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  • 10 ans de Savidan chez les Bleus

Moi, gardien, victime de la bicyclette de Savidan

Propos recueillis par Théo Denmat
Moi, gardien, victime de la bicyclette de Savidan

Ils étaient au premier plan, gardiens, coéquipiers de jour ou adversaires d'un soir, et présentent un point commun : celui d'avoir un jour croisé la route d'une bicyclette de Steve Savidan. Forcément, ça marque.

Casting :

David Klein (gardien, coéquipier à Valenciennes entre 2004 et 2006) Stéphane Coque (gardien, coéquipier à Valenciennes entre 2004 et 2008) Michaël Nicolo (gardien, coéquipier huit mois à Angoulême en 2003-2004) Romain Lambet (coéquipier à Valenciennes en 2004-2005) Xavier Henneuse (entraîneur des gardiens de Valenciennes entre 2004 et 2009) Ulrich Ramé (ancien gardien de Bordeaux, victime de deux bicyclettes)

Est-ce que c’était un geste qu’il répétait à l’entraînement ?Michaël Nicolo : Oui, c’est un geste qu’il tentait et répétait souvent, et il commençait déjà à le maîtriser à Angoulême. Steve, c’était un bosseur, il arrivait le premier, repartait le dernier. À la fin, il demandait toujours à rester un peu plus : soit pour faire des frappes de loin, soit pour travailler son jeu de volée devant le but. C’était quelqu’un de très rigoureux. Il demandait des rallonges à chaque fois, un quart d’heure, vingt minutes. C’était vraiment le successeur de Jean-Pierre Papin, parce que la papinade ou le ciseau retourné, il les tentait à l’entraînement.

Stéphane Coque : Il demandait beaucoup de centres pour faire des reprises de volée, des bicyclettes. Il essayait de travailler son instinct, en fait, même si c’est un peu paradoxal. C’est ce qu’il travaillait le plus, après chaque entraînement. Soit ça, soit des frappes pures des 16 mètres. C’était Xavier Henneuse, l’entraîneur des gardiens, qui centrait. Moi, j’étais troisième gardien, donc la victime préférée. (Rires.)

Stéphane Coque

Xavier Henneuse : À l’entraînement, il était d’une exigence incroyable. Avec lui-même d’abord, donc avec les autres, c’était la même chose. Il me demandait souvent de centrer un peu plus haut que sa hanche pour pouvoir lancer une bicyclette plutôt qu’une volée normale. Il y a toujours eu une certaine complicité entre nous, il me disait : « Tu la mets comme ça, comme ça… » et moi, je faisais ce que je pouvais. Je m’éclatais vraiment à faire ça, lui donner des bons centres, et lui mettait des grosses volées dans le but. On lui donnait de la confiance, chaque jour, c’était le plus important. Tout le groupe était en étirements et lui restait toujours trente minutes pour faire un travail individuel. Centre-volée, centre-volée, centre-volée.

Romain Lambet : C’était un déconneur, ça faisait plaisir de passer du temps avec lui, sur et hors du terrain.

Il mettait un centreur de chaque côté, il se mettait au milieu, et puis il canardait. À chaque fois que je prenais les frappes, ça faisait mal aux mains !

Il mettait un centreur de chaque côté, il se mettait au milieu, et puis il canardait. Je me souviens que quand il est arrivé, on avait eu une séance de frappe sur le terrain d’honneur à Gasset. Je m’étais dit : « Putain, mais il va me faire la misère tout l’année! » Nous, c’était début de saison, reprise… et à chaque fois que je prenais les frappes, ça faisait mal aux mains ! Je ne sais pas s’il existe encore beaucoup de joueurs comme lui aujourd’hui.

C’était quoi son secret pour les réussir ?David Klein : À la base, il avait des capacités physiques très impressionnantes. Je me souviens qu’il était capable de sauter très haut, il avait une bonne détente, un très bon timing. Sa technique était en corrélation avec son côté physique, donc quand tu mettais tout bout à bout, son geste était réussi très régulièrement.

MN : Il avait cette capacité de se réajuster sur ses appuis rapidement s’il était un peu en avance sur le ballon, ce que peu d’attaquants savent faire. Tout part de son jeu de jambes, en fait. Et sa position du corps, de ses épaules. Il savait parfaitement se mettre dans cette situation un peu de côté, de profil, pour enchaîner la bicyclette derrière. Il avait une bonne maîtrise de son corps, de l’espace. J’étais toujours surpris parce que le ballon allait souvent sous la barre, sans rebond. C’était un geste très tendu, ça partait fort sous la barre ou sur les côtés, mais il arrivait à ne pas rabattre son geste.

SC : Sa force, c’est la détermination. Il était déterminé à réussir ce qu’il voulait entreprendre. Alors voilà, ça passait ou ça cassait. Mais en général, ça passait. Il était capable de tenter son geste au dernier moment, il avait une grosse vitesse d’exécution gestuelle. Il était aussi capable de masquer un peu ses intentions, donc très perturbant pour le gardien. Il retardait son geste jusqu’au dernier moment, et avec sa vitesse d’exécution… parce que oui, ça va très très vite.

