrid, Álvaro Morata respire le madridismo. Rien de plus normal, donc, que son idole d’enfance réponde au patronyme de Raúl Gonzalez Blanco. « Quand on aime le Real Madrid, c’est difficile d’admirer quelqu’un plus que lui, évoque-t-il dans les colonnes de Tuttosport. Ce n’est pas seulement pour ses buts, mais aussi pour sa personnalité. C’est un joueur comme la Juve les aime, un battant qui ne se rend jamais. » Plus que cette admiration sans borne, l’actuelle pointe turinoise partage un parcours autour de la M-40 madrilène avec le toujours meilleur buteur de l’histoire de la Casa Blanca. Ainsi, après des débuts footballistiques dans son club de quartier du Prado, Álvaro Morata a défendu quelques saisons durant le jersey rouge et blanc de l’ennemi du Bernabéu. Tout comme son illustre prédécesseur, lui aussi enrôlé par l’Atlético Madrid durant sa jeunesse. Également passé pendant un exercice à Getafe avant d’atterrir dans la cantera blanche, Morata offre un point de vue global du football madrilène. Ou presque.

Bulletin enfin satisfaisant

Sa première touche avec l’Atlético Madrid, il la connaît grâce à son grand-père. Supporter invétéré du locataire du Vicente-Calderón, il presse ses parents à l’inscrire à l’école de football des Rojiblancos. Après un premier essai estival lors du Campus de la Fondation, il tape dans l’œil du Serbe Milinko Pantić, chef du projet. « Il a été avec nous de la sixième à la quatrième, et nous avons toujours terminé champions. Des recruteurs du Real Madrid et de l’Atlético le voulaient toujours » , raconte José Ruiz, son entraîneur du Prado. Faute d’un carnet scolaire aux bonnes notes, ses parents lui interdisent de rejoindre l’un des deux mastodontes de la capitale. Idem sur le pré, son coach ne laisse au jeune Álvaro que peu de marge d’erreur : « Si Álvaro faisait une action individuelle, qu’il dribblait deux adversaires et qu’il marquait, au lieu de faire une passe à un coéquipier qui était seul, je le changeais. Du coup, il pouvait marquer ungolazo, il pouvait me rejoindre sur le banc » . En troisième, avec un bulletin enfin satisfaisant, le rêve de son grand-père se réalise : il s’engage avec l’Atlético en 2004.

Ce choix en faveur des Colchoneros s’explique plus par la proximité de la maison familiale avec le centre sportif de Majadahonda que par la volonté d’Álvaro, plus madridista de cœur. D’abord membre de l’école de l’Atlético, il saute le pas vers le centre de formation quelques semaines plus tard. « Je demandais à ses coéquipiers de lui donner le plus possible le ballon pour qu’il invente quelque chose, se souvient José Luis Giménez, l’un de ses coachs matelassiers, dans As. Mais en cadet, il a connu une croissance terrible. Il a gagné presque 20 centimètres en un an ! Ce qui a engendré de nombreuses blessures. » De fait, il ne compte que peu d’apparitions et connaît un temps de jeu réduit. D’autant plus qu’à cette époque, la formation des Colchoneros évolue en 4-3-3, et ne laisse de place qu’à une seule pointe. « Il a décidé de quitter l’Atlético de son propre chef, confirme José Mari Amorrortu, alors directeur de la cantera. Il voulait plus d’opportunités. Il alternait avec Borja Baston en cadet B, mais jouait moins. » Après trois ans en rouge et blanc, il prend la direction du Sud de la banlieue madrilène et son club de Getafe.

« Je n’irai plus à l’Atlético ! »

Chez les Azules, Álvaro Morata relance sa jeune carrière et retrouve « le goût et le plaisir du football » , se souvient Dani Arias, son entraîneur d’alors : « Il a fait une saison incroyable. À la fin, il était entre les cadets et les U-19 C, comme lorsqu’il alternait entre l’équipe première et la réserve du Real. C’est son secret : tout lui semble bien » . Après un seul petit exercice sous les couleurs de Getafe, Real et Atlético reviennent à la charge. Aux pressantes demandes de son grand-père, Álvaro lui répond par un « je n’irai plus à l’Atlético ! » . Les Merengues empochent le gros lot, tant sur le pré que dans le vestiaire. Car comme le souligne Dani Arias, « c’est un garçon à la fois très généreux avec ses coéquipiers et très humble » . Autant de qualités qui lui permettent de ne pas perdre la tête une fois le maillot blanc sur le dos. Entre 2008 et 2010, il enchante à la fois les U-19 madridistas ainsi que les différentes sélections espagnoles. Et ce, jusqu’au 12 décembre 2010, lorsque Mourinho le fait débuter à la Romareda de Saragosse. Tout comme un certain Raúl en son temps.

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