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L’OM et ses secrets d’histoire

Par Maxime Brigand
4 minutes
L’OM et ses secrets d’histoire

Huit ans que ça dure : le 28 février 2010, l’OM de Deschamps, Valbuena, Niang et Lucho González allait s’imposer au Parc (3-0) quelques semaines à peine avant d’aller chercher son seul titre de champion de France des années 2000. Depuis, rien, que dalle, et surtout dix matchs consécutifs sans défaite pour le PSG lors d’un Classique joué à Paris. Oubliez tout, mercredi soir, Marseille va sortir la tête de l’eau : la preuve par l'histoire.

Drôle de vertige au moment de replonger la tête dans les eaux de février 2010, sorte de saut dans un vide qui justifierait à lui seul un malaise de Jonathan Calderwood. Autre époque, autre combat : lorsque l’OM débarque au Parc le 28 février 2010, les supporters du PSG n’ont pas vraiment la tête à un terrain flingué où s’agitent alors Apoula Edel, Jérémy Clément, et où Jean-Eudes Maurice passera même en fin de soirée. En tribunes, Boulogne et Auteuil se pourrissent la gueule – un supporter tabassé en marge de la rencontre mourra d’ailleurs un peu plus de quinze jours plus tard – et le seul trait d’union se situe au-dessus des cheveux tombants de Gabriel Heinze, arrivé lors de l’été 2009 à l’OM dans le costume du joueur le mieux payé de Ligue 1, buteur décisif de la manche aller au Vélodrome (1-0), et accueilli ce soir-là au Parc, où il évolua entre 2001 et 2004, par un message clair : « Heinze, en 45 on t’aurait tondu. » Alors, quoi ? Alors, Marseille se balade, Hatem Ben Arfa claque son avant-dernier but en date au Parc des Princes (le dernier ayant été inscrit avec l’OGC Nice en avril 2016, HBA n’ayant jamais marqué avec le PSG à domicile, ndlr), Edel savonne devant Lucho González et Benoît Cheyrou joue à la poupée avec Sylvain Armand. 3-0, sec, et voilà l’OM en route vers son premier titre de champion de France depuis 1992. C’était il y a huit ans, jour pour jour.

Gaston Lagaffe et nylon

Depuis, c’est simple : toutes compétitions confondues, l’OM n’a désapé le PSG qu’une fois, le 27 novembre 2011 (3-0). Les férus d’histoire y ajouteront bien sûr le succès marseillais aux tirs au but lors du Trophée des champions 2010 à Radès au bout d’un 0-0 aussi sec qu’un whisky de comptoir, mais le plus important est ailleurs : depuis le 28 février 2010, Marseille ne s’est jamais imposé au Parc. Et alors ? Alors, l’OM s’apprête à foutre en l’air la série parisienne de dix matchs consécutifs sans défaite à domicile, c’est le sens de l’histoire. Peut-être avant tout car c’est un jour d’exploit : Georges Carpentier n’a-t-il pas fait tomber l’immense Sullivan pour devenir champion d’Europe de boxe, catégorie poids moyens, un 28 février ? Le bricolo-chimiste Wallace Carothers n’a-t-il pas inventé le nylon dans sa petite salle de Wilmington un 28 février ? L’Assemblée nationale n’a-t-elle pas adopté les trois semaines de congés payés un 28 février ? Gaston Lagaffe n’a-t-il pas squatté pour la première fois Le journal de Spirou un 28 février ? Si, et il paraît même qu’un cerf-volant a atteint les 3801 mètres de hauteur à Milton le 28 février 1898. Belle date pour dégommer les certitudes et renverser des montagnes donc.

« Si tu tailles ta vigne au 28 février… »

Un vieux dicton raconte même que « si tu tailles ta vigne au 28 février, tu auras du raisin plein ton panier » . Difficile de savoir si Rudi Garcia est passé voir l’esthéticienne, mais facile de voir comment le Patrick Swayze de Nemours pourrait ainsi exciter ses hommes mercredi soir : quoi de plus beau qu’un 28 février pour saluer la mémoire de Paulo Futre, roi de Madrid, premier dauphin du Ballon d’or 1987, mais aussi bonhomme dont personne ne se souvient vraiment à l’OM ? Problème, Futre est une légende et une légende se respecte et se fête, notamment le jour de ses 52 ans, et ce, même si elle n’aura inscrit en France qu’un doublé contre Lille et caramélisé une praline contre Angers, soit une sorte d’artiste redevenu précoce. Pas assez convaincant ? Pas de problème, Don Rudi a ce qu’il faut dans son jeu et a déjà préparé son coup. Double, celui-ci : un hommage à Marcel Pagnol, lui-aussi né un 28 février, et un soutien appuyé à Kostas Mitroglou, toujours blessé. Là où Edinson Cavani avait affiché un « HUMILITÉ » géant dans le vestiaire du Camp des Loges après la remontada, Garcia posera probablement mercredi soir un « pour le bouc, ce qu’il y a de plus beau, c’est la chèvre » . Parfait pour motiver ses hommes à affronter un PSG sans Neymar, touché dimanche soir et qui va ainsi quitter ses potes quelques semaines pour ce qui ressemble à un clin d’œil appuyé à un Benoît XVI démissionnaire… le 28 février 2013. Un séisme semble alors se préparer mercredi soir au Parc des Princes. Pour s’en convaincre, il faut se rappeler que le 28 février 2010, la tempête Xynthia embrassait définitivement la France. Drôle d’histoire.

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