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  • Coupe du monde 2014
  • Groupe B
  • Espagne/Chili (0-2)

L’Espagne est morte, vive la Roja !

Par Maxime Marchon, au Maracanã
L’Espagne est morte, vive la Roja !

Ce n'était pas juste un accident. Après seulement deux matchs, l'Espagne n'est plus de ce Mondial brésilien. Elle vient de se faire éjecter de la compétition par le Chili, dans une rencontre où le champion en titre n'a jamais vraiment pu y croire (2-0). Une grande page de l'histoire du foot vient de se tourner...

EspagneChili (02) E. Vargas (20′), C. Aránguiz (43′) pour Chili.

L’arbitre américain siffle. Le coup d’envoi est donné. Les attaquants espagnols passent, comme de coutume, en retrait à leur milieu. Le milieu passe à la défense. La défense au gardien, qui dégage immédiatement. Dix secondes de jeu, l’Espagne de Casillas prouve à ceux qui en doutaient encore que c’est pas ce soir qu’elle tenterait un créneau à une main, les yeux fermés. Elle qui, par la voix de ce même gardien, demandait il y a deux ans presque jour pour jour au quatrième arbitre de la finale de l’Euro de faire arrêter leur tiki-taka. Par respect pour les Italiens. À l’heure de sortir le champion d’Europe et du monde en titre, les Chiliens, eux, n’en ont pas eu quand il a fallu jouer à la passe à dix et que leurs supporters, l’heure de jeu même pas passée, ont crié « olé » à chaque transmission réussie. Mais il ne faut pas leur en vouloir. Sortir un champion du monde et double champion d’Europe en titre dans une telle compétition, ça n’arrive qu’une fois dans une vie. La meilleure équipe de ces huit dernières années. Au Maracanã, en plus…

Les statistiques mentent

60% de possession espagnole contre 40% pour le Chili. 265 passes contre 168. 32 duels gagnés contre 26. Mais 2 buts à 0 pour les Sud-Américains à la mi-temps. Même les stats semblent avoir pris un malin plaisir à prouver à leur maître absolu qu’elles ne voulaient plus dire grand-chose. Une minute après les fameuses dix premières secondes, Vargas arme une frappe. Contrée. Sur le corner, Jara, seul au milieu de la surface de réparation, met sa tête. À côté. Si l’Espagne a bien eu l’occasion par Xabi Alonso de marquer à bout portant (16e), l’inéluctable se produit à la 20e minute. Au terme d’une action collective tout en petites passes, Vargas ouvre le score. L’attaquant de Valence prend même le temps d’un contrôle orienté sur Casillas, plutôt que de tirer direct. Coup franc (15e), frappe tendue (25e), demi-volée (28e), rien n’y fait. Le ballon part immanquablement au-dessus pour les Rouges. Tout le contraire d’Aránguiz. Le milieu de terrain du Sport Club Internacional est sur l’arrière au moment de frapper. Il utilise le bout de son pied et vise à moitié. Mais ça rentre. Alexis vient d’enrouler un coup franc que Casillas lui a gentiment délivré dans les pieds (43e)… Juste avant le retour aux vestiaires.

Le tibia de Busquets

Del Bosque a pourtant pris des mesures pour faire mentir l’impitoyable théorie des cycles. Il a changé son équipe – exit Xavi et Piqué au coup d’envoi, place à Martinez et Pedro – et adopté un style de jeu plus « simplifié » . Mais la greffe Diego Costa n’a pas pris. Sorti à l’heure de jeu au profit de Torres, l’attaquant de l’Atlético ne s’est pas fait siffler que par les Chiliens et les Brésiliens. Quelques minutes auparavant, il faut dire que, peu prompt, il se faisait contrer par un défenseur alors qu’il se présentait seul face à Bravo (47e). Il pourra cependant se consoler en se remémorant le loupé de Busquets (52e). Seul au second, le milieu barcelonais a devant lui un but vide. Le centre retourné de Diego Costa (justement) lui arrive dans les pieds, mais il reprend le ballon du… tibia. Un signe qui ne trompe pas. La suite aussi n’était qu’évidence. Il était écrit que le Chili allait avoir des contres, et qu’Alexis & co allaient les croquer. Il était écrit qu’Iniesta et les siens essayeraient tant bien que mal, mais qu’ils tomberaient à chaque fois sur un gant, un tibia ou une motte de terre. En même temps, que pouvaient-ils bien faire contre cet hymne chilien chanté a cappella ? Mais surtout face à l’histoire ? Sur les 4 dernières éditions, 3 champions du monde en titre ont été éliminés au premier tour. Même l’arbitre l’a bien compris. Il n’est pas allé au bout des 6 minutes de temps additionnel… Par respect, sans doute.

Par Maxime Marchon, au Maracanã

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