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Marseille-Lyon, la bonne solution ?

Par Nicolas Kssis-Martov

La LFP a décidé de faire rejouer au Vélodrome le match contre Lyon, sans huis clos. Une décision qui peut sembler formellement juste, mais qui soulève encore une fois encore la question de la responsabilité des divers acteurs du foot face aux violences dans et hors des tribunes.

Marseille-Lyon, la bonne solution ?

La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) se savait attendue au tournant. Le choc ressenti devant la photo d’un Fabien Grosso ensanglanté avait été immense. Réunie ce mercredi 8 novembre au soir, elle a néanmoins décidé de s’en tenir au strict registre de son autorité sur les clubs, alors que beaucoup semblaient espérer une décision pour l’exemple. L’OM n’est finalement pas puni puisque « la commission de discipline, après avoir pris connaissance des éléments du dossier et procédé à l’audition des deux clubs, constate que les incidents qui se sont produits sur la voie publique ne sont pas susceptibles d’engager la responsabilité du club organisateur. Par conséquent, la commission ne donnera pas de suite disciplinaire à ces incidents. » Le match se tiendra donc le mercredi 6 décembre à 21 heures, dans l’enceinte phocéenne et sans restriction de la jauge du public, « à la suite des garanties transmises par la préfecture des Bouches-du-Rhône ». Pour ce qui concerne les saluts nazis, cris de singe et insultes racistes dans le parcage lyonnais, la commission se prononcera le 22 novembre, mais il n’y aura dans tous les cas pas de déplacement pour la rencontre reprogrammée (décision des pouvoirs publics). Sur le fond, il s’avère difficile de critiquer la posture de la LFP, qui a également reçu le soutien politique de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra : « La sanction qui est imaginée aujourd’hui est probablement la moins mauvaise des options qu’il restait. » De fait, certains pointent d’ailleurs les défaillances de l’encadrement policier lors de cette soirée, alors que la préparation en amont avec la préfète entre clubs et groupes de supporters avait été d’après ses dires plutôt encourageante.

Chacun défend son camp

Toutefois, au regard de l’émotion suscitée par les images et vidéos dans la foulée, ce type de décision provoque inévitablement une suspicion de clémence. Et la réaction de l’Olympique lyonnais n’a évidemment pas tardé. Dans son communiqué, le club, qui a annoncé faire appel, dénonce une « décision inaudible » qui « indique sans équivoque que la LFP se déresponsabilise de ces graves épisodes de violence ». De son côté, Fabio Grosso, reparti de Marseille avec 12 points de suture, a évidemment exprimé, et on le comprend, sa déception : « On ne doit pas attendre quelque chose d’encore plus grave pour prendre des décisions importantes. » Mais alors que faire ? Il existe d’abord le registre pénal. Les auteurs de l’attaque des cars lyonnais doivent être poursuivis pour leurs actes, même si le travail d’enquête après coup s’avère difficile. Ensuite quels sont la part et le périmètre de responsabilité et donc de sanction potentielle qui doit retomber sur les clubs ? Ces derniers, dès qu’un incident se produit autour de leurs supporters, adoptent généralement la même stratégie de défense avec les condamnations de circonstance, qui visent à minimiser tout retour de bâton. Pendant que le club victime, lui, veut enfoncer le clou, si possible en obtenant la victoire d’office sur tapis vert.

Personne, finalement, n’ose affronter la réalité du terrain. La violence dans le foot n’est pas près de disparaître dans une France sous tension, tout comme malheureusement le racisme ou les discriminations. Ce sport est devenu trop important dans notre société (avec la passion qu’il cristallise, source de revenus conséquents et de droits télé) pour imaginer une éradication au nom des beaux principes de Coubertin, à moins de le ramener au niveau du volley-ball. Prévenir les risques au maximum, sanctionner les individus ou groupes fautifs et les responsables sans pour autant annihiler l’État de droit et les droits des citoyens, sans oublier de mettre les autorités devant leurs devoirs, interroger l’efficacité des forces de l’ordre en charge de cette question… Les chantiers ne manquent pas. Un travail de longue haleine un peu plus important que d’essayer de gratter un ou deux points sur tapis vert.

Par Nicolas Kssis-Martov

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