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  • 20 ans après Ceausescu

Le mystère de l’équipe jaune

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Le mystère de l’équipe jaune

Le 25 Décembre 1989, Nicolae Ceausescu, le premier « Génie des Carpates » crevait sous les balles des insurgés à Targoviste à 50 bornes de Bucarest. Dans le sillage de la chute du Mur de Berlin, la Roumanie de Ceausescu s'écroule. Le football roumain prend alors son envol... pour mieux s'écraser.

Le football sous Ceausescu c’était du bonheur à l’état pur. Par exemple, en 1986, le Steaua Bucarest remporte la C1 à Séville. Le premier pays de l’Est à faire le coup, excusez du peu. Mieux, face au FC Barcelone, Helmuth Duckadam, le portier à moustache roumain, stoppe toutes les tentatives espagnoles. Costaud. Le « Héros de Séville » se voit même offrir une voiture par le patron du Real pour le récompenser d’avoir battu le rival barcelonais. Mais lors de son retour au pays, Duckadam est convoqué par le rejeton de Ceausescu. Le motif ? Le gouvernement estime que la voiture lui revient. Question d’éthique sûrement. Helmuth refuse. Mauvaise pioche. Il reçoit quelques jours plus tard la visites de la Securitate (police secrète). Résultat du match : retournement des dix doigts et les deux poignets brisés. La carrière du gardien s’arrête. C’était ça le football roumain jusqu’en 1989.

Dès lors on comprend mieux pourquoi la chute du père Nicolae entraîne un exode massif des joueurs roumains à travers l’Europe. Parmi eux, le milieu de terrain de 25 piges, un certain Gheorghe Hagi, qui s’envole au Real. La chute du dictateur permet à l’équipe nationale de se sortir du marasme sportif dans lequel elle traînait. Au Mondial italien, la Roumanie atteint les huitièmes de finale. Une première depuis 1945. Quatre ans plus tard, la bande d’Hagi déglingue tout sur son passage. Les Jaunes s’arrêtent en quart après s’être amusés avec l’Argentine en 8ème (3-2). Une équipe voit le jour. Outre Hagi, les Petrescu, Raducioiu, Popescu et Belodedici (1) semblent imbattables. On se dit que la Roumanie va marcher sur l’Europe. Le match contre la bande à Batitusta est un moment d’anthologie. Dans le sport roumain, il y a Nadia Comaneci et le 3 juillet 1994. Mais l’élimination aux tirs aux buts par la Suède en quart du Mondial US sonne le glas du football roumain…

Lente descente aux enfers…

Le constat est terriblement cruel. Le football roumain n’a pas su se bonifier en 1994. Pis, le football des Carpates s’est écroulé. Depuis 1998 (un huitième de finale de raccroc en France), la Roumanie n’a plus participé à une phase finale de Coupe du Monde. Et 2010 n’échappera pas à la règle. Les potes d’Adrian Mutu regarderont le Mondial à la téloche. Car la génération actuelle n’a pas su tirer profit de l’héritage des anciens. Ces aïeux qui avaient trainé leurs guêtres dans le championnat national pendant de longues années avant d’aller monnayer leur talent à l’étranger. Aujourd’hui, le footballeur roumain s’arrache dès sa puberté. Mutu, la seule star de l’équipe (avec Chivu ?), a quitté le pays à 20 piges. Force est de constater que le football flamboyant des 90’s n’a eu aucune descendance. La Roumanie s’enlise. Simple constat qui résume tout, ses jeunes ne se sont jamais qualifiés pour un championnat d’Europe. D’autant que la relève n’est guère bandante. Hormis Gabriel Torje et le gardien Silviu Lung, les jeunes talents se font attendre. Que faut-il attendre de la Roumanie en 2009 ? Rien. Helmut Duckadam a dû attendre 2008 pour recevoir l’Ordre du Mérite Sportif par le président Basescu pour son œuvre de Séville. Pour la voiture, c’est comme les futurs talents, on repassera…

(1) : Le premier à avoir fui le régime en 1989 pour l’Etoile Rouge de Belgrade où il se fait nommer Belodedic. Une escapade qui lui vaut une condamnation pour haute trahison par le régime de Ceausescu.
Séville 1986 :


Roumanie – Argentine 94 :

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