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« Je ne veux pas faire la Une »

Propos recueillis par Maxime Brigand
«<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Je ne veux pas faire la Une<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

C'est un homme rangé. Débarqué en novembre dernier sur le banc d'un Lille malade, Frédéric Antonetti a relevé le club nordiste pour le lâcher finalement cinquième du championnat et européen. Comme l'autre exploit de la saison avec quatre petites défaites au compteur en Ligue 1 et un sourire retrouvé. Entre les sentiments.

Il y a quelques semaines, dans un entretien donné à France Football, vous expliquiez vouloir maintenant passer inaperçu. Pourquoi ? Il faut revenir à mes deux ans d’inactivité. La première année, comme j’avais toujours eu des solutions, j’attendais que les solutions arrivent. Puis après, les solutions n’arrivent pas et on commence à réfléchir, à se remettre en question, on analyse, on fait son autocritique. Après tout ça, je me suis dit qu’en étant un peu plus discret, tout se passerait mieux pour moi. Je me suis dit que ça ne servait à rien d’être sur le devant de la scène. La discrétion correspond plus à mon caractère. Quand je me voyais, je ne me reconnaissais pas. Ce que je suis aujourd’hui correspond plus à ce que je suis dans la vie.

Est-ce que vous aviez l’impression qu’avant, on parlait davantage de votre personnalité, de vos coups de gueule que de votre travail ?C’est exactement ça, à un moment donné, on parlait plus de l’image que je renvoyais que de ce qu’il se passait sur le terrain. Vous avez tapé dans le mille.

Cette case dans laquelle on vous avait enfermé, c’est quelque chose qui vous blessait ?Non pas du tout, ce n’est pas ma personnalité.

Mes coups de sang sont des impatiences, l’impatience de vouloir transférer ce qu’on faisait à l’entraînement lors des matchs.

Je pense que c’est avant tout de ma faute parce que j’avais des coups de sang et on ne retenait que mes coups de sang. Pourtant sur une année, c’était sur une minorité de matchs, mais c’est l’image que je renvoyais. Aujourd’hui, j’essaye de me maîtriser un peu plus. Mes coups de sang sont des impatiences, l’impatience de vouloir transférer ce qu’on faisait à l’entraînement lors des matchs. Avec le recul et un peu plus de sérénité, je pense que c’est mieux.

Pendant cette période d’inactivité, est-ce que vous avez douté de vos capacités à rebondir ?Un entraîneur, ça doute tout le temps, c’est le lot de notre métier. Encore plus quand vous voyez qu’un mercato passe, que deux mercatos passent, que vous n’avez pas à manger… J’ai eu des solutions, mais pas de choses qui me correspondaient. Alors forcément, vous vous remettez en question. Douter est peut-être un peu fort, mais il faut une remise en question perpétuelle.

Vous avez pensé à ne plus entraîner ?On va dire que je m’étais organisé une vie où j’étais heureux. J’avais trouvé mon rythme de vie. Et Lille est arrivé, c’est un club que vous ne pouvez pas refuser. Ce qui me manquait, c’étaient les responsabilités. Je voulais en avoir dans le recrutement, dans un centre de formation avec mon expérience, mais ça ne s’est pas fait.

Voir Lille venir vous chercher, c’est quelque chose qui vous a surpris ?Oui, quand j’ai vu que Renard s’était fait limoger, je n’ai jamais pensé qu’ils allaient m’appeler. Ils ont changé deux fois d’entraîneur et je n’avais jamais reçu d’appel, donc je ne pensais pas être dans leur liste. Je ne m’y attendais pas.

Vous sentiez une forme de frilosité de la part des dirigeants français à vous recruter ?On me disait souvent que les gens avaient peur de moi. Moi, je répondais : « Ok, ils ont peur de moi, mais si vous regardez le CV, je suis resté six ans à Bastia, on peut se dire que c’est chez moi, donc c’est peut-être pas assez parlant, après je suis resté trois ans à Saint-Étienne, quatre ans à Nice, quatre ans à Rennes. » Quand vous regardez les entraîneurs qui passent après, ils ne restent pas très longtemps. Je me disais qu’en renouvelant toujours mes contrats, je ne devais pas être si difficile que ça. Encore une fois, c’est un peu de ma faute, c’est à cause de l’image que je renvoyais.

