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La dernière fois que Marseille a gagné au Parc

Par Florian Cadu
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La dernière fois que Marseille a gagné au Parc

Beaucoup se posent la question : mais depuis quand l’Olympique de Marseille ne s’est pas imposé sur le terrain du Paris Saint-Germain ? Réponse : huit ans. Le 28 février 2010, les Phocéens ramenaient en effet un gros 3-0 du Parc des Princes. Humiliant... Mais d’un autre temps.

Et Benoît Cheyrou transforma la cinglante défaite en humiliation. Contrôle genou gauche, petit pont outrageant sur Sylvain Armand, patate du plat du pied droit : Apoula Edel encaisse son troisième pion de la soirée devant 43 813 spectateurs parisiens. Logique : en ce dimanche 28 février 2010, l’Olympique de Marseille, futur champion de France, est largement supérieur au Paris Saint-Germain. Huit ans plus tard, tout le monde fredonne le tube de MC Solaar et constate que les temps ont bien changé. Car depuis cette 26e journée de Ligue 1, les Phocéens n’ont plus jamais goûté à la victoire lorsqu’ils se sont déplacés au Parc des Princes. Quelle que soit la compétition. Avant la confrontation de dimanche soir, cela représente dix matchs tout rond (sept de championnat, deux de Coupe de France et un de Coupe de la Ligue ; neuf défaites et un nul, attrapé en octobre 2016 ; vingt buts encaissés et cinq marqués).

Embêter Heinze ? Mauvaise idée

Mais revenons à cette déculottée reçue par les hommes de la capitale. Le contexte, d’abord. Pour ce premier classique de coach Didier Deschamps en terres ennemies, l’OM débarque dans la peau du leader. De son côté, le PSG d’Antoine Kombouaré stagne en deuxième partie de tableau (douzième place). Autant dire que l’outsider du choc n’est pas le même que celui du dimanche 25 février 2018. « On disputait la Ligue Europa, et la période était assez intense pour nous en nombre de matchs. C’était en février, comme en ce moment. Et finalement, le contexte était assez similaire à aujourd’hui, se remémore Fabrice Abriel, remplaçant de Deschamps au coup d’envoi. Avec une grande différence, quand même : on était favoris. » Sauf que les Olympiens doivent se déplacer sans leurs supporters, non conviés à l’événement. « Ce soir, on est onze Marseillais contre un stade plein » , rage donc José Anigo face à la presse avant la partie.

Un mal pour un bien ? En tout cas, les visiteurs souhaitent absolument venger leurs fans entassés devant la télé. Comment ? En leur offrant une victoire au mérite, tout simplement. Un sentiment de colère renforcé par l’accueil réservé à Gabriel Heinze. Sifflé puis hué, l’ancien de Paris, qui a signé chez le rival quelques mois auparavant (en provenance du Real Madrid ; il est alors le joueur le mieux payés de l’Hexagone), est pris en grippe par le Parc dès l’échauffement. « Heinze, te gusta a l’OM / Tu mujer prefiere Higuaín » ( « Heinze, tu aimes l’OM / Ta femme préfère Higuaín » ), indique sympathiquement une des banderoles. « Une façon de nous démobiliser, estime Abriel, lui aussi ancien du club honni, mais n’ayant pas subi les foudres du stade ce jour-là. Manque de pot pour eux, ça nous a boosté et mis directement dans le bain. On s’est dit : « Ok supporters parisiens, vous voulez faire votre boulot comme ça ? Pas de problème, nous aussi on va faire le nôtre. » Puis la pression était essentiellement concentrée sur Gabi, qui savait parfaitement la gérer. La preuve : lors des premières minutes, il a bouffé Christophe Jallet en gagnant ses cinq ou six premiers duels. »

Un temps que les moins de vingt ans…

Le latéral gauche touche même le poteau juste avant la pause. Entre-temps, Hatem Ben Arfa ouvre le score au quart d’heure de jeu sur une frappe du droit à l’entrée de la surface de réparation, Steve Mandanda brille devant Guillaume Hoarau ou Ludovic Giuly, Mevlüt Erdinç est intenable, Jérémy Clément ne trouve pas le cadre et l’immense Sammy Traoré maltraite Mamadou Niang. Si bien qu’à la mi-temps, la Canebière est bien heureuse de voir son équipe mener au score. « On sentait qu’on avait beaucoup plus d’assurance et qu’on était beaucoup plus efficaces que l’adversaire » , note tout de même Abriel. En bon pragmatique, Deschamps estime pourtant que sa bande manque de maîtrise, et décide ainsi de faire entrer l’ex-Lorientais à la place de Mathieu Valbuena, absolument pas blessé. « C’était un remplacement tactique qui a permis d’amener davantage d’équilibre durant le second acte, dévoile le nouvel entrant. Et dans ce genre de rencontres à tension, c’est important. »

Le plan de DD marche en effet à merveille. Dix minutes après le retour des vestiaires, Edel se troue à la suite d’un centre d’Heinze et laisse Lucho González doubler le score. Pas hyper sexy, mais impressionnant de réalisme, l’OM termine par de nouveaux arrêts de Mandanda et, bien sûr, par le joli caramel de Cheyrou. Pendant ce temps-là, Mateja Kežman récolte un jaune. « Il n’y a pas eu d’effusion de joie particulière, parce qu’on devait penser aux matchs suivants. On était encore en course en Coupe de la Ligue (finale remportée le mois d’après contre Bordeaux, ndlr)et en Ligue Europa, rappelle Abriel. Mais vu qu’une telle victoire n’est jamais « normale », on a quand même pris le tableau d’affichage en photo. On a eu raison : ce n’est pas demain la veille qu’on reverra ça… » Un autre temps, on vous dit.

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Par Florian Cadu

Propos de FA recueillis par FC

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