Marius Trésor : « On gagne une fois sur deux à l’OM »

On vous retrouve aussi bien dans le staff du club que dans les émissions culinaires. Marius, vous êtes l’homme à tout faire à Bordeaux ? (Rires) Lorsque la chaîne du club s’est créée, j’ai gardé le rôle de consultant que j’avais dans “100% Girondins”. Un groupe de supporters martiniquais est venu lors match contre Nancy, et l’un d’eux est cuisinier. On a fait une émission de cuisine ensemble. Je me suis prêté au jeu, voilà tout.

Avant le début de la saison, si on vous avez annoncé que Bordeaux finirait second, Marseille premier, auriez-vous signé ? Non. J’aurais conseillé d’attendre la fin pour voir le résultat. Il y a encore des matchs intéressants à jouer, de belles confrontations. Quand j’entends que Bordeaux a un meilleur calendrier, ça me fait sourire. Monaco, par exemple, voudra peut-être nous faire payer le déroulement du match aller lorsque nous les recevrons. Il faudra le plus gros moral et la plus grosse assise défensive pour s’en sortir.

Pour ce qui est de l’assise, avec Souleymane Diawara, ça devrait aller. Poste oblige, est-ce un joueur que vous appréciez particulièrement ? C’est un monstre physique et maintenant, il y allie la technicité. Il est impassable et en plus, il entraîne les autres avec son état d’esprit de vainqueur. Mais il ne faut pas oublier qu’à un moment, notre défense était notre point faible. On pouvait facilement profiter de nos sautes de concentration. J’ai encore en travers de la gorge le déroulement du match aller à Lyon où nous avons eu plus de 60% de possession de balle.

Marseille et Bordeaux à la lutte pour le titre, ça rappelle forcément la bataille de 1999. Les similitudes sont grandes. Marseille est devant, exactement comme à l’époque. En 1999, il y avait eu la tempête à Bordeaux, comme cette année. On se raccroche à ces petites choses.

A Marseille, il se dit surtout que le championnat ne se terminera pas par un PSG-Bordeaux cette fois… Mais Marseille perd son championnat deux journées avant. Lors de leur match à Paris, la tactique de Courbis n’avait pas été bonne. Il fait sortir Maurice et Dugarry alors qu’ils mettaient la défense à genoux. Et il a laissé Gallas sur le terrain alors qu’il se plaignait du genou. Résultat : Paris avait gagné et nous étions passés devant. Je n’oublie pas non plus la prestation du Nantais Eric Decroix, lors cette fameuse dernière journée, qui sera transféré à l’OM quelques jours après… On verra comment cela se termine cette saison. Ajoutons également que le Lyon qui était aussi 3ème à l’époque n’a rien à voir avec celui d’aujourd’hui.

Votre fils Thierry, présentateur télé lui aussi, est un grand fan de l’OM. Est-ce que vous vous chambrez à l’approche de l’épilogue ? Il aimerait bien me chambrer mais le pauvre ne peut pas trop. Cela va faire 32 ans que Marseille ne s’est pas imposé à Bordeaux. Et comme nous on gagne une fois sur deux là-bas…