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Joshua Kimmich, le Monsieur je-fais-tout du Bayern

Par Quentin Ballue et Maurice de Rambuteau
Joshua Kimmich, le Monsieur je-fais-tout du Bayern

Robert Lewandowski sera absent à l’Allianz Arena, mais que le PSG ne s’y trompe pas : la clé de voûte du Bayern se nomme Joshua Kimmich. Et l’international allemand ne manquera pas à l’appel au moment de défier le champion de France. À un poste différent de celui de latéral droit qui était le sien en août 2020, mais avec la même rage de vaincre.

« Un chien robuste de taille moyenne à grande », dont l’aspect « laisse présager force, souplesse et endurance », qui « travaille avec plaisir », « sûr de lui et difficile à impressionner ». La description du Rottweiler par la Fédération cynologique internationale colle étrangement bien au profil de Joshua Kimmich. Certains ne s’en étonneront pas puisque l’international allemand a vu précisément le jour dans la ville de Rottweil, qui a donné son nom à la fameuse race de canidé, au cœur du Bade-Wurtemberg. Le Rottweiler séduit par sa fiabilité. Toujours prêt à répondre présent. Comme quand il a fallu disputer 40 matchs de Bundesliga d’affilée en intégralité entre mai 2018 et septembre 2019. Comme quand il a fallu débloquer la finale de la dernière Ligue des champions, en déposant un centre impeccable sur la tête de Kingsley Coman. Comme quand il a fallu dire tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas au sujet du débat entourant le boycott du Mondial au Qatar: «  Le Mondial 2022 n’a pas été attribué cette année, mais il y a quelques années. On aurait dû penser au boycott à l’époque. Maintenant, nous devons saisir cette opportunité pour sensibiliser les gens. Mais la question ne concerne pas seulement les footballeurs… Nous devons tous travailler ensemble.  »

Mental précieux

De la Bundesliga à la Ligue des champions, en passant par la Supercoupe d’Allemagne, la DFB Pokal, la Supercoupe d’Europe et la Coupe du monde des clubs, Joshua Kimmich a déjà raflé, à seulement 26 ans, tous les titres à sa portée avec le Bayern. S’il est une chose qu’il n’a pas encore accomplie, c’est d’obtenir le statut de capitaine, en club comme en sélection. Il a déjà porté le brassard de la Mannschaft de manière ponctuelle, pendant la Coupe des confédérations 2017, remportée par la jeune garde allemande, ou encore à l’occasion d’un amical contre l’Argentine en 2019. Expérience éphémère qui, bien qu’elle tarde à se réitérer en raison notamment de la longévité de Manuel Neuer, sera sans aucun doute amenée à se reproduire. Ses anciens coéquipiers sont d’ailleurs unanimes quant au leadership du garçon. « Dès notre premier entraînement, j’ai tout de suite remarqué qu’il était très bruyant, ce qui était assez impressionnant, note Kaan Akkaya, qui a côtoyé « l’enfant Kinder » dans les catégories jeunes du VfB Stuttgart. Il a une forte personnalité, il a ce côté leader, car il essaie de diffuser son attitude positive et sa détermination. » Les oreilles de Francesco Lovrić ont elles aussi été exposées aux aboiements de l’enfant de Bösingen chez les Souabes : « J’étais le capitaine numéro 1, Felix Lohkemper le 2 et Joshua le 3. C’est génial de jouer avec lui. Il a cette mentalité de gagnant, et il parle beaucoup. Il avait une forme d’autorité naturelle, les autres l’écoutaient. »

Son transfert au Bayern a surpris tout le monde. Il y a souvent quelques étapes à franchir entre une très bonne équipe de deuxième division et le Bayern. Finalement, c’était la bonne décision.