RL : Il avait beaucoup d’agilité. Très souple, le gars. C’était quand même une petite force de la nature au niveau des abdos, très bien gainé, ça doit aider aussi. Il arrivait le matin, il était capable de se faire des abdos à froid… Avec du recul, je me dis qu’il était complètement fou. Mais justement, je pense que pour la bicyclette, il ne réfléchissait pas : boum, quoi ! J’ai même pas souvenir qu’il ait été blessé sur la saison à Valenciennes, la retombée ne lui faisait pas peur.

Ulrich Ramé : Ce qui fait la différence sur ce genre d’actions, c’est la spontanéité du geste. Si vous me dites qu’il a marqué contre moi après une bicyclette sur corner (Valenciennes-Bordeaux, 30e journée de Ligue 1, saison 2007-2008, N.D.L.R.), je vous crois. (Rires.) Je n’en ai pas le souvenir, mais ça montre qu’il était limite plus à l’aise en bicyclette que de la tête. (Rires.) En matière de maîtrise technique de l’espace, il captait tous les paramètres. À la fois en matière de direction et de force, il avait ce coup d’œil.

La comparaison avec Jean-Pierre Papin, elle est galvaudée ou elle tient la route ?UR : J’ai eu la chance de côtoyer les deux, c’est vraiment le même état d’esprit. Des similitudes de spontanéité, de gestuelle. Ils tentaient souvent le diable. En matière de préparation mentale, ce qui compte pour ce genre de joueurs, c’est d’avoir beaucoup de confiance en eux. Ce côté instinctif, c’est à la fois galvaudé et enrichi par la répétition. C’est inné et très répété.

MN : Oui, moi, ce qui m’avait marqué, c’est leur capacité à frapper en une touche, sans contrôle.

Comment on peut arrêter un tel geste ?SC : Nous, ça nous aidait sur un travail de réflexes. Généralement c’était sans rebond, ça allait directement dans les filets. Après c’est fort, c’est rarement au milieu du gardien, donc pour nous, c’était compliqué à gérer. Il était à 400%, il mettait toute sa force. Quand on est habitué à avoir un type comme Steve devant soi, qui frappe n’importe où, quand on va jouer le week-end en CFA, forcément c’est plus facile.

MN :

Un ciseau de Savidan, si c’est cadré, on a une chance sur dix de l’arrêter. Le ballon arrive entre 60 et 80 km/h, je pense.

Un ciseau de Savidan, si c’est cadré, on a une chance sur dix de l’arrêter. En temps que gardien, on se sent un peu impuissant. Dans tous les cas, il faut essayer d’anticiper et de réduire l’angle, c’est ta seule chance. Le ballon arrive entre 60 et 80 km/h, je pense. Très souvent, il la prenait vraiment coup de pied donc… ça va vite, hein. Moi, je sais que face à Steve à l’entraînement, il fallait redoubler de vigilance.

SC : Quand il tentait ce genre de choses, nous on était vraiment dans l’attente de savoir où le ballon allait. Mais je reste persuadé qu’il ne maîtrisait pas où il la mettait. Bon, généralement quand il faisait ça, il y mettait toute sa force, il n’y allait pas à moitié. Donc on n’était que spectateur (Rires.)

UR : C’était un vrai élément d’étude dans la préparation des matchs. Ce garçon était un joueur spontané, prise de risque maximum, donc forcément c’est un élément que je considérais à la vidéo. Mais vous savez, quand vous avez ce type de joueur en face de vous, vous ne savez pas trop à quoi vous attendre. Vous savez juste que dans n’importe quelle position et à n’importe quel moment du match, il peut tenter quelque chose. Dès qu’il y a un soupçon de positionnement…

RL : Généralement, c’était cadré. C’était sans rebond, c’était ça sa force aussi. La mettre sous la barre, ras de terre, mi-hauteur… ça envoyait tout le temps. C’était un plaisir en tant que gardien, aussi. À la fin de l’entraînement, on se disait souvent qu’il était complètement cinglé, mais on progressait. Ce qui m’avait frappé aussi, c’est qu’il arrivait en début d’entraînement, il frappait à froid et il ne se blessait jamais. Il était capable de débarquer et hop, d’envoyer une mine. Je peux vous dire, il avait une sacrée frappe, parce qu’en plus, c’était pas un gabarit de dingue, Steve. Combien de fois il tentait par match quand j’étais avec lui à Valenciennes ! Au bout d’un moment ça fait mouche. C’est mathématique.

N’était-ce pas une parfaite métaphore de l’homme qu’il était ? Quelqu’un qui ne se posait pas de questions ?DK : Ça colle à sa personnalité, à qui il est. À l’époque, il était TO-TA-LE-MENT insouciant sur le terrain. Il avait une fraîcheur totale, il faisait les choses comme il les ressentait. Et ça marchait plutôt bien. Ce geste, c’est un reflet de qui il était, une bicyclette à l’image du garçon : j’arrive, je fais les choses comme je les ressens sur le moment.

