L1, J23 : Résumé

Saint-Étienne – Caen : 3-2

Un homme dans le match : Steve Savidan. Bonjour Steve. Trente piges au compteur, maillot caennais sur les épaules, opportunités de bouger ses fesses du côté de Lyon, Marseille ou l’Atletico Madrid et… rien du tout ! Savigoal a snobé ces avances durant le mercato hivernal. Une chose est sûre, l’ancien Valenciennois sera enterré avec ses principes.

En attendant, il jouait un match de foot ce week-end, à Saint-Étienne. Les Verts, grâce à Gomis et Ilan (x 2), grattent les trois points en profitant notamment de l’inhabituelle maladresse de Savidan (qui finira par faire mouche en fin de match), lequel s’est distingué en saccageant une demi-douzaine de situations favorables. Et si c’était enfin la fin de la hype Savidan ?

Nancy – Auxerre : 0-2

Une tête victorieuse d’Hengbart (0-1, 37e), un deuxième but de Jelen (52e), la vie redevient jolie pour les Ducs de Bourgogne. Derrière le sempiternel « c’est bien d’avoir pris les trois points » qui grouillait dans les bouches auxerroises au coup de sifflet final, se cache en fait la véritable cause de ce résultat : le regain de forme de Benoît Pedretti. Une coupe d’ado et une passe décisive décoiffante mettent d’abord l’AJA sur orbite. Suivra une frappe sur le poteau et plus généralement un match dont il a confisqué les clés durant une heure heure et trente minutes.

Nancy ? Zéro. Nul. Flippant.

Le Havre – Rennes : 1-0

Au coup d’envoi, Rennes constituait officiellement l’équipe la plus difficile à battre de L1 (deux défaites). De son côté, le HAC était une victime, un souffre-douleur, une bande de sous-hommes, une flopée de bons à rien. Mais les « Ciel et Marine » ont décidé samedi de nettoyer, de balayer et d’astiquer cette vilaine réputation. Le but salvateur est inscrit par la pornstar locale Amadou Alassane, 25 ans et huit buts cette saison.

Guy Lacombe ? De la viande avec une moustache.

Nantes – PSG : 1-4

Nantes s’est fait gifler par Ludo Giuly, a tendu l’autre joue face à Luyindula, s’est fait cogner par Giuly et en a redemandé à Sessègnon.

Si ça intéresse vraiment quelqu’un, Abdoun a réduit le score sur penalty pour les Nantais.

La vraie information, c’est que côté parisien, la Hoarau dépendance est moins importante que la Kezman indépendance.

Nantes ? 4-4-2. Quatre âmes ravagées, quatre fantômes, deux clowns.

Lorient – Monaco : 1-1

Il va falloir s’y faire, Monaco collectionne les joueurs dont on ne se souviendra plus des faciès d’ici six mois. Mais au cœur de ces anonymes qui ont bénéficié des drôleries de Ricardo, certains s’installeront durablement en L1. Ce sera peut-être le cas du milieu de terrain Yohan Mollo, 19 ans, qui a profité ce week-end de la myopie d’Arnaud Le Lan et de la négligence de Calvé pour filer au but sans trop de panique (0-1, 20e).

Décidés à ne pas briser leur série de trois nuls consécutifs, les Merlus se sont appliqués afin de glaner un quatrième partage des points. Comme souvent cette année, le héros s’appelle Fabrice Abriel, qui met à profit un bon service de Vahirua (1-1, 60e).

{Lille – Sochaux : 3-2}

Lille a fait l’amour avec des sentiments à sa partenaire doubiste. Sochaux, cette catin naïve mais avec un cœur gros comme ça, ne méritait sans doute pas autre chose.

Menés 0-2 à la mi-temps la faute à un lob astucieux de Pitau (32e) et un péno transformé sans vaseline par Sverkos (40e), les Dogues ont inversé les pôles de la connerie en seconde période. D’abord en regardant Daf se faire expulser (50e), puis en forçant Teddy Richert à envoyant le cuir dans sa propre cage (2-2, 74e). Entre-temps, le crâne de Pierre-Alain Frau, « footballeur français évoluant au poste d’attaquant au LOSC » (source Wikipedia) s’était chargé de réduire la marque (1-2, 59e).

Le bouquet final est livré par la révélation nordiste Eden Hazard (3-2, 88e).

Toulouse – Le Mans : 2-0

André-Pierre Gignac a beau avoir un prénom d’une autre époque et des bourrelets sous les seins, aujourd’hui, il est le meilleur buteur de L1. La patate envoyée sans concession depuis les dix-huit mètres (2-0, 80e) témoigne de la confiance qui envahit le bonhomme lorsqu’il se produit sur la pelouse du Stadium (12 de ses 14 buts ont été inscrits à domicile).

Sissoko, passeur sur le but de son coéquipier gitan, avait auparavant ouvert la voie d’un “plat du pied-efficacité” d’école (1-0, 43e).

Matthieu Pécot