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Kombouaré, partir tête haute

Par Franck Lenfant
Kombouaré, partir tête haute

Trois défaites consécutives toutes compétitions confondues ! C’est avec une épée de Damoclès qu’Antoine Kombouaré et ses hommes reçoivent l’AJ Auxerre ce dimanche (17h). Un seul mot d’ordre : inverser cette “fucking” vapeur, peu importe la manière. Pour mieux partir les deux pieds devant?

Depuis le 20 novembre dernier et cette frappe du Nancéien Jean Calvé (0-1), le Paris-Saint-Germain n’a fait qu’enchaîner les déconvenues. Après la leçon de détermination et donnée par l’OM (3-0), c’est avec les stigmates encore apparents du Vélodrome que les Parisiens se sont sortis de leur jeudi européen et une défaite venue tout droit d’Autriche (2-0 sur la pelouse des combatifs mais néanmoins modestes Red Bulls de Salzbourg). Autant dire que si la situation aurait été alarmante en temps normal, elle l’est d’autant plus maintenant que le club de la capitale donne dans le bling-bling qatarien et l’impatience moyen-orientale. Dans cette mission impossible, Antoine Kombouaré – dont la tête était déjà mise à prix quand son équipe enchaînait les victoires et créait l’illusion – et ses joueurs le savent, ils ne pourront compter que quelques minutes sur le public. Car bien qu’à domicile, ce Parc des Princes moins bagarreur et moins connaisseur le sifflera si les Bourguignons venaient à mener au score. Parce que oui, en plus de gérer son cas personnel, le PSG devra composer, comme toutes les fois où il évolue à domicile, avec la fougue et l’envie décuplée de l’équipe visiteur qui, souvent, joue le match de sa saison au Parc. Et de l’envie, Auxerre n’en manquera pas. À commencer par son entraineur. C’est qui déjà ? Ah oui… Laurent Fournier. Ancien joueur et entraineur du PSG viré comme un malpropre de son poste alors qu’il occupait la 3ème place du classement. Rancunier le « Lolo » ? La réponse livrée par l’intéressé dans France Foot : « La cicatrice parisienne a mis du temps à se refermer. J’ai eu beaucoup de mal à accepter d’être viré dans de telles conditions. Quand tu es mauvais, d’accord, mais quand tu fais correctement ton boulot, quand tu donnes le maximum, que les résultats suivent. J’ai éprouvé une énorme frustration. De la rancune, aussi. » . Le décor est planté.

Erding et le contrôle de la malléole

C’est donc à une bataille que les Parisiens doivent se préparer. Et les armes dont disposent Kombouaré – mis à part le AK-47 et le casque (doré d’après la légende) – sont moindres. Du moins au niveau des troupes. Parce que si la tactique de jeu employée par le coach kanak depuis le début de la saison (le 4-2-3-1) est très discutée sur le terrain médiatique, le fait est que la marge de manœuvre est réellement minime. Et elle le serait même si Ancelotti, Mourinho, Makélélé ou pourquoi pas Jocelyn Angloma étaient aux platines. La solution la plus suggérée par les têtes pensantes du monde footballistique serait de passer à un 4-4-2. Une issue à laquelle un Pastore associé à un récupérateur au milieu de terrain serait probablement plus que favorable, lui qui aime partir de loin pour avoir le jeu face à lui, comme il le confie dans une interview croisée avec Angel Cappa (l’entraineur qui l’a révélé au grand public, ndlr) dans le dernier SoFoot en kiosque mercredi. Un cas de figure qui verrait aussi Mevlüt Erding titulaire, avec tous les « contrôles » de la malléole et de la rotule que ça implique. Un truc qui paraît déjà difficile à faire sur le court terme mais qui l’est encore plus sur la durée. Parce que tourner toute la saison avec trois attaquants dont un Guillaume Hoarau qui passe son temps à l’infirmerie pour deux postes résulte du domaine de l’inconcevable. La faute donc au recrutement, et c’est là toute l’ironie du sort, d’un Léonardo beaucoup moins classieux dans ses choix de management que dans ses costards. Reste donc le discours comme arme principale pour le Kanak. Et l’on peut déjà en imaginer les mots clés : période difficile, doute, fébrilité, repartir de l’avant, relancer la machine, confiance, victoire, dynamique et surtout licenciement. Le mot de la fin pour Stefan Maierhofer, attaquant de Salzbourg, après la victoire des siens en Europa League : « Le PSG nous a sous-estimé du début à la fin. Ils en ont pris pour leur grade. Ils n’avaient qu’à se montrer plus humbles. » Le football semble parfois si simple.

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