David Klein

SC : Oui, il a toujours fait partie des attaquants imprévisibles, qui ne se posaient pas de questions. C’est ce grain de folie qui manque aujourd’hui dans le football. Il ne calculait pas, rien. Alors des fois c’était catastrophique, et des fois c’était surréaliste… C’était lui, quoi.

MN : Ça me rappelle un truc, justement : il avait l’habitude de se positionner derrière les quatre défenseurs adverses quand je tirais mes six mètres, parce que j’avais un gros dégagement. En plus souvent, en première mi-temps de la phase aller, les équipes ne nous connaissaient pas forcément. Et je me souviens d’un dégagement à Angoulême sur lequel il fait un amorti de la poitrine à 30 mètres des buts adverses, et tente une bicyclette dans la foulée. Les deux défenseurs centraux étaient lobés, et lui, le ballon lui était tombé sur la poitrine. C’est passé vraiment pas loin du but, le gardien a été obligé de la sortir. Sur un six mètres, putain ! Ça, ça m’avait marqué.

Quand ça passait, il chambrait ?DK : Ah alors ça, oui, il chambrait. Si ça marchait, on l’entendait ! (Rires.) Mais justement : derrière, le jour où il la tentait et ratait, ou quand on faisait un arrêt, on le chambrait en retour. C’était vraiment un jeu entre nous et lui. C’est aussi ce qui fait que Steve et moi étions assez proches en dehors du terrain. Forcément, la vie nous a un peu éloignés, mais à cette époque, on était très proches, ouais.

SC : Honnêtement, quand il mettait une bicyclette, je pense que j’en avais pour un mois minimum. C’était le tarif maison. Moi qui restais beaucoup de temps avec lui à la fin des entraînements, on se chambrait mutuellement, mais c’est vrai que c’était plus moi qui prenais que l’inverse. Il criait, en fait. Il criait tout le temps ! Il me regardait, il se compressait là, comme ça, et il criait ! Après, il venait vers moi, il mettait sa tête contre ma tête, et puis il criait encore. Il était fou. (Rires.) C’était des bonnes parties de plaisir.

MN : Il aimait bien avoir une bonne relation avec les gardiens, ça permettait de chambrer, de mettre quelques défis aussi… Il était très joueur par rapport à ça. On avait toujours ce genre de défis entre gardiens et attaquants, où l’on se disait que sur dix frappes, s’il en mettait plus de six, soit on payait un coup à boire, soit on se tapait des pompes. Mais avec moi, il a plus souvent perdu, ça lui a coûté cher en boisson. (Rires.)

RL : Oh putain, c’était un chambreur. Mais c’est aussi parce qu’il était assez proche des gardiens, que ce soit pendant l’entraînement, ou en dehors. Je pense qu’il se retrouvait en nous, en fait. Il a ce tempérament de foufou, comme nous, c’est pour ça qu’on s’entendait bien. On dit qu’il faut être un peu taré pour être gardien, et je pense qu’il avait la mentalité, en tant que joueur, d’un gardien. D’ailleurs, il aimait bien aller dans les buts pour rigoler, en fin de séance. Ouais, on a essayé d’inverser les rôles, de lui mettre des bicyclettes et lui de les arrêter. Mais bon, c’était pas terrible. Des deux côtés.

Il nous a dit qu’avant cette rencontre face aux Bleus, il n’avait jamais loupé une bicyclette de sa carrière. Il en rajouterait pas un petit peu ?SC : Quand il dit qu’il n’en a jamais loupé, il parle du ballon. Il le touchait à chaque fois. Quand il la tentait, il n’était généralement pas loin de réussir, c’est vrai.

XH : Non, il n’en rajoute pas. Dès qu’il avait la possibilité de la mettre, il avait un pourcentage de réussite vraiment extraordinaire. Et la plupart du temps, c’était cadré. À part un arrêt extraordinaire du gardien, ça faisait but. Il avait une qualité innée de reprendre les ballons en une touche. Il n’était pas grand, mais il jumpait vraiment bien, il allait très haut.

Xavier Henneuse

DK : Mais n’importe quoi, il en rajoute un peu. (Rires.) ! On ne peut pas tout réussir. C’est un peu une vision de l’esprit aussi : pour être honnête, je ne me souviens pas de beaucoup de tentatives… mais quand il tentait, il marquait, d’où la possible déformation. Je me demande s’il ne l’a pas fait dans un match contre l’équipe de France avec une sélection de l’UNFP. Pendant son jubilé…

UR : Oui, je m’en souviens de celle-là, j’étais aux cages. Une reprise de volée aérienne. On se sent toujours un peu responsable quand on encaisse un but, mais pas là. Je n’ai rien pu faire. Et puis, c’est son dernier but. C’est pas un beau clin d’œil de finir sa carrière là-dessus ?

(À 12’00)

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Propos recueillis par Théo Denmat

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