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  • Lorient/Bordeaux (3-3)

Lorient-Bordeaux, un putain de match nul

Par Laurent Brun
Lorient-Bordeaux, un putain de match nul

Lorient et Bordeaux se sont neutralisés sur la pelouse du Moustoir (3-3), ce dimanche, au terme d’un match équilibré et ouvert. Plein de rebondissements, aussi, et dans lequel les attaques respectives ont retrouvé confiance. Pas comme les défenses…

Lorient – Bordeaux : 3-3 Buts : V. Aboubakar (23e), Monnet-Paquet (44e) et S. Diallo (58e) pour Lorient – Ch. Diabaté (8e s.p.), Sertic (24e) et Saivet (30e) pour Bordeaux.

Des « Il faut sonner la révolte » , « Lancer la saison » ou « Sauver le club » ont été entendus ces derniers jours, du côté du Haillan. Ils ont succédé à des piques balancées par l’infernal duo Gourcuff-Féry, quelques semaines plus tôt, en Bretagne. Le tout sur fond de guéguerre de poissonniers frustrés. Le druide Christian a dit juste avant le week-end qu’il était temps de ne plus calculer. Les siens l’ont vite compris… Les visiteurs aussi ! Message reçu. Parce que ce match de oufs, il a profité aux deux équipes. Du moins, dans le spectacle, car pas forcément au classement. Et cette putain de première période, qui a vu des visiteurs ultra-réalistes… Eux qui ont mis autant de buts en quarante-cinq minutes qu’en cinq matchs. Sertic (24e) et Saivet (30e) ont dégainé de loin, comme ils l’ont travaillé lors des entraînements post-Francfort. Diabaté (4e), lui, a marqué un péno, quand Vincent Aboubakar (23e) et Monnet-Paquet (44e) entretenaient l’espoir pour les Tango…

Un contexte pas glop

Bon, on rembobine. Trois défaites consécutives pour les Girondins, dont une grosse tôle à Francfort en C3. Un revers pour les Merlus face à Monaco, et seulement deux victoires depuis le mois d’août pour eux. Contre une pour leurs vis-à-vis. Bref, un menu de fifrelin cet aprem’ au Moustoir. Pourtant, ici, si le bleu et l’orange se marient rarement bien, il faut reconnaître que depuis quelques saisons, ça canarde dur dans les filets. Au cours des trois derniers exercices, un 5-1 pour les locaux, un 4-0 pour les visiteurs, et un petit 1-1 coincé entre les deux. Pour le spectacle, c’est validé ! Et même si les boys du Père Gourcuff étaient 13es en championnat. Et même si ceux du Père Fouettard étaient 16es en championnat. Et même si, comme d’hab’, Gillot avait laissé sur le carreau Ben Khlafallah, Bellion, Savić. Bon, Henrique, c’est différent : ses genoux n’aiment pas la surface synthétique. Faubert, Chalmé et Jussiê étaient out, tous blessés. Comme Aliadière, Lamine Koné et Alain Traoré, en face.

Des super-subs efficaces

Un « 4-4-2 » pour Lorient, un « 4-2-3-1 » pour Bordeaux, de l’envie, du bon vouloir, des sursauts d’orgueil, etc. En fait, presque un match de la peur, au vu des statistiques. Mais non, parce que dès la 8e minute, ça déroulait mieux pour les Aquitains. Une main d’Aboubakar, un penalty transformé par le grand Cheick Diabaté, et Bordeaux éradiquait ses démons de mauvaise entame. Du rythme, de l’intensité de part et d’autre, des phases de jeu basées sur des séquences de passes courtes, du gagne-terrain construit pour chacune des deux formations… Bref, du foot. Précis. Comme quoi, il n’y a pas que celui high tech réservé au PSG ou à Monaco. Du vrai, technique, mais avec des blessures rapides, aussi. Sunu et Poko, out en moins de quinze minutes. Monnet-Paquet et Sertic, jetés dans le grand bain, sans échauffement. Résultat : un but et une passe décisive pour le premier, un but de dingue pour l’autre ! Lorient a mis la pression sur la défense empruntée bordelaise, mais a laissé son adversaire libre de mouvement, aux abords de sa surface de réparation. Et ce manque d’agressivité sur le porteur de balle, le F.C.L. l’a payé cher. Audard, également, avec ses gants en peau de pêche. Et ce sont ces petits filous de Bordelais qui en ont profité, emmenés par un très bon Carrasso…

Maîtrise, mouettes et égalisation

Après la pause, ce sont les Bretons qui posaient problème à la stratégie adverse. D’abord dans leur récupération haute, puis dans le fait d’avoir installé leur tente dans le jardin des voisins. Bordeaux reculait, reculait, devant les assauts de Robert (51e) et de Diallo (57e), notamment. Et c’est logiquement que les partenaires d’Ecuele Manga égalisaient par Diallo (58e), encore lui. Premier but en 40 matchs de L1 ; il était temps. Même les mouettes de la rade étaient venues voir ça. Toujours aussi peu de temps morts. Mais zéro occase pour les Marine et Blanc à l’heure de jeu ; ça faisait donc un quart d’heure que ça durait… Gourcuff gesticulait, Gillot maugréait. Bréchet, coach adjoint reconverti, donnait des conseils défensifs. Pas rassurant. D’autant plus que son arrière-garde, en termes de défense, tenait plus de l’éléphant que d’autre chose. Après le salon de l’auto à Francfort, les joueurs de J-Lo visitaient celui du loisir et de la caravane. Mais étirement des blocs-équipes, chaleur, fatigue et générosité dans l’effort les ramenaient au Moustoir, prenant alors le pas sur la qualité de jeu. Et sur les initiatives face au but, aussi. Rien de plus. Rien de mieux, fin de l’acte II.

Lorient : Audard – Baca, Ecuele Manga (cap), Bourillon, R. Guerreiro – Lautoa (Abdullah, 79e), Jouffre, Sunu (Monnet-Paquet, 13e), Barthelmé (F. Robert, 46e) – S. Diallo, V. Aboubakar.

Bordeaux : Carrasso (cap) – Mariano, L.Sané, Planus, Poundjé – Nguemo, Poko (Sertic, 17e), Obraniak, Saivet, Maurice-Belay – Ch. Diabaté.

Par Laurent Brun

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