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ACTU MERCATO

Les bonnes questions du mercato d’hiver

Par Maxime Brigand et Alexandre Doskov
Les bonnes questions du mercato d’hiver

31 jours, c’est court, mais bien assez. La version 2018 du mercato hivernal aura donc été marquée par une nouvelle vague de paillettes, de mallettes et de coups de tête. Voilà les bonnes questions qu’il faut se poser à l’heure de sortir sa tête de l’essoreuse.

La France a-t-elle enfin compris les consignes de l’Union européenne ?

Un vieil objectif : en 2008, l’Union européenne s’était engagée à recycler 50% des déchets ménagers d’ici 2020. Chouette, mais pourquoi faire ? Simple, cette utilisation plus circulaire des matériaux permet d’exploiter à moindre mesure nos ressources naturelles, d’économiser de l’énergie, de moins émettre de gaz à effet de serre, mais aussi de débloquer un nouveau circuit économique en vendant, ensuite, les produits recyclés. Bon, petit souci : si l’UE se rapproche tranquillement de l’objectif fixé, la France progresse, comme souvent, à son rythme. Alors, cet hiver, les présidents de Ligue 1 ont décidé de retourner les tables : Sainté a ainsi fait revenir sous nos yeux l’équipe de France 2012 (M’Vila, Debuchy), tout en ressortant quelques vieux pots du placard comme le confit de Subotić. Le PSG, lui, a décidé d’avaler Lass Diarra. Puis, bien sûr, on a retrouvé des potes de Multiplex comme Ludo Butelle (Angers), Paul Baysse (Bordeaux) – qui a déjà lâché son coude dans la tronche d’Ivan Santini – ou un Diafra Sakho venu mettre quelques coups de marteau dans les meubles rennais. Pendant ce temps, Guingamp a aussi misé sur Clément Grenier. Oui, la Ligue 1 est exemplaire. Et, mieux, elle fait même dans la mode enfant en recrutant un énième diamant brut du nom de Pietro Pellegri, évidemment taillé par l’AS Monaco. Tout va bien dans le meilleur des mondes.


Et si Lucas était vraiment le Messie ?

Un gosse et des yeux écarquillés. Soit le résultat de l’attente et de fêtes arrosées. Puis, le 28 décembre 2012, L’Équipe décide de tuer le suspense : il arrive ! « Paris attend son messie. » Son nom : Lucas Rodrigues Moura da Silva. Deux mois plus tard, le joujou roule sur Valence et excite les espoirs. Un an plus tard, il pousse Rod Fanni au crime contre l’humanité lors d’un PSG-OM au Parc. Puis, quoi ? Des étincelles sans feu, finalement. Mercredi soir, Lucas a quitté Paris et s’est engagé avec Tottenham pour cinq ans et demi. L’histoire arrange tout le monde : le joueur, même s’il serait bien resté un peu plus avec son pote Neymar, le club, en quête de liquidités pour rentrer dans les barrières installées par le FPF, et Tottenham, qui s’en tire avec une note de 28 millions d’euros, plus quatre de bonus. Bizarrement, on a encore envie de croire en lui, comme on a envie de le revoir jouer à pierre-feuille-ciseaux avec Serge Aurier, un mec que Lucas juge « moche, mais gentil » . Bah quoi ?

Vidéo

Bakambu a-t-il fait sauter la muraille de Chine ?

Un mystère, rien de plus. Qui a caché Cédric Bakambu ? Transféré en Chine cet hiver, au Beijing Guoan, le Congolais n’a toujours pas été sorti de sa loge par un club qui cherche à réduire au maximum l’indemnité de transfert du probalement futur ex-attaquant de Villarreal. Le flou est notamment dû à une loi instaurée par le gouvernement chinois récemment, obligeant les clubs à payer une lourde taxe, équivalente au montant du transfert, pour les joueurs étrangers, l’idée étant de freiner le débarquement doré opéré depuis plusieurs mois dans le pays. Cet argent est ensuite versé à un fonds pour le développement des jeunes footballeurs chinois, mais freine aussi les clubs et donc le championnat national là où Xi Jinping voit le foot comme une vitrine royale. Pour Bakambu, il faut donc pour le moment attendre. D’autant que son club ne cesse d’affirmer qu’il ne sait rien. Chouette bordel.


Comment maîtriser l’art du triangle amoureux ?

Le triangle amoureux est un thème vu, revu et re-revu du monde de la culture. Ceux qui aiment le cinéma, le popcorn et les fauteuils molletonnés se régalent devant Jules et Jim. Ceux qui préfèrent les livres se souviennent encore de Cyrano de Bergerac, de Christian et de Roxane. Enfin, pour les centristes qui ne savent pas se décider et qui aiment les livres et le cinéma, il y a Twilight, Bella, Edward et Jacob. Mais quelle tristesse de chercher l’émotion dans la culture quand le football peut vous en donner au centuple. Cet hiver, les trois plots étaient posés bien en évidence : Arsenal, Chelsea, Dortmund. Trois soupirants pour trois cœurs à prendre, ceux d’Olivier Giroud, de Pierre-Emerick Aubameyang et de Michy Batshuayi. La valse a été belle, longue, endiablée. Elle a duré jusqu’au bout de la partition, et a attendu les dernières notes jouées par l’orchestre le 31 janvier en fin de soirée pour offrir son final. Le jeu en valait la chandelle. L’un part ici, l’autre part là-bas, donc lui doit venir remplacer le premier, qui lui-même remplace l’autre… Un ballet somptueux conclu par des contrats, des tweets et des sourires. Et ça, François Truffaut et Edmond Rostand auraient été bien incapables de nous l’offrir.


Quel est le prix de la sécurité ?

Vaste question à laquelle les grands d’Europe ont apporté des réponses diamétralement opposées. Premier à entrer en piste, le Barça, qui pense que pour garantir sa tranquillité dans la rue, mieux vaut être calibré. Une stratégie qui passe par l’achat d’une bonne arme. Alors, pour ne plus avoir peur de personne, les Catalans se sont fait plaisir en claquant 120 millions d’euros pour un petit couteau brésilien. Ça fait cher la lame, surtout quand on sait qu’elle est arrivée émoussée et qu’elle a dû passer ses deux premières semaines barcelonaises à l’infirmerie. Un peu plus au nord, Manchester City a répondu à sa manière. Et pour City, rien ne vaut la porte blindée pour lutter contre les malotrus. Hop hop hop, 65 briques plus tard, Aymeric débarquait dans le Nord de l’Angleterre avec pour mission de ne laisser passer personne. Mais ce qui est triste, c’est que comme Coutinho a déjà joué la Ligue des champions cette saison avec Liverpool, il ne pourra pas la disputer avec le Barça. Donc en cas d’affrontement contre City, on ne saura pas quelle méthode l’emporte. Tant pis, on observera petit couteau tenter de forcer la serrure de la porte blindée une prochaine fois.


Cheick Diabaté pourra-t-il sauver l’amour ?

Quand on lui a présenté son contrat à Benevento, Cheick Diabaté a dû pousser un grand éclat de rire. Arriver en cours de saison avec pour objectif le maintien ? Beaucoup trop facile ! Cheick l’a déjà fait l’année dernière à Metz, où il était arrivé en janvier pour claquer but sur but et permettre aux Grenats de rester en Ligue 1. Non, ce qui intéresse désormais Diabaté, ce sont des vrais combats, et aider ceux qui sont réellement dans le besoin. L’amour, par exemple, qui est mal en point depuis un bon bout de temps. De Daniel Balavoine aux Black Eyed Peas en passant par Karine Le Marchand, les grands de ce monde n’ont de cesse de poser les questions qui fâchent. Où est l’amour ? Qu’est-ce qui pourrait le sauver ?

Eh bien, justement, Cheick Diabaté n’est qu’amour. Partout où il passe, le Malien en distribue des tonnes autour de lui et tout le monde le considère comme le type le plus sympathique du globe. Alors au boulot, Cheick. Le monde a besoin de toi. Enfin, après avoir sauvé Benevento bien sûr.

Par Maxime Brigand et Alexandre Doskov

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