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L’équipe type de l’OM d’Azzeddine Ahmed-Chaouch

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L’équipe type de l’OM d’Azzeddine Ahmed-Chaouch

Journaliste pour Quotidien, sur TMC, Azzeddine Ahmed-Chaouch n'a jamais caché son attirance pour l'Olympique de Marseille. D'ailleurs, il vient de sortir un bouquin consacré au club phocéen intitulé OM, Premier pour toujours. Ça valait le coup de lui demander de concocter un onze idéal de l'OM basé sur ses goûts, ses coups de cœur, ses souvenirs...

Équipe type

Pascal Olmeta (gardien)Choisir le poste de gardien, pour préférer jouer avec les pieds et en dehors de sa surface, c’était un concept. Le « Corse » a vraiment fait partie des mecs qui m’ont fait adorer l’OM. Il dansait devant les virages, il avait des maillots arc-en-ciel. D’ailleurs, la vraie première coupe mulet, ce n’était pas Waddle, c’était lui. Et en plus, le mec a inspiré Barthez sur son jeu au pied.

Hamada Jambay (latéral droit)Sans l’ombre d’une hésitation. Pilier de l’OM en D2, il a participé à la remontée du club. Toutes les semaines, on le retrouvait dans le top buts de Téléfoot avec ses deux minasses contre Lens et Montpellier. Grâce à lui, sur YouTube, tu retrouves la voix de Christian Jeanpierre et une conclusion à déposer à la SACEM : « Pas de doute : Jambay est le roi des missiles à longue portée. »

Daniel Van Buyten (défenseur central)Un Belge qui n’a pas le seum, c’est rare. Et un défenseur qui finit meilleur buteur de ta saison, c’est encore plus inédit. On l’oublie, mais il était monstrueux. D’ailleurs, sa carrière, il ne va pas la poursuivre n’importe où puisqu’il devient titulaire au … Bayern Munich. Avec lui dans leur génération de folie, les Diables rouges auraient déjà gagné une Coupe du monde et un Euro.

Carlos Mozer (défenseur central)C’est un choix sportif, esthétique et athlétique. Incarnation des « bouchers » de l’OM, avec son mètre 87 et son numéro 5 sur ce fameux maillot Panasonic, il faisait peur à tout le monde. À côté, Boli et Desailly paraissaient presque tendres. Aujourd’hui, tu peux le suivre sur Insta, on croirait un agneau.

Taye Taiwo (latéral gauche)C’était le Roberto Carlos nigérian, avec un pied gauche de feu. Au début, tout le monde se moquait de lui, à cause d’un placement défensif très douteux. Puis, un soir, il a pris le micro, il a chanté « Les Marseillais montent à Paris pour enc… le PSG ». Ce jour-là, il est, officiellement, devenu une légende. À jamais roi du karaoké.

Joey Barton (milieu défensif)Un scène l’a fait entrer dans le cœur du peuple le plus chambreur du monde : l’altercation avec Ibrahimović, et une moquerie sur le nez de l’attaquant suédois… Le mec est soit inconscient, soit très très fort à la bagarre. Sur ce point, c’est vrai qu’il avait déjà un bon palmarès en Angleterre. Sans avoir un seul match de référence, il fait largement partie de l’identité marseillaise. Et son nom sonne comme un perso d’Olive et Tom.

Franck Sauzée (milieu)Il fallait bien un vainqueur de 1993, un représentant de l’ère Tapie. Et lui, c’était la grosse frappe de balle, notre Ronald Koeman en plus rapide. J’étais petit, mais je me souviens d’un but splendide lors d’un classico que l’OM a gagné en 1989. Je l’adore en consultant à la télé. Il est comme ses coups francs : parfois précis, parfois bourrin, mais souvent dans le mille.

Camel Meriem (milieu)On l’a eu notre Zizou à Marseille. Bon, il n’a pas eu le rendement attendu, mais quels souvenirs lors de la campagne européenne en 2004 ! Contre l’Inter, en quarts, il marque un but décisif, en mode clim puissance 8 à San Siro. Et en demies, il lance en profondeur Didier Drogba qui marque son plus beau but avec l’OM, grâce à son crochet de taré, derrière sa jambe d’appui. Meriem était adepte du jeu direct : c’était Camel sans filtre !

