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L’éternelle revanche madrilène de Robben

Par Robin Delorme
L’éternelle revanche madrilène de Robben

Deux saisons durant, entre 2007 et 2009, Arjen Robben a défendu les couleurs du Real Madrid. Une expérience marquée par ses fulgurances sur le pré, mais surtout par son départ forcé et, donc, houleux, lors de la reprise en main du club par Florentino Pérez. Flash-back.

À la fin de l’été 2009, les caisses du Real Madrid crient famine. C’est que, pour son retour aux affaires, Florentino Pérez voit alors les choses en grand. Sur le même modèle que la politique de son premier mandat baptisé Zidanes y Pavones – des stars et des joueurs formés au club –, le président madrilène dégaine sa stratégie de Galactiques 2.0. Pêle-mêle, le magnat du BTP espagnol recrute Cristiano Ronaldo, Kaká, Benzema ou encore Xabi Alonso pour un montant total de 250 millions d’euros. Autrement dit, une fortune même pour le club le plus riche du monde. Alors directeur sportif de la Maison-Blanche, Jorge Valdano doit, a contrario de son président, renflouer le compte en banque du Real. Pour ce, quatorze joueurs prennent la porte, tandis que 100 millions d’euros font le chemin inverse. Victime collatérale de ce dégraissage, Arjen Robben s’envole, contre l’avis de son entraîneur et sa propre volonté, pour le Bayern Munich deux ans après son arrivée au Bernabéu. Un départ forcé qui, aujourd’hui encore, reste en travers de la gorge du Néerlandais pour qui la vengeance est un plat qui se mange froid.

« L’équipe fonctionne mieux sans qu’avec Robben »

Victime collatérale de la politique de Florentino Pérez, Arjen Robben est déjà en campagne électorale au moment de son arrivée. Car à la suite de la démission du patron d’ACS en 2007, Ramon Calderón, avocat de profession, se lance dans la bataille présidentielle du Real Madrid avec plusieurs promesses. En plus de Cesc Fàbregas et Kaká, il assure aux socios madrilènes le recrutement du Néerlandais, alors propriété de Chelsea. Des paroles aux actes, seul le virevoltant ailier londonien fait son arrivée du côté de la Castellana en échange d’un chèque de 35 millions d’euros. Ses débuts sous le maillot madrilène sont tonitruants, à tel point que malgré une série de blessures, il se voit comparé à Lionel Messi. Des éloges que l’intéressé, pourtant égoïste assumé qui ne connaît pas la modestie, rejette malgré des prestations qui en font le chouchou du Bernabéu. Mais pas de son coach Juande Ramos, pour qui le Néerlandais se caractérise par un individualisme exacerbé. « L’équipe a beaucoup mieux fonctionné sans Robben qu’avec Robben. Nous avons trouvé la formule adéquate » , sentence-t-il au soir d’un succès sans son ailier.

Cette relation paradoxale avec le Real Madrid, Arjen Robben la cultive deux saisons durant. Entre des déclarations qui ne siéent pas à la mentalité espagnole – « Si je ne donne pas mon ballon, c’est que j’en assume le risque » – et un physique qui lui joue des tours – 63 matchs disputés pour 13 buts et 12 passes décisives –, personne ne sait vraiment quoi penser de ce génie incompris. Surtout pas Florentino Pérez qui, de retour aux affaires, décide de s’en séparer malgré la volonté de Manuel Pellegrini de le conserver. « Le joueur a été invité à quitter le Real Madrid au début de l’été. Si Cristiano Ronaldo arrivait, il devait quitter le club, commente à l’époque Jorge Valdano. Au fur et à mesure de la pré-saison, il est vrai que Pellegrini s’est montré intéressé pour conserver Robben, mais il ne disposait que de peu de minutes et sa vente était une grande opportunité. Dans le monde réel, les choses se passent ainsi : si Kaká arrive, Sneijder doit partir, et si Cristiano Ronaldo arrive, Robben doit partir. » Ce qu’il fait, bon gré mal gré, en rejoignant le Bayern Munich contre la modique somme de 25 millions d’euros.

Un goût de vengeance froide

De ce départ forcé, Arjen Robben ne garde, toujours aujourd’hui, que très peu de bons souvenirs. « On m’a dit que le club pouvait se faire un peu d’argent si j’étais vendu. Je ne voulais pas partir au début. J’avais fait la meilleure pré-saison de ma carrière, entame-t-il au micro de Fox Sports. Il y a eu des contacts avec le Bayern, mais ce fut une décision difficile, la plus difficile de ma carrière, car le Bayern ne figurait pas dans l’élite en Europe comme actuellement et ce fut un pas en arrière pour moi de quitter le Real Madrid pour le Bayern. J’y suis allé parce que le club a tout fait pour me faire signer. »

Depuis, le problème de standing bavarois n’en est plus un et le Néerlandais fait désormais partie des meubles de l’Allianz Arena, lui qui y milite depuis désormais huit saisons. Il n’empêche que pour ses retrouvailles avec le Real Madrid, un goût de vengeance froide se fait ressentir dans l’air. Pour preuve, lors de sa dernière venue au sein de la capitale espagnole, pour les demi-finales de l’édition 2013/14, il répondait à la question « Viens-tu te venger du Real ? » par un énigmatique « Vous verrez » . La sentence se fait encore attendre.

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Par Robin Delorme

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