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Les notes de la Bundesliga

Par Ali Farhat
Les notes de la Bundesliga

Ça y est, c’est les vacances outre-Rhin. Tout le monde va pouvoir se concentrer sur le barbecue et la bière coulera à flot. Enfin, ça dépend de comment se sont comportés les enfants, cette année. Il y en a pour qui ça va, d’autres non. Dans les nouveaux, par exemple, il y a un petit qui a trouvé sa place. L'autre nouveau, venu de la capitale, il flambait trop. Et bah, il s’est fait virer de la classe !

Félicitations du jury

Borussia Dortmund (9):

Jürgen Klopp a très vite compris qu’il devait vite se faire éliminer des compétitions européennes pour que le saladier de champion reste dans la Ruhr. Et hop, en décembre, l’Europe, c’était de l’histoire ancienne. Et hop, 23 matchs de suite sans défaite (série en cours), douze points pris face au Bayern et Schalke, un match nul 4-4 face à Stuttgart, un Mats Hummels taille patron, un trio polonais de feu et un Kagawa de gala. Dortmund pulvérise des records, réalise le grand huit et s’offre même le doublé grâce à sa victoire en finale de DFB-Pokal. Les p’tits de Klopp vont passer de super vacances, et vu qu’ils dépassent le mètre 60, ils vont ruiner les parcs aquatiques, cet été.

Mention très bien

Borussia Mönchengladbach (8,5):

La résurrection. Après avoir sauvé sa tête en barrages, en toute fin de saison dernière, Lucien Favre et ses joueurs se sont promis une chose : plus jamais ça. À l’image d’un Nuremberg (voire d’un Hanovre) la saison dernière, le club de Rhénanie a effectué une saison de rêve, à tel point qu’on a cru un moment (très court, certes) qu’il pourrait aller au bout, sous l’impulsion de joueurs comme Marc-André ter Stegen, Dante, Herrmann et surtout Marco Reus, auteur de 18 buts. Si le M’Gladbach a fini l’exercice sur les rotules, il a quand même réussi à se qualifier pour le tour préliminaire de la Ligue des champions, pour le plus grand bonheur de Günter Netzer. Comme quoi, le Phénix peut toujours renaître de ses cendres.

FC Augsbourg (8):

On promettait l’enfer au club franconien pour sa première saison dans l’élite. Force est de constater que l’entraîneur néerlandais Jos Luhukay a gagné son pari, avec une équipe de bras cassés, certes, une escouade qui a pour leader le charismatique Jan-Ingwer (Jean-Gingembre) Callsen-Bracker, mais des joueurs qui se sont battus corps et âme, à la manière d’un Fribourg la saison dernière. Bon, faut pas déconner, ça va pas durer longtemps, hein ! En plus, Luhukay a bougé…

Mention bien

Schalke 04 (7,5):

Quatre est vraiment le chiffre qui sied le mieux à Schalke. Quatre, comme le nombre de gardiens utilisés cette saison. À cause des blessures des uns et des autres, Fährmann, Unnerstall, Schober et Hildebrand ont joué dans les bois du Null-Vier, cette saison. Si l’après-Neuer a été relativement difficile à gérer, devant, c’était la folie. Un quatuor Raul-Huntelaar-Farfan-Draxler (ou Jurado), soutenu par Obasi et Marica, l’armada offensive des Königsblauen a frappé fort, le Hunter finissant même meilleur buteur du championnat avec 29 pions. Seule déception : la double défaite, lors des derbys de la Ruhr, face à Dortmund. Car Dieu sait comme les joueurs de Schalke auraient aimé empêcher les Schwarzgelben de filer vers un huitième titre…

VfB Stuttgart (7):

Une première partie de saison en rodage, une seconde plein gaz : un grand classique s’est joué au pays de Porsche et de Mercedes. Comme à leur habitude depuis cinq ans, les hommes de Bruno Labbadia se sont réveillés avec la nouvelle année. Vedad Ibišević est arrivé et s’est tout de suite entendu avec Martin Harnik, et les gifles ont commencé à se distribuer par quatre (cf. Fribourg, Hambourg, Mayence, Brême) voire par cinq (cf. Hertha). Au final, une jolie cinquième place. Stuttgart peut faire mal en Europa League, la saison prochaine.