Michael Reske, l’homme qui a porté l’attention du Bayern sur Kimmich, disait il y a peu dans nos colonnes que « si (Jean-Clair) Todibo avait la même mentalité (que Kimmich), il jouerait aujourd’hui à Barcelone ». En connaissance de cause, puisque sa mentalité est justement l’un des secrets de sa réussite. Partenaire du Wunderkind au RB Leipzig, Dominik Kaiser rembobine : « Lors de son premier ou son deuxième match avec Leipzig, il a commis une grosse erreur dans notre surface. Il a perdu le ballon, et on a pris le but du 1-0. Cela peut vraiment devenir très compliqué pour un jeune gars dans une nouvelle équipe à ce moment-là. Mais il s’est totalement foutu de ça. Il a fait son job, il a sorti un très bon match, et nous avons gagné. Il avait une grande confiance en lui, et tu as besoin de ça dans une équipe quand tu veux réussir. » Le genre d’attitude qui plaît aux grandes écuries et notamment au Bayern, qui toque à la porte en 2015, alors que les Taureaux ailés sont encore en 2.Buli. « Son transfert a surpris tout le monde, continue Kaiser. Il y a souvent quelques étapes à franchir entre une très bonne équipe de deuxième division et le Bayern. Beaucoup de gens doutaient un peu du rôle qu’il jouerait, mais je pense qu’il se disait : « Je vais le faire. Je suis assez fort, j’ai les qualités pour jouer dans cette équipe. » Finalement, c’était la bonne décision. » Cette imperméabilité à la pression ne l’a jamais quitté, au point de lui permettre de rapidement faire son trou en Bavière. « Nous avions de gros matchs, par exemple à Dortmund, l’un des terrains européens où il y a le plus d’ambiance. Ce qui m’impressionnait, c’est qu’il jouait sans pression, comme s’il avait toujours été au Bayern, insiste même Domènec Torrent, adjoint de Pep Guardiola outre-Rhin. Certains joueurs qui arrivent au Bayern, au Barça ou au Real sont un peu nerveux au départ, Joshua pas du tout. Dès le début, ça a été très naturel. Il joue sans pression. »

« La rage de vaincre »

Cette réussite au Bayern n’était en rien évidente quelques années plus tôt. Jugé pas assez bon et pas assez costaud pour rejoindre le groupe professionnel du VfB, Kimmich se pose à Leipzig, alors pensionnaire de troisième division, en juillet 2013. Un gamin de 18 ans décidé à prouver ses capacités, accueilli par le capitaine de l’époque, Daniel Frahn. L’attaquant dépeint un garçon discret, conscient qu’il fallait mettre les mains dans le cambouis avant de rêver des sommets : « La seule chose à laquelle il pensait, c’était faire du mieux possible à l’entraînement. Durant ma présence à Leipzig, je ne l’ai jamais entendu parler de là où il voulait être un, deux ou dix ans plus tard. Tout ce qui comptait, c’était le jour d’après, l’entraînement d’après. »

Même quand on jouait au Uno à l’internat, il voulait gagner. Ça le chafouinait quand il perdait, et nous, on s’en amusait.

Pas d’excès d’ambition donc, mais une obsession maladive de la gagne, et une rigueur impressionnante pour un gamin de son âge. « Il était toujours le premier arrivé et le dernier parti à l’entraînement. Il était très exigeant, parfois trop, poursuit Frahn. S’il perdait un match, il pouvait être très en colère, il allait tout droit au vestiaire et ne voulait plus nous adresser la parole ! Il avait la rage de vaincre. » Et ce quel que soit le terrain, des stands de tir de l’Oktoberfest aux courts de tennis, où il essaie de s’inspirer de son idole Roger Federer. « Peut-être qu’après sa carrière, il sera un bon joueur de tennis, sourit Dominik Kaiser. On prévoit de jouer ensemble à Munich et il essaie de s’entraîner de plus en plus sur ses jours off, c’est un compétiteur ! Pareil au tennis de table ou au baby-foot, il veut en permanence se mesurer aux autres. » Et à ce petit jeu, malheur à celui qui le fera piocher. « Même quand on jouait au Uno à l’internat, il voulait gagner, complète Francesco Lovrić. Ça le chafouinait quand il perdait, et nous, on s’en amusait. » Pourtant, le propre de Joshua Kimmich est d’avoir plusieurs cartes dans sa manche.

Depuis ses débuts à Stuttgart, le couteau suisse change de position comme de chemise. L’erreur serait d’y voir un manque de constance ou une incapacité à trouver sa place. Au contraire, si Kimmich a été autant baladé sur le terrain, c’est qu’il était, à chaque fois, la meilleure solution pour son entraîneur à son poste. Tout simplement. À l’issue du Final 8 de Lisbonne l’été dernier, il a pu faire étalage de toutes ses qualités au poste d’arrière droit. Une référence qui formait avec Alphonso Davies alors la meilleure paire de latéraux d’Europe. On ne change pas une équipe qui gagne ? Non, à Munich, les pièces bougent sans que la machine ne s’enraye. Aujourd’hui, l’alter ego ne s’appelle plus Alphonso Davies, mais Leon Goretzka au milieu, pour le même résultat : voilà l’un des duos les plus solides d’Europe, si ce n’est le plus solide, sans que ça n’étonne personne.

