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Luciano Spalletti, le bon choix pour la Roma ?

Par Eric Marinelli
Luciano Spalletti, le bon choix pour la Roma ?

Rudi Garcia limogé, l'AS Roma a choisi de rappeler un ancien de la maison en la personne de Luciano Spalletti. D'autres options étaient envisageables, mais Spalletti a clairement des arguments à faire valoir.

La Roma a fini par trancher. Adieu Rudi Garcia. Bentornato Luciano Spalletti. Le Français se savait sur la sellette après la fin d’année très compliquée des siens, il n’a pas su trouver les solutions pour relancer la machine en ce début d’année 2016. Il est ainsi logiquement remercié – en même temps que ses fidèles assistants Frédéric Bompard et Claude Fichaux – au profit d’un ancien de la maison, puisque Spalletti a déjà entraîné la Louve de 2005 à 2009. Après 115 matchs à la tête du club pour 60 victoires, 33 nuls et 22 défaites (mais aucun titre), Garcia a tout de même eu droit à un mot d’adieu de la part du président James Palotta : « En mon nom et celui de toute l’AS Roma, je désire remercier Rudi Garcia pour l’important travail réalisé depuis son arrivée au club. Nous avons vécu ensemble de beaux moments, mais le moment de changer est arrivé » , peut-on ainsi lire sur le site officiel du club romain. Pas de sentimentalisme, la page est déjà tournée. Place désormais à Luciano Spalletti qui a signé un contrat d’un an et demi. Le Toscan, qui a rencontré Palotta et ses proches conseillers à Miami pour écarter les derniers doutes, revient avec une mission : « Finir le travail qu’[il] avai[t] commencé » .

Pas de Scudetto, mais du jeu et deux Coupes d’Italie

Luciano Spalletti a passé quatre saisons pleines à la Roma de 2005 à 2009, avant de s’en aller après deux défaites au tout début de l’exercice 2009/2010. Si l’aventure de l’Italien sur le banc romain s’est donc mal terminée, elle a toutefois été une réussite. Peut-être pas complète, car la Roma de Spalletti n’a jamais été championne. Pourtant, lors de la saison 2007/2008, elle engrange bien 82 points, ce qui était à l’époque un record pour les Giallorossi – la première Roma de Garcia et ses 85 points en 2013/2014 sont depuis passés par là -, mais c’est l’Inter qui décroche le Scudetto avec 85 points. Néanmoins, la Louve a tout de même remporté des titres sous l’ère Spalletti. À savoir deux Coupes d’Italie consécutives en 2007 et 2008, ainsi qu’une Supercoupe d’Italie lors de l’été 2007. Trois titres qui ont tous été obtenus justement face à l’Inter, l’ennemi intime de la Louve de cette époque. Le 6-2 infligé aux Nerazzurri au stadio Olimpico lors de la finale aller de 2007 constitue d’ailleurs l’un des matchs historiques de la Roma. Pas suffisant, toutefois, pour inverser le rapport de force face à une Inter qui a fini deux fois première de Serie A devant la Roma, en 2008 donc mais également en 2007. Et même trois si on tient compte du classement refait, à la suite du Calciopoli, de l’édition 2005/2006.

Toutefois, plus que des résultats, on a surtout retenu de la Roma de Spalletti son jeu et ce fameux système en 4-2-3-1 avec Totti placé en pointe dans un rôle de faux neuf. Une tactique qui a d’ailleurs permis au Capitano de réaliser l’une, si ce n’est la meilleure saison de sa carrière en 2006/2007. Il y a près de 10 ans, Totti inscrivait effectivement lors de cette saison pas moins de 32 buts, dont 26 en Serie A, et décrochait le Soulier d’or européen. Surtout, avec cette tactique, la Roma régalait ses tifosi. Même si cela n’a pas conduit à des Scudetti ou n’a pas pu empêcher quelques piteuses défaites, comme le 7-1 encaissé à Manchester ou la Supercoupe d’Italie 2006 perdue 4-3 face à l’Inter après avoir mené 3-0. En revanche, cela a permis en 2005/2006 de réaliser en Serie A une série de 11 victoires consécutives conclue par une victoire 2-0 lors du derby de Rome. Ce qui était aussi un record à l’époque. Ainsi même si Spalletti a également usé d’autres systèmes (notamment un 4-3-2-1 plus défensif), c’est bien de son jeu offensif léché qu’on se souvient du côté de Rome. Et aussi, il faut bien le dire, de son caractère bouillant. En somme, à défaut de titres majeurs, du plaisir et des émotions à la pelle. C’est déjà pas mal.

De l’expérience et du pain sur la planche

Mais ce n’est pas seulement pour cela que Luciano Spalletti a été choisi. C’est aussi en raison de sa capacité à s’adapter à des situations difficiles. Lorsqu’il rejoignait la Roma en 2005, le club restait sur une saison conclue à la 8e place avec pas moins de cinq entraîneurs utilisés (Prandelli, Völler, Sella, Delneri et Conti). Avec, en prime, une finale de Coupe d’Italie perdue face à l’Inter. Spalletti parviendra à en refaire un candidat crédible au Scudetto. Tiens, ça nous rappelle quelqu’un… Spalletti a aussi une grosse expérience qui parle pour lui. En plus de son aventure avec le Zénith couronnée par deux titres de champion de Russie, il a pas mal bourlingué en Italie au début de sa carrière d’entraîneur. Ce sera d’ailleurs la quatrième fois qu’il reprend un club en cours de saison après l’Empoli en 1994, l’Udinese en 2000 et l’Ancona en 2001. Il sait donc dans quoi il s’embarque, et il a l’avantage d’arriver en plein mercato hivernal. De quoi avoir l’opportunité d’effectuer de bonnes retouches. Ce n’est pas étonnant qu’un joueur comme Criscito, que Spalletti a côtoyé au Zénith, soit ainsi cité comme une possible recrue de la Louve.

Mais là n’est pas l’essentiel. La première mission de Spalletti sera déjà de redonner confiance à des joueurs qui en manquent terriblement actuellement. À l’image de Džeko qui effectuera son retour de suspension dimanche face au Hellas. Reste à savoir comment le bon Luciano utilisera l’attaquant bosnien bloqué à 3 buts en Serie A. Osera-t-il par exemple l’associer à Totti qui a, lui, effectué son retour de blessure face au Milan samedi dernier ? Pour le moment, mystère. La seule chose dont on peut être à peu près certain est que la Roma de Spalletti sera sensiblement différente de celle de Garcia. Au-delà même du système de jeu, car si le 4-3-3 utilisé par le Français pourrait possiblement être reconduit, on doute fort que les intentions de jeu de Spalletti soient identiques. En même temps, on a bien vu qu’espérer un exploit continuel de Gervinho ou Salah ne menait à rien. Quoi qu’il en soit, Spalletti a maintenant du pain sur la planche et s’est mis à la tâche dès ce jeudi après-midi avec son premier entraînement à Trigoria. À lui de prouver que la Roma a opté pour le bon choix, en faisant à nouveau rêver les tifosi giallorossi. Ils n’attendent que ça…

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