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Le Chili punit la Bolivie et pardonne Vidal

Par Markus Kaufmann, à l'Estadio Nacional de Chile
Le Chili punit la Bolivie et pardonne Vidal

Grâce notamment au doublé de Charles Aránguiz, à la tête plongeante d'Alexis et au piqué de Medel (5-0), le Chili a obtenu la première place du groupe A avec la manière. Le roi Arturo Vidal a été pardonné par la plèbe chilienne, avant de sortir à la mi-temps.

Chili 5-0 Bolivie

Buts : Aránguiz (3e et 66e), Sánchez (37e), Medel (79e) et Raldes (86e, CSC) pour le Chili

On aurait pu imaginer Arturo Vidal en gladiateur et l’Estadio Nacional de Chile en Colysée au moment de l’entrée des joueurs sur le terrain ce soir à Santiago. Un homme à pardonner, un poids à porter et un jugement très attendu. Empereur d’un soir, l’enceinte aux murs blancs et aux âmes rouges n’a pas hésité une seule seconde : pouce en l’air et pardon unanime. Le milieu juventino a tout simplement été le Chilien le plus applaudi par la plèbe. Après n’avoir jamais rien gagné en un siècle de tentatives, le Chili semble s’être fait assez d’ennemis pour commencer à se tirer des balles dans le pied. Rey Arturo, lui, a joué au bon soldat. Des remerciements à droite, pour la tribuna Andes, puis à gauche vers la tribuna Pacifico, et quarante-cinq minutes de pressing, de sacrifice et de générosité envers ses coéquipiers. Qui sait, c’est peut-être cette discrétion qui a permis à Charles Aránguiz de briller autant, alors que le milieu s’était montré bien plus en retrait qu’au dernier Mondial jusque-là dans la compétition. Dès la troisième minute, le milieu de l’Internacional profite d’un contrôle involontaire de Vargas à la suite d’un long ballon pour lancer la rencontre : 1-0.

Cirque de toque et Valdivia

Si le speaker de l’Estadio Nacional rappelle de respecter l’hymne d’un « pays frère » dans une enceinte rouge d’impatience, ça n’empêche pas une partie du public chilien d’accompagner les premières notes de l’hymne bolivien par des sifflets. Un manque de classe né d’une rivalité datant de 1884 qui fait contraste avec l’élégance moderne du 4-3-1-2 chilien. Valdivia dessine de jolies courbes dans son costume rafraîchissant de numéro 10 à l’ancienne. Passements de jambes, déviations, coups du sombrero. Marcelo Díaz ordonne, corrige et lance un système de toque à la dynamique séduisante, dans lequel les courses incessantes d’Aránguiz, Vargas et Vidal sont académiquement fabuleuses. Seul Sánchez bégaye ses gammes en début de match, mis à part un crochet tranchant qui fait presque tomber tout Santiago.

Mais si le Chili joue beau, ni le but ni l’ambiance heureuse ne suffisent pour calmer Sampaoli, dont le crâne luisant se balade d’un bout à l’autre de son banc de touche. Pourtant, son Chili contrôle, dirige et mène un adversaire aux ressources plus rares que le Mexique et l’Équateur. Une équipe bolivienne qui, du haut de ses 23 ans d’âge moyen, n’a pas les armes pour rivaliser. Pablo Escobar, numéro 10 bolivien au flair gargantuesque, n’y peut rien. Et même le sens de l’ordre et de l’espace du suédois Martín Smedberg n’y font rien. Le match est à sens unique : d’ailleurs, avec 4 points, la Bolivie est déjà qualifiée.

Une fête cinq étoiles

Sur un contre à la 37e minute, Sánchez décale à droite sur Valdivia, qui la remet dans la surface. Alors que le ballon semble perdu, le joueur d’Arsenal se jette pour le reprendre dans le meilleur style de tête plongeante d’Henrik Larsson. 2-0 ! Loin des projecteurs, Gary Medel saute dans les bras de Claudio Bravo dans l’autre surface, alors que Sampaoli poursuit sa marche anxieuse, dos à ses joueurs, dos au but, dos à la joie. Une ola est lancée trois minutes plus tard dans l’euphorie de l’obtention de la première place du groupe. Elle fera deux tours de stade, le temps de déconcentrer le tir de Vargas, surpris de se retrouver tout seul au point de penalty. Mi-temps. De retour des vestiaires, Sampaoli sort Vidal et Sánchez, et lance Matí Fernández et Ángelo Henriquez. Mauricio Soria, sélectionneur bolivien, lance aussi sa rotation avec les entrées de Bejarano et Miranda. Mais la domination ne change pas de côté pour autant.

Peu après l’heure de jeu, un énième mouvement collectif raffiné permet même à Matí Fernández de participer à la fête et à Aránguiz de signer un doublé. 3-0. Une avance confortable qui permet au génie David Pizarro d’entrer en jeu sous les « Pizaaaaaaaarro, Pizaaaaaaaro » de Santiago. À dix minutes du terme, alors que les Boliviens se montrent terriblement maladroits sur leurs rares manœuvres, c’est l’inattendu Gary Medel qui vient couronner un nouveau cirque de passes courtes. Alors que l’hymne chilien résonne dans le stade, enfin, le pauvre Ronaldo Raldes ponctue le spectacle d’un but contre son camp cruel. Manita. Deux jours après un scandale qui a secoué les esprits de tout un pays, quatre-vingt-dix minutes très bien orchestrées ont suffi pour passer à autre chose, à savoir les quarts de finale.

Par Markus Kaufmann, à l'Estadio Nacional de Chile

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