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Les 10 plus beaux transferts de l’histoire

Par Romain Canuti
Les 10 plus beaux transferts de l’histoire

Avec James Rodríguez et Luis Suárez, on se remet bêtement à comparer les montants pour savoir quels sont les plus gros transferts de l'histoire. Mais cela peut se mesurer autrement.

À chaque gros transfert, c’est la même. Le récapitulatif des plus grosses transactions ressort, avec les chiffres de Cristiano Ronaldo, Bale et bien sûr Zidane. C’est pratique, c’était déjà au chaud, préparé aussi soigneusement qu’une nécro de Johnny Hallyday. Mais un transfert, ce n’est pas qu’un montant (qui ne peut pas se comparer si facilement, ne serait-ce qu’à cause de l’inflation), c’est aussi un bouleversement, pour le vendeur, l’acheteur et le produit, le footballeur. Alors bien évidemment, c’est subjectif, non exhaustif, mais voici le top 10 des vrais plus gros transferts du foot. En évitant ce bon Jean-Marc Bosman, même pour la symbolique.

10 – Robinho, du Real Madrid à Manchester City à l’été 2008 pour 40 millions d’euros

« Je suis très content de rejoindre la Premier League. Nous allons faire de grandes choses avec Chelsea. Pardon, je veux dire Manchester City » . Jusqu’au bout, Robinho espérait rejoindre Luiz Felipe Scolari à Londres. Mais il a finalement quitté Madrid pour le nouveau riche, Manchester City, le dernier jour du mercato. Une nouvelle qu’il n’avait visiblement pas encore assimilée lors de sa présentation. Qu’importe, en le faisant signer, City montre que son argent va pouvoir séduire de grands joueurs. Suivront Tévez, Yaya Touré, Balotelli, Nasri, Agüero…

9 – Patrick Vieira, du Milan AC à Arsenal à l’été 96 pour 5 millions d’euros

Patrick Vieira n’aura fait qu’une petite saison en France avec Cannes avant d’être acheté par le grand Milan de Fabio Capello à 19 ans. Une sacré marche, alors que le géant italien ne peut aligner que trois joueurs étrangers par match et qu’il y a déjà Boban, Desailly, Savićević, Weah… Arsène Wenger flaire le bon coup, et, alors qu’il s’apprête à reprendre Arsenal, prend le temps de le convaincre dans les tribunes de San Siro de venir le rejoindre à Londres. Vieira jouera neuf saisons chez les Gunners, étant notamment capitaine lors du sacre de 2004 où l’équipe termine invaincue. Avec ce transfert, l’Alsacien gagnera sa réputation de numéro 1 quand il s’agit d’investir un peu d’argent sur une pépite.

8 – Ruud Gullit, du PSV Eindhoven au Milan AC à l’été 87 pour 7,5 millions d’euros

Avec Arrigo Sacchi à sa tête, Silvio Berlusconi sait qu’il a quelqu’un capable de révolutionner le football. Encore faut-il lui donner les bons outils. Avec son compère Galliani, il négocie donc du côté de la Hollande pour faire venir « la Tulipe noire » , Ruud Gullit, attaquant critiqué pour être passé du Feyenoord au PSV Eindhoven. Si les dirigeants lombards n’ont pas de mal à faire signer Marco van Basten de l’Ajax, la fin de son contrat approchant, ils ont du mal à faire plier la maison Phillips concernant le joueur originaire du Surinam. Il faudra signer un chèque de 7,5 millions d’euros, ce qui en fait alors le deuxième joueur le plus cher de l’histoire derrière Maradona. « Mais vous allez voir, il est encore plus fort » s’exclame alors Berlusconi. Peut-être pas. Au début, Gullit agace également en Italie avec sa manie de ne pas faire d’efforts pour s’adapter à son nouveau pays. Mais à la fin, le Milan sera champion pour la première fois depuis neuf ans. Et Rijkaard, son pote à l’adolescence, le rejoindra pour les succès européens que l’on connaît.

7 – Ronaldinho, du PSG à Barcelone à l’été 2003 pour 30 millions d’euros

Après deux saisons au PSG, qu’il a terminées sur le banc, Ronaldinho doit enfin jouer pour un grand d’Europe. C’est son destin. Le favori est tout trouvé, il s’agit de Manchester United, qui vient de vendre David Beckham au Real Madrid. Alex Ferguson déroule le tapis rouge au numéro 10, voulant faire de lui le premier Brésilien à revêtir le maillot des Red Devils. Mais au final, le milieu offensif rejoindra le FC Barcelone et son nouveau président, Joan Laporta. Un joli coup de ce dernier, qui lui donnera suffisamment de crédit pour construire le Barça dont il rêve, alors qu’il s’était fait élire sur la promesse de faire venir… David Beckham. Et Manchester United dans tout ça ? Ferguson se rabattra sur un joueur rencontré au milieu du mois d’août en amical pour 20 millions d’euros. Un achat compulsif par dépit ? Pas tellement parce qu’il s’agissait en fait de Cristiano Ronaldo…

6 – Zlatan Ibrahimović, du Milan AC au PSG à l’été 2012 pour 15 millions d’euros

En 2012, la star suédoise met fin à une incroyable série qui l’a vu être champion chaque année depuis 2003. Et encore, il a tout fait pour retarder le sacre de la Juve. Certains disent qu’il n’a jamais été aussi fort, aussi influent dans une équipe. Et les dirigeants du Paris Saint-Germain arrivent à le convaincre de signer à ce moment-là en Ligue 1 pour affronter Nice, Reims et Ajaccio. Plus beau encore, le joueur ne viendra pas en pré-retraite, accaparant depuis deux saisons toutes les distinctions possibles en championnat.

5 – Jean-Pierre Papin, de Bruges à l’OM à l’été 86 pour 2 millions d’euros

Lorsqu’il débarque à l’OM, Bernard Tapie ne veut pas perdre de temps. Il cherche un joueur capable d’incarner son projet ambitieux, mêlant spectacle et résultats. Devant le premier match de la Coupe du monde 86 de l’équipe de France, il tombe sous le charme de cet attaquant qui rate beaucoup, mais finit par marquer à la fin : Jean-Pierre Papin. Problème, l’attaquant de Bruges a déjà signé avec Monaco. Et alors ? Tapie l’appelle, lui indique qu’il va doubler son salaire, mais qu’il va falloir se mettre vite dans la tête que son jardin, ça sera le Vélodrome. Trop heureux de son sort, Papin se tait et le laisse faire. Les dirigeants monégasques le revendent, persuadés qu’Omar da Fonseca, qui arrive du PSG, va faire mieux. Tapie tient son homme de base pour régner sans partage sur le championnat de France. Ce sera le cas pendant 5 saisons, avec un Papin meilleur buteur du championnat à chaque fois.

4 – Gabriel Batistuta, de la Fiorentina à la Roma à l’été 2000 pour 35 millions d’euros

Un des plus beaux transferts car il concerne un joueur qui avait déjà bien passé la trentaine. Un des plus beaux transferts car il est, cet été-là, la seule véritable recrue de la Roma. Le chaînon manquant qui permet à la Louve de rafler le titre en fin de saison, alors qu’il était propriété de la Lazio. Sacré coup.

3 – Luís Figo, de Barcelone au Real Madrid à l’été 2000 pour 62 millions d’euros

« Si Luís Figo ne signe pas au Real Madrid, je rembourse sa carte d’électeur à chaque socio. » Voilà comment Florentino Pérez se fait élire à la tête de la Maison Blanche à l’été 2000. Figo n’est alors pas le plus grand footballeur de la planète. Mais il en fait partie, et la perspective de faire chuter l’ennemi catalan fait saliver les supporters merengues. Du côté de Barcelone, on regarde tout ça d’ailleurs avec mépris. De toute façon, nos dirigeants ne vont pas le vendre. Ben non. Non ? Bah finalement si. Figo, qui avait déjà signé à la Juve et à Parme en même temps en 95, signe un pré-contrat à Madrid. Les Blaugrana devaient payer 30 millions d’euros pour le prolonger. Tout nouveau président, Joan Gaspart préférera le vendre 62 millions à Madrid pour s’acheter Overmars, Gerard, Petit et Alfonso. Ce sera le début de l’ère Florentino Pérez, qui gagne la Liga et fait venir Zidane l’année suivante. Ça sera aussi le début d’une ère catastrophique à Barcelone, où aucun titre ne sera gagné en trois ans. Quant à Figo, il sera accueilli avec une tête de cochon à son retour au Nou Camp l’année suivante.

2 – Ronaldo, de Barcelone à l’Inter Milan à l’été 97 pour 27 millions d’euros

C’est le premier transfert qui dépasse les bornes. Le premier qui amène les gens qui ne s’intéressent au foot que pour les Coupes du monde à dire que « quand même, dans le football, il y a beaucoup d’argent » . Même la femme de Massimo Moratti tentera de faire la morale à son millionnaire de mari, lui rappelant que des gens souffrent dans le monde. La réponse restera célèbre : « Chérie, qu’est-ce qui souffre plus qu’un supporter de l’Inter ? » Resté pendant toute la décennie 90 dans l’ombre du Milan de Berlusconi, le club intériste s’offre le Phénomène qui a tourné à un but par match sur la saison avec le FC Barcelone. Si cela ne sera pas suffisant pour offrir au club milanais le scudetto (la faute à la Juve de Lippi et peut-être un peu aux arbitres lors du match retour entre les deux équipes), l’Inter marque les esprits et devient le club capable d’acheter tout ce qui a un short en Europe. Avec 34 buts pour sa première saison, avant les blessures, Luis Nazario de Lima trouvera même le temps de marquer un ado suédois, venu voir un match à San Siro avec son équipe de jeunes. A-t-on vraiment besoin de préciser de qui il s’agit ?

1 – Diego Maradona, de Barcelone à Naples à l’été 1984 pour 12 millions d’euros

Transfert record à l’époque. Si depuis le montant a été dépassé, la passion qu’il a engendrée est, elle, toujours loin devant. Car si Maradona, lassé par la violence des défenseurs de Bilbao notamment, a annoncé dès la fin de saison qu’il voulait jouer en Italie, son transfert à Naples ne s’est pas fait immédiatement. Offre acceptée, puis refusée, les deux présidents se sont tout fait. Et cela s’est fini sur une nuit d’émeutes à Naples avec le consulat d’Espagne pris pour cible comme si c’était la Bastille. Sans parler derrière de l’accueil à l’aéroport, au stade, des premiers entraînements, des premiers matchs… et tout ce qui s’est en suivi pendant sept ans ou presque.

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