Polyvaillant

Cette adaptabilité, c’est le magicien Guardiola qui s’est d’abord attaché à la développer. Durant sa première saison au Bayern, l’Allemand est placé en défense centrale par son entraîneur. En mars 2016, face au Borussia Dortmund, Mehdi Benatia entre à la place de Xabi Alonso, Kimmich se retrouvant au milieu pour les cinq dernières minutes. Un peu perdu, il persiste à jouer comme un défenseur, sur la même ligne que le Marocain. Dès le coup de sifflet final, le coach catalan prend son joueur à part, qui racontera au Guardian la teneur de la discussion : « Il n’a pas perdu une seconde pour venir m’expliquer ce que j’avais mal fait. C’est tout lui. C’était génial. »

 J’ai dit à Pep que Joshua me faisait penser à lui quand il était joueur. Avant que le ballon arrive, il a déjà toutes les informations.

Cette polyvalence, Kimmich parvient très vite à l’allier à un Q.I. football surdimensionné. Fabian Holthaus, qui a joué à ses côtés en sélection, notamment durant l’Euro U19 remporté en 2014, est formel : « Joshua savait où aller avant même d’avoir le ballon. Il pouvait dire tout de suite comment se déroulait le jeu. C’est quelqu’un qui sait lire le jeu. » Domènec Torrent abonde : « J’ai dit à Pep qu’il me faisait penser à lui quand il était joueur. Avant que le ballon arrive, il a déjà toutes les informations. Joshua s’est adapté très rapidement, car il comprend tout. Pep demandait des choses qu’il n’avait peut-être pas faites avant, mais il était très intelligent. Tactiquement, il avait tout. Il s’est entraîné deux, trois jours au poste de latéral, Pep lui a dit comment il devait jouer et se déplacer, ce qu’il devait faire avec et sans ballon, et il a rapidement assimilé tout ça. Nous avons vu qu’il pouvait aller très loin, mais il a été au-delà de ce que nous imaginions lors de sa première année au Bayern. »

Fan de Xavi, qu’il admirait à la télévision de l’internat du VfB les soirs de Ligue des champions, Kimmich a déjà été adoubé par le champion du monde 2010, qui l’a décrit comme « le joueur idéal pour le FC Barcelone » auprès de Bild. Le joueur idéal pour n’importe quelle équipe, à vrai dire. « Physiquement, il est capable de courir plus de 90 minutes, et tout le temps, détaille Kaiser, sans ignorer que son compatriote a couvert 398 kilomètres en 33 matchs de Bundesliga la saison passée (soit plus de 12 kilomètres par rencontre). À Leipzig, on jouait avec un milieu en diamant la plupart du temps, il était 6 ou 8. C’était génial pour moi, en tant que numéro 10, d’avoir une telle machine à passes, un gars qui veut toujours avoir le ballon, qui est toujours en mouvement. »

C’est quelqu’un de très gentil, avec beaucoup d’humour. Il attendait derrière la porte et s’amusait à faire peur aux nouveaux joueurs.

Fruits et légende

Du mouvement, Kimmich en a créé dans les différents vestiaires par lesquels il est passé. Un peu trop parfois, à l’image de la bataille de fruits qui avait refait les murs de la salle à manger de l’internat. « C’est quelqu’un de très gentil, avec beaucoup d’humour. Je me rappelle qu’il attendait derrière la porte et s’amusait à faire peur aux nouveaux joueurs. Joshua est très impliqué et déterminé sur le terrain, mais il sait mettre une bonne ambiance dans le groupe », confie Kaan Akkaya. Du mouvement, il en a aussi créé en dehors du milieu du football, en lançant par exemple la plateforme We Kick Corona avec Leon Goretzka, à laquelle les deux Bavarois ont personnellement contribué à hauteur d’un million d’euros. « C’est révélateur de la personne qu’il est, estime Torrent. À l’époque, il était jeune et focalisé sur le football, mais déjà très responsable, ça ne me surprend pas qu’il prenne ce type d’initiatives aujourd’hui. C’est un garçon très équilibré, qui retrouvait souvent sa mère dans la salle dédiée aux joueurs après les matchs. Il a une tête bien faite et les pieds sur terre. » Des titres à la pelle, 53 capes avec la Mannschaft, et même une statue de cire au musée Madame Tussauds de Berlin. Mais au fond, le gamin qui cassait des fenêtres et saccageait les plants de sa mère près de la Forêt-Noire, un maillot au nom de Zidane, Schweinsteiger ou Rosický sur le dos, n’a pas vraiment changé. Si ce n’est que maintenant, il casse plutôt les lignes et saccage les plans adverses. Avec un maillot floqué Kimmich.

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Tous propos recueillis par QB et MDR, sauf mentions.

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