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Mais pourquoi donc le Legia Varsovie déteste-t-il tant l’UEFA ?

Par Nicolas Kohlhuber
3 minutes
Mais pourquoi donc le Legia Varsovie déteste-t-il tant l’UEFA ?

Le Legia Varsovie est abonné aux compétitions européennes depuis plusieurs années. Une participation aux compétitions de l’UEFA qui permet aux supporters d’exprimer leur haine contre l’instance européenne à coups de tifos et de chants hostiles. Retour sur les origines du mal.

Le Legia Varsovie, son stade du Maréchal Jozef Pilzudski et sa chaude ambiance. Une enceinte qui bouillonne tous les quinze jours en championnat. Mais alors que les week-end, les destinataires des chants insultants sont les joueurs adverses, lors des matchs en semaine, la situation est différente. Depuis plusieurs années, la présence du club de la capitale polonaise est récurrente dans les compétitions continentales. Mais les supporters ont les instances dirigeantes du foot européen dans le collimateur. L’inverse est également vrai. Plus qu’une haine envers le football business, c’est l’expression du nationalisme polonais qui profite des tribunes pour faire passer son message.

« La Pologne aux Polonais, les Polonais pour la Pologne »

Plus que le foot, les Polonais ne tiennent pas les institutions européennes politiques dans leur cœur. 12 ans après leur entrée dans l’Union Européenne, la pilule est toujours difficile à avaler pour certains. Par fierté de l’identité nationale, mais pas que. La Pologne étant loin d’être un moteur de l’organisation, elle se sent laissée-pour-compte par rapport au duo de tête France-Allemagne. Les traces de la guerre avec ces derniers, et l’influence qu’ils ont gardée sur les terres de Boniek n’aident en rien. Et le sentiment d’être la cinquième roue du carrosse persiste. Avec des supporters parmi les plus nationalistes du pays, toutes les occasions sont bonnes pour rappeler les rancœurs qu’ils gardent envers les tout-puissants étrangers. Lors de la dernière marche pour la fête de l’indépendance, 70 000 personnes, dont la quasi totalité des ultras du pays, ont défilé derrière une banderole « La Pologne aux Polonais, les Polonais pour la Pologne » . Le ton est donné…

Sanctions à répétitions

Mais l’UEFA, plus que tout autre symbole européen, est considérée comme une mafia. Une idée partagée par bon nombre d’ultras aux quatre coins de l’Europe, mais qui trouvent une résonance particulière dans l’antre d’un stade où des banderoles nationalistes sont de sortie à quasiment tous les matchs. Du coup, à la moindre occasion, l’UEFA sanctionne. Utilisations de fumigènes ? Amendes. Présence d’une banderole « White Legion » ? Suspension de la Zyleta.,la tribune nord où sont présents les plus fervents ultras du club. La colère monte, et une animation vient montrer le ridicule de la situation. Tous les ultras déménagent dans la tribune opposée, allument des dizaines de fumigènes avec la découverte d’une nouvelle traduction de l’acronyme UEFA. « Ultra Extreme Fanatical Atmosphere » . Un cœur géant tente d’apporter une touche de paix et d’amour, mais le mal est fait. Nouvelles sanctions. Depuis le début de la décennie, le cumul des amendes monte à plus de 300 000€. Chère, la contravention… Mais le plus grand affront ne sera pas causé par les tribunes. Quand la saison suivante, le champion de Pologne se retrouve disqualifié de la Ligue des champions, le vase déborde. Victorieux 6-1 sur les deux manches du Celtic Glasgow dans les tours préliminaires, il leur est reproché d’avoir utilisé un joueur qui malgré une suspension purgée n’avait pas été annoncé sur le retour à l’UEFA. Tous les recours possibles n’y changeront rien, le Celtic passe malgré une fessée. Tout le monde crie au scandale. Voilà que l’UEFA déjà considéré comme l’oppressant colonisateur se voit coller une image de corrompus. À tort ? Vu les récentes affaires, peut-être pas. Mais l’amour vache continue entre les deux parties. Les amendes et autres huis-clos répondant aux animations et autres dérapages polonais. À quand le prochain round ?

Hissez haut, Satriano !

Par Nicolas Kohlhuber

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