La semaine dernière, François Modesto nous expliquait que vous avez été central dans sa carrière, vous avez aussi lancé plusieurs joueurs… Est-ce que parfois vous avez l’impression de ne pas être reconnu à votre juste valeur par les médias ?Ça, c’est certain !

Je n’ai pas compté les joueurs que j’ai formés, certains savent se vendre plus que moi, ça fait partie du jeu.

C’est un fait, c’est sûr. Je n’ai pas compté les joueurs que j’ai formés, certains savent se vendre plus que moi, ça fait partie du jeu. Maintenant, je travaille du mieux que je peux, c’est le principal. J’ai vu comment les médias travaillent, il y a un angle différent, c’est tout. Bien sûr que j’ai lancé des joueurs, mais je l’ai fait dans des clubs qui avaient peu de moyens où il fallait faire de la formation, de la post-formation. Peut-être qu’un jour, je m’amuserai à compter, mais pour l’instant, je ne l’ai pas fait. (rires)

Au-delà de votre étiquette de meneur d’hommes, avez-vous surtout l’impression d’être un formateur ?Vous savez, quand vous êtes entraîneur, vous êtes obligé d’être un meneur, c’est évident. Je pense être un technicien, mais ce n’est pas à moi de le dire, c’est aux joueurs. Pour savoir comment un entraîneur joue, il faut regarder tous ses matchs, comment il fait déplacer ses joueurs, combien de mecs il a sortis. C’est tout un ensemble, il ne faut pas que ce soit superficiel et ceux qui peuvent vraiment le dire, ce sont les joueurs.

Justement, quand vous êtes arrivé à Lille en novembre, le club était relégable. Quel a été votre premier message ? Tout simplement que les problèmes partent du terrain et que les solutions sont sur le terrain. C’est aussi simple que ça. S’il n’y a pas de problèmes sur le terrain, il n’y a pas de problèmes dans le vestiaire, donc j’ai dit qu’on allait les régler un par un. C’est ce qu’on a essayé de faire. Je suis arrivé dans un très bon club où beaucoup de choses étaient déjà en place, après c’est sur le terrain qu’on retrouve de la confiance, avec un bon système, de grappiller des points. Les joueurs ont vraiment adhéré, c’est le plus important.

Comment vous définiriez votre philosophie de jeu ?Pour moi, le football est très simple : quand on n’a pas le ballon, il faut s’organiser pour le récupérer. Pour le récupérer, il y a deux solutions : l’attente, très bas, pour contre-attaquer, ou sinon aller chercher l’adversaire pour provoquer l’erreur. Je préfère la deuxième solution quand on peut, parfois on ne peut pas toujours, mais j’aime les équipes vivantes. Après, quand on a le ballon, il faut être capable de varier le jeu, l’attaque placée est toujours la plus difficile à faire, il faut multiplier les passes, jouer sur la largeur, avoir des accélérateurs de jeu. C’est difficile à mettre en place, il faut que les joueurs aient une technique au-dessus de la moyenne. Il faut être capable de varier son jeu. Je prends l’exemple du PSG, ils font beaucoup d’attaques placées, c’est dans leur ADN. Quand, à un moment donné, ils étaient menés, ils étaient aussi capables d’allonger sur Ibrahimović. Alors oui, ce n’était que 10% du temps, mais ils le faisaient aussi. La variété est la clé, je n’ai rien inventé.

Justement, avant la finale de la Coupe de la Ligue, vous aviez expliqué que jouer contre Paris était « une chance » . Jouer contre des équipes de très haut niveau est le meilleur moyen de progresser, ça permet de te rendre compte que tu n’es pas toujours très loin.

Oui, Paris était meilleur que nous, on le savait avant le match, après le match, mais pendant le match, notamment en deