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- Coupe du monde 2010
L’équipe type des flops du Mondial 2010
Si l’Espagne est sortie vainqueur de la Coupe du monde 2010, la France aurait mieux fait de ne pas y participer. Comme bien d'autres joueurs, qui ont raté leur tournoi dans les grandes largeurs ou seulement sur une action décisive. C'est donc l'heure de la distribution des mauvaises copies, avec un zéro pointé pour les Bleus de l’Hexagone et d’Italie.

Faouzi Chaouchi
Robert Green candidatait au poste, mais il n’y avait qu’une place. Le plongeon de son concurrent, pourtant héroïque lors des qualifications, ressemble en effet à celui d’un portier payé pour provoquer une défaite. Conséquences : un but casquette concédé à la 78e minute, une défaite sur le plus petit des scores contre la Slovénie pour le premier match de groupes des Fennecs et un statut de titulaire perdu au profit de Raïs M’Bolhi. Chaouchie.
Défenseurs

Jorge Larrionda
Ils sont nombreux, les coups de sifflet à avoir créé la polémique. En vrac : Roberto Rosetti et l’ouverture du score accordée à un Carlos Tévez hors jeu lors d’Argentine-Mexique, Koman Coulibaly et le refus du pion du 3-2 en faveur des États-Unis contre la Slovénie ou encore Stéphane Lannoy qui valide celui de Luís Fabiano après lui avoir demandé s’il a fait main. Mais dans les mémoires, le Sud-Américain reste et restera l’homme qui a empêché Frank Lampard de célébrer une égalisation licite de toute beauté durant Allemagne-Angleterre. Merci à ses assistants…

Fabio Cannavaro
Le capitaine d’une équipe à la ramasse, le symbole d’un champion en titre qui n’en a que le curriculum vitæ. Âgé de 36 piges, le recordman de capes avec la Nazionale (depuis battu par Gianluigi Buffon) se présente alors comme ses partenaires : lent au possible et ultra vieillissant, jusqu’à en être drôle. Fabio Carnavalaro.

Came Roun
Un couloir droit parfois composé de Samuel Eto’o et Stéphane Mbia, un banc de remplaçants souvent incompréhensible (Alexandre Song, Carlos Kameni ou encore Geremi Njitap), des onze sans aucun sens… Forcément, la bande de Paul Le Guen n’a pas mis un pied devant l’autre et a terminé avec une bulle au compteur. La seule nation dans ce cas, avec la Corée du Nord.

Vole Heur
Il a tenté, mais il a échoué sans même toucher le trophée qu’il comptait embarquer avec lui avant la finale. Dommage : dans le cas contraire, il aurait sûrement fait partie des tops.
Milieux

Vuvu Zela
« Impossible de dire quelque chose à un équipier. » Lionel Messi est formel : il range l’instrument phare de la compétition, qui a explosé les oreilles des joueurs comme des téléspectateurs à chaque match, parmi les flops. Et en plus, le « douzième élément » des Bafana Bafana selon leur coach Carlos Alberto Parreira n’a pas empêché le pays de devenir le premier organisateur à ne pas sortir des poules.

Nigel de Jong
Hormis la demi-finale (absence pour suspension, évidemment), il a toujours été aligné dès le coup d’envoi lors du gros parcours des Hollandais. Malheureusement pour lui, le souvenir qu’il a laissé demeurera son violent geste sur Xabi Alonso. Une expulsion ? Et puis quoi, encore ?

Kaká
Autant de cartons (deux jaunes et un rouge sévère, le premier de sa carrière) que de gestes décisifs (trois passes décisives, tout de même). Insuffisant, pour un Ballon d’or évoluant au Real Madrid.
Attaquants

Cristiano Ronaldo
Un poteau, une passe décisive, un goal mettant un terme à onze rencontres de mutisme, un statut d’homme du match contre la Corée du Nord… Et c’est tout. Insuffisant, pour un Ballon d’or évoluant au Real Madrid.

Wayne Rooney
Énorme avec Manchester United et élu meilleur joueur de Premier League par ses pairs, l’avant-centre diminué physiquement devait tout exploser. Résultat : il n’a battu aucune défense, et n’a même pas vu les quarts. « Bien entendu, j’aimerais planter davantage. Si ça ne marche pas, c’est toujours mieux que ce soit en amical plutôt qu’en Coupe du monde », tentait-il de rassurer avant l’épreuve, devant son manque de réussite avec les Three Lions. Et dire qu’il a failli être privé de tournoi pour avoir insulté un arbitre pendant la préparation…

Lionel Messi
Il a frappé 29 fois et n’a pas trouvé le chemin des filets. Trois assists, ok. Mais tout au long de sa riche carrière, la Pulga n’a vécu que trois compétitions sans ficelle : la Coupe du Roi 2008 (trois apparitions), la Copa América 2011 (quatre) et ce Mondial (cinq). Raté, donc.
Remplaçants

Raymond Domenech
Inutile de revenir sur l’épopée des Bleus. Son entraîneur paye pour tout le monde, mais il ne l’a pas volé.

Kim Jong-hun
Un 7-0 administré par les Lusitaniens, ça fait mal. Alors si en plus, ce lourd revers est sanctionné par des travaux forcés… Quatorze heures quotidiennes d’enfer sanctionnant sa « trahison » de confiance, pour lui.

Aruna Dindane
S’ils n’ont pas démérité, les Éléphants n’ont pas passé le premier tour alors qu’ils paraissaient en capacité de pouvoir le faire. Pourquoi ? Parce que les adversaires étaient supérieurs, oui. Et parce que certains auraient dû mieux faire, aussi. Le Monsieur de Portsmouth, en premier lieu. Loin d’être ridicule, mais à l’image des limites des siens.

Asamoah Gyan
Dur de le voir dans cette sélection, tant il mérite mieux. Si seulement son penalty (loupé) de dernière minute avait ressemblé à son tir au but (réussi) en tout début de séance…

Fernando Torres
Sans doute le lauréat le plus décevant. La preuve : après quelques mauvaises performances, il a été jeté sur le banc à l’approche du dernier carré. Et tout le monde a hélas oublié qu’il est à l’origine de la réalisation fatidique, en finale. Au contraire de ce magnifique croche-pied.
Par Florian Cadu



