Hanovre 96 (7):

Avec la C3, on se disait que ce serait foutu pour Hanovre, que les joueurs n’arriveraient pas à gérer sessions locales et internationales. Que nenni. Avec leur jeu toujours aussi moche, mais efficace, la clique à Slomka a livré des prestations correctes. En attaque, Abdellaoue et Ya Konan se sont succédés niveau efficacité, soutenus par un Jan Schlaudraff qui se bonifie avec le temps. Mais le véritable point fort de cette équipe, ça reste quand même ce milieu Pinto-Schmiedebach-Stindl-Rausch. Les trois derniers ne devraient pas faire long feu en Basse-Saxe…

Fribourg (7) :

Comme tous les ans, LE club qu’on condamne à la descente. Cette année encore plus que d’habitude, suite au départ de Robin Dutt pour Leverkusen avec le fer de lance de sa défense, Ömer Toprak. Même Papiss Cissé a compris que ça sentait mauvais, et a préféré s’esquiver. Mais c’était mal connaître les hommes de la Forêt Noire. Eux qui évoluent dans un milieu hostile savent comme la vie peut être dure, et sont habitués à faire le dos rond. Emmenés par le courageux capitaine Cédric Makiadi, les Breisgauer n’ont presque pas connu la défaite lors de la phase retour (4 matchs perdus) et ont surtout été auteurs de performances de haute volée, comme ce 2-1 face à Schalke, ce 0-0 face à Munich ou encore ce 2-0 à Leverkusen. Papiss est parti, mais la résistance est toujours là.

Peut mieux faire

Bayern Munich (6,5) :

Non, il ne s’agit pas de « Bayern-bashing » ici. Les Bavarois auraient pu mieux faire tout simplement parce qu’ils avaient dit qu’ils feraient mieux et ont investi les tunes en conséquence. Neuer, bon investissement. Boateng, ça va. Rafinha, bof bof. Heureusement qu’Alaba est arrivé sur la fin. Sinon, au rayon des satisfactions, les saisons de Ribéry et de Robben, ainsi que celle de Gomez. Le gros point noir de cette saison est Bastian Schweinsteiger. Vraiment dommage qu’il se blesse. Car, non seulement le Bayern a perdu un élément précieux, mais en plus, il n’est jamais (pour l’instant) revenu au niveau qui était le sien en début d’année. Gageons que si Schweini n’avait pas été blessé, la saison aurait été tout autre. Mais bon, il en est ainsi. Et Uli Hoeness de s’arracher les derniers cheveux qu’il lui reste : a-t-il bien fait de lâcher ces deux millions d’euros qui ont sauvé le Borussia Dortmund, il y a quelques années?

Hoffenheim (6):

Dès le départ, un problème de concept : un ancien joueur/entraîneur/dirigeant de Sankt-Pauli chez les nouveaux riches de Hoffenheim, ça fait tâche. Et ça ne fonctionne pas. Salut Holger Stanislawski, bienvenue à Markus Babbel, autre licencié. Bon, c’est pas la folie non plus. Le moment le plus fun de la saison ? Assurément le carton rouge que se prend Ryan Babel, face au Hertha Berlin. Dernière journée de championnat, Kobiashvili pousse Babel sur Niemeyer, qui se fait mal. Le Néerlandais se relève, bras écartés et marche en direction du Géorgien. Celui-ci court vers lui, le percute volontairement et se laisse tomber. Deuxième jaune pour Babel, qui part se doucher avant les autres, tweetera « Je ne sais pas, l’arbitre était drogué. » et prendra 3000 euros d’amende.

Mayence (6) :

Thomas Tuchel aime bien quand ses garçons jouent au football. Seulement, la différence avec la saison dernière, c’est que son trio magique n’existe plus. Lewis Holtby est retourné à Schalke, André Schürrle se la raconte au Bayer et en équipe nationale, et Adam Szalai est là, mais passe sa vie blessé. Du coup, à force de jouer avec le feu (et surtout sans les joueurs qu’il faut pour ça), Tuchel a failli se brûler. Heureusement, son équipe a fini par se sauver, grâce à des Ivanschitz et des Choupo-Moting. Un autre style. Va falloir penser à se renforcer, l’an prochain, parce que sinon…

Décevant

Bayer (5,5) :

Robin Dutt est venu remplacer Jupp Heynckes, après le départ de ce dernier pour le Bayern Munich. Comme dirait un célèbre rappeur français, « on ne parle pas des dernières Nike à un cul de jatte » . Incapable de faire quoi que ce soit de ce Bayer en proie au Dutt, Robin a fini par se faire licencier un 1er avril. La blague. Il faut dire que la cerise sur le gâteau, c’est le traumatisme des joueurs après la défaite 7-1 face au FC Barcelone. La seule satisfaction pour le club et les fans, c’est cette victoire 2-0 sur le Bayern. Leur manière, quelque part, de dire qu’ils ont contribué au « presque triplé » des Bavarois. Prends ça, Uli Hoeness.

