- Espagne
- Liga
- J2
- Real Madrid/Betis Séville (5-0)
Le Real de James surclasse un pâle Betis
Facile, le Real Madrid s'offre une première manita à domicile devant un Betis Séville beaucoup trop spectateur (5-0). Principaux acteurs de ce Real de gala, James Rodríguez et Gareth Bale ont soigné leurs statistiques.
Real Madrid 5-0 Betis Séville
Buts : Bale (2e, 89e), James Rodríguez (39e, 50e), Benzema (47e) pour le Real Madrid
Dans l’antre du Santiago Bernabéu, la 39e minute de jeu s’affiche sur le tableau géant. Sans trop de souci, les Merengues sont en train de se défaire d’un promu venu pour profiter d’une éventuelle fébrilité du favori des bookmakers. Fébrile, ce n’est pas franchement le qualificatif que l’on peut donner au pied gauche de James Rodríguez. Sur le côté droit de la surface, l’ancien Monégasque rappelle à la Ligue 1 qu’un crack foulait les pelouses de Louis-II il y a peu. Sa frappe sèche et puissante heurte le poteau avant de faire filoche. Les deux bras ouverts, la dentition bien visible, le Colombien vient de définitivement sceller la partie grâce à sa patte magique. Et la magie au Real Madrid, c’est une marque de fabrique.
Adán tué par Bale
La pression. Au moment où les joueurs terminent une minute de silence, l’atmosphère est lourde pour un Real déjà en retard au point de vue comptable sur son vis-à-vis catalan. Fini les politesses, il faut séduire, et vite. Le message est entendu par James Rodríguez : servi sur le côté gauche, le numéro 10 se place sur son pied gauche pour déposer le cuir sur la chevelure de Viking de Gareth Bale. Devancé dans sa sortie, Adán assiste au 29e but en 60 matchs de Liga pour le Gallois (2e). Sonnés, les Béticos font le dos rond, Adán brandit le poing sur un coup franc de Cristiano Ronaldo. En bon tacticien, Rafa Benítez griffe des instructions sur son bloc-notes, histoire de penser à féliciter James pour son début de match. Entre ailiers et latéraux madrilènes, la connexion semble toutefois limitée : quand CR7 et Danilo sont dans le bon tempo, Marcelo et Bale jouent les Jean-Michel Apeupré. Pas de quoi inquiéter le Real pour autant, Rubén Castro trouvant en Raphaël Varane un excellent garde du corps. Branchée à plein courant, la pile CR7 continue de balader la défense sévillane pour semer la zizanie, engendrer des fautes et laisser à James le soin de faire lever la foule blanche. Des sourires, puis un soupir lorsque Keylor Navas sort dans les pattes de Rubén Castro. Non, le Real ne craquera pas, bien au contraire.
Digard visite le Bernabéu
Avec un crâne plutôt dégarni, Pep Mel ne peut plus vraiment compter sur sa masse capillaire pour passer ses nerfs. Au lieu de cela, le coach des Verdiblancos peut se dire que son équipe n’avait pas les armes pour lutter ce soir. En revanche, ses yeux pourront toujours observer la classe de James. Avec un décalage pour Bale d’abord, afin d’ouvrir le compteur personnel de Karim Benzema en championnat (47e). Puis avec du génie encore, lorsque la frappe de Toni Kroos se transforme en balle en cloche. Ni une ni deux, James claque un ciseau retourné, suivi d’une glissade devant son public (49e). Le Betis est apeuré, il faut éviter la dérouillée. Inexistant, Dani Ceballos fait les frais du coaching de Mel et offre à Didier Digard l’opportunité de fouler la pelouse du Real. Déjà une belle ligne ajoutée sur le CV de l’ancien Niçois. Pour sa première, son activité bouche les brèches du milieu de terrain. En face, le Real gère son avance et s’amuse comme il peut : Keylor Navas stoppe un penalty de Rubén Castro, Sergio Ramos tente une reprise acrobatique, mais le mot de la fin sera pour Bale (88e). Ce soir, c’était gauche caviar à Madrid.
Par Antoine Donnarieix