Chris Waddle (attaquant)C’est le premier nom que j’ai couché sur cette feuille de match. Sérieux, c’est lui qui m’a fait aimer le foot. C’est lui qui a démocratisé le passement de jambes. Il était totalement fou : lors d’un classico en 1991, avant de tirer les corners, il faisait le show devant la tribune Auteuil de Paris. Il faisait des grimaces sous les insultes des ultras parisiens. Sur l’un de ses corners, Mozer remet à Boli en retrait qui marque le but décisif. Et puis la même année, en quarts de finale, contre le Milan, il a marché sur Baresi et Maldini. Il a marqué le but de la qualif d’une reprise de volée, après avoir perdu connaissance. C’était la première rock-star du championnat de France. L’une des premières grosses trouvailles de Bernard Tapie. Magic in the air.

Gunnar Andersson (attaquant)Avec 194 buts, c’est le meilleur buteur de l’histoire de l’OM. Ce Suédois, l’une des premières stars du club, est tombé amoureux de la ville et de ses traditions. La preuve : en 1954, après un pari perdu, il doit boire 10 pastis. Résultat sur le terrain : un hat trick en 13 minutes. Une légende, qui meurt en pleine rue, à Marseille, d’une crise cardiaque.

Fabrizio Ravanelli (attaquant)Évidemment, évidemment, évidemment. Au-delà de ce souvenir unique de son incursion dans la surface, et du débat qu’il a provoqué avec son penalty face au PSG, seulement quelques semaines après son arrivée en France, je me rappelle son envie de gagner, sa technique, sa combativité, son pied gauche chirurgical. On l’a oublié, mais quand il signe à l’OM, c’est un record pour le championnat avec un prix avoisinant les 50 millions de francs. Marseille réussit un gros coup sur le marché, avec cet international qui a déjà gagné la Ligue des champions avec la Juve. Et en 1998, alors qu’il est à Marseille, il est sur la jacket d’International Superstar Soccer 98, ancêtre de PES. Bien avant Mbappé pour FIFA.

Coach

Nasser LarguetL’histoire retiendra qu’il est l’entraîneur qui aura lancé la pépite Bamba Dieng. Un futur transfert record, à 230 millions à Manchester City.

Remplaçants

BrandãoLa dernière campagne de l’OM réussie en Ligue des champions, c’est grâce à son dos. Un amorti improbable, alors qu’il vient d’entrer, une frappe en pivot à ras de terre, et voilà l’OM qui élimine Zanetti, Stanković et Sneijder et rejoint le Bayern en quarts de finale. Brandão, il n’avait de brésilien que le nom. Un peu lourd, pas capable d’enchaîner des crochets courts, mais tellement décisif. Comme au Parc lors de la saison 2008-2009, où il réalise une talonnade géniale pour Zenden, qui refroidit le stade. Ou lorsqu’il marque d’un coup de pied retourné lors du fameux 5-5 contre Lyon. Brandão, c’est aussi l’un des premiers joueurs stars des réseaux sociaux. Avant même les vidéos virales de Neymar, ou Messi, il avait affolé les compteurs sur YouTube après sa finale de la Coupe de la Ligue en 2010, contre Bordeaux, avec le légendaire « J’ai pas tooouchéwww ».

Ahmed Ben BellaC’est le premier président de l’histoire de l’Algérie indépendante. Il a joué deux matchs avec l’OM en 1940 et a marqué un but. Entre lui et Weah, Marseille est le seul club du monde à avoir eu deux chefs d’État qui ont porté le maillot dans un match officiel.

La famille AyewJe vois bien les trois sur le banc. Papa Abédi et ses deux pépites André et Jordan. Ni la famille Cruyff ni la famille Zidane n’ont été aussi efficaces dans la transmission du talent.

RolandoJ’ai cru au début que c’était un grand attaquant, mais comme dans PES, pour absence de licence, on lui aurait donné ce nom un peu passe-partout. Sérieux, un souvenir de fou, cette demie contre Salzbourg en C3. Ce but au bout du bout. J’étais à l’autre bout du monde en Nouvelle-Calédonie pour suivre Macron. J’étais dans un aéroport avec plein de gendarmes. J’ai sauté et crié : « Roooooolandooooooo ouuuui ! » Quel pied ! Les militaires étaient morts de rire.

Jean-Pierre PapinSeul Ballon d’or dans un club français. Entre nous, quand il entre en finale en 1993 pour le Milan, je suis certain qu’il a sorti le frein à main.

À lire :

OM, Premier pour toujours D’Antoine Bréard et Azzedine Ahmed-Chaouch168 pages
Éditions Larousse25 euros

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