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Les Bleus pressent les Oranje

Par Maxime Brigand, au Stade de France
Les Bleus pressent les Oranje

Portée par un excellent Thomas Lemar, l'équipe de France a écrasé les Pays-Bas jeudi soir (4-0) et a repris la tête du groupe A grâce à la défaite de la Suède en Bulgarie.

France 4-0 Pays-Bas

Buts : Griezmann (14e), Lemar (73e, 88e) et Mbappé (90e) pour les Bleus

Assurer pour ne pas ouvrir les bras au danger : l’objectif de l’équipe de France jeudi soir était simple. Ce sentiment est connu, bien connu, et personne ne voulait revivre les angoisses des nuits de novembre, celles de nuits de barrages interminables. Bien sûr, tout n’aura pas été parfait, mais les Bleus ont été portés une nouvelle fois par une jeunesse radieuse, symbolisée cette fois par l’excellente copie rendue par Thomas Lemar, auteur d’un doublé. Les Pays-Bas se sont fait foudroyer (0-4), l’essentiel est là.

Le fil et la séduction

Cycle cruel que celui du foot de sélection. Un groupe joue souvent sa tête comme ça : sur un début de saison où personne n’est prêt ou au printemps, lorsque les organismes sont cramés. Didier Deschamps maîtrise peut-être mieux que personne la rythmique et connaît par cœur l’histoire d’un pays en galère avec les phases qualificatives. Peu importe qu’on l’ait trouvé en grande difficulté lors d’une rentrée ayant mêlée questions sociétales et problématiques liées à un mercato estival dont il est plus victime qu’acteur, lui assure que rien ne l’inquiète, même une défaite en Suède où il a été pointé du doigt en juin pour s’être dérobé publiquement devant son capitaine. Et treize minutes auront finalement suffi jeudi soir pour comprendre que le sélectionneur Deschamps ne changera jamais : peu importent le style, le plaisir, le projet, le bonhomme veut gagner, avant tout, alors il ne se lève que rarement.

Un quart d’heure de jeu, Sidibé qui gratte un bon ballon, Griezmann qui se sert de Giroud pour s’appuyer et il suffit parfois de pas grand-chose de plus pour balayer l’angoisse d’un match disputé sur un fil (1-0, 13e). Puis, la machine qui se met en route : Thomas Lemar qui se fiche des transactions qui se jouent au même moment au-dessus de sa tête et qui distribue les plats ; la paire Koscielny-Umtiti qui cadre la partition ; Kanté qui monte en puissance. En face, les Pays-Bas semblent incapables d’imprimer le moindre rythme, si ce n’est sur un détail aussi simple qu’une mauvaise relance de Pogba dans les pieds de Sneijder (10e). Alors, la France joue et bien. Mieux, elle maîtrise et peut séduire par séquences, bien emmenée par ses Monégasques (Lemar, Sidibé), et tente d’appuyer les sourires, mais ni Kurzawa (28e), ni Coman (31e, 39e), ni Pogba (40e) n’excitent Cillessen. Peu importe, Deschamps tient la seule chose qui le fait avancer : la victoire.

Les courbes de Lemar

Qu’attendre de plus d’un homme qui se demande à haute voix ce que le mot « progresser » veut dire ? « C’est quoi une identité de jeu, à part des mots ? » avait même questionné Deschamps lors d’un entretien récent donné à L’Équipe. Réponse : la seconde période repart comme la première, avec Kanté dans le rôle de l’allumette et Lemar dans celui de la dynamite, mais l’ensemble reste perfectible. Côté Pays-Bas, Advocaat lance sur la table de jeu la carte Vilhena, Sneijder allant se reposer dès la pause, sans frisson. La France est libre, seule sur la piste, voit Strootman quitter ses potes après une chatouille sur Griezmann (62e), et doit alors bosser ses automatismes. Une identité se construit lors d’une phase de qualification, avant tout, mais Deschamps reste Deschamps. Pourquoi utiliser le jeu pour soulever une foule ?

Un succès, basta, même s’il faut laisser Robben (68e) s’offrir une belle cartouche. Pogba et Giroud ont beau répondre dans la foulée, les Bleus aiment se faire peur : c’est dans leur ADN. Reste, dans ces cas-là, le talent qui se mêle au génie : à vingt minutes de la fin, une relance de la défense hollandaise rebondit devant Lemar qui n’a plus qu’à dessiner une courbe magnifique et s’en aller glisser au poteau de corner (2-0, 73e). La jeunesse de France va bien. Coman a fait son match, Mbappé a soigné son retour après trois semaines sans compétition par un but (4-0, 90e), mais reste ce sentiment que tout aurait pu être plus imposant, malgré un troisième but planté en fin de match par Thomas Lemar (3-0, 88e) et un score de patron. Il fallait battre les Pays-Bas, les Bleus l’ont fait et voilà l’éventualité d’une bataille à trois sur la route de la Russie écartée. Alors, soufflons.

Griezroud, mais peroxydé
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Par Maxime Brigand, au Stade de France

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