Wolfsburg (5) :

Felix Magath est un enfant gâté. Il fait ce qu’il veut au royaume de Volkswagen. Sauf que les joueurs, eux, ne font pas toujours ce que lui veut. En somme, c’est tout à fait normal que les footballeurs se fassent siffler lors de l’assemblée générale du groupe en fin d’année civile, quand on sait que le secteur automobile a augmenté ses ventes de 10%. Alors Felix tente de reprendre les choses en main, et fait ce qu’il sait faire de mieux : recruter à tours de bras. Sept nouveaux joueurs débarquent chez les Loups contre la modique somme de 30 millions d’euros. Finalement, c’est un « ancien » qui sauvera l’honneur du VfL. Helmes sortira de sa cave pour claquer 12 buts en 16 matchs, l’un des meilleurs ratios de cette saison. Insuffisant, toutefois, pour aller en Europe. Magath finira par le vendre quand même.

Nuremberg (5) :

Des jeunes joueurs qui auraient pu être considérés comme talentueux, mais en fait non. Le meilleur joueur de l’équipe (Philipp Wollscheid), un temps annoncé à Dortmund, finira par signer pour le Bayer Leverkusen. Une dixième place qui ne leur fait ni chaud ni froid : Nuremberg, le bof dans toute sa splendeur.

Werder (5) :

L’un des meilleurs clubs de la décennie 2000-2010 qui part lentement, mais sûrement, en sucette. Jamais le départ d’Özil n’a vraiment été digéré sur les bords de la Weser. Et la fuite des cerveaux continue. Après Frings et Mertesacker l’an dernier, ce sont Marin (Chelsea) et Pizarro (Bayern) qui se feront la malle cet été. Marko Arnautović, lui, reste. Thomas Schaaf et Klaus Allofs auront pas mal de boulot, cet été.

Nazes

Hambourg (4,5) :

Uwe Seeler avait prévenu : cette saison serait très difficile. Il faut dire que le club de la Hanse a tenté un pari très difficile. Frank Arnesen a été nommé directeur sportif, et a eu la bonne idée de ramener la moitié des jeunes qu’il a connu à Chelsea : Mancienne, Bruma, Töre… Mouais. Ce ne fut pas tip-top. En plus, devant, Petrić, Berg et Son se sont emmêlés les pinceaux. Le Dinosaure a failli tomber pour la première fois, mais il s’est sauvé de justesse. Une saison à oublier.

Cologne (4) :

Les 18 buts de Podolski n’auront pas suffi. Après quatre saisons dans l’élite, le « FC » finit par se casser la gueule et redescendre. Une année triste, marquée par la perte du brassard par Poldi au profit de Geromel, les problèmes de gestion de Ståle Solbakken, un joueur qui conduit bourré et qui se prend une amende de 20 000 euros, des supporters qui déglinguent un joueur de Leverkusen (Kadlec) et qui poursuivent des fans de Gladbach sur l’autoroute. Une saison où tout part en fumée, comme le Rhein-Energie Stadion lors de la dernière journée. Triste.

FCK (2) :

Nul, du début à la fin. Lautern n’a jamais eu les armes pour lutter. Ce qui est triste, c’est qu’on n’entendra plus les 50 000 spectateurs du Fritz Walter-Stadion (le Betzenberg, pour les intimes) chanter à gorge déployée. Vivement qu’ils reviennent, avec de meilleures intentions.

Très naze

Hertha Berlin (1) :

Le grand n’importe quoi de la saison. Un exercice qui commence bien, avec une honorable 11e place à mi-parcours. Mais là, tout s’enchaîne. Markus Babbel et Michael Preetz, le directeur sportif, s’embrouillent pour une histoire de prolongation. Babbel saute. Michael Skibbe. Six matchs plus tard, il gicle. Otto Rehhagel, sorti de nulle part, se met en tête de sauver le club. Première partie de la mission accomplie ; lors de la toute dernière journée, le Hertha bat Hoffenheim et disputera les barrages face au Fortuna Düsseldorf. La suite est juste drôle. Défaite 2-1 à l’aller à l’Olympiastadion, 2-2 au retour à D-Dorf. Un match interrompu deux fois, une fois à la 60e, une fois à une minute de la fin. Pelouse envahie, supporters qui arrachent des morceaux de pelouse. Le match reprend quelques minutes plus tard. Coup de sifflet final, Düsseldorf retrouve l’élite, le Hertha porte plainte. Plainte rejetée. Pire encore : Kobiashvili est menacé d’un an de suspension pour avoir frappé l’arbitre. Preetz ne veut pas lâcher l’affaire. Même les supporters veulent descendre, ils estiment que le club a été assez sali comme ça. Ce sont les fans de l’Union Berlin qui sont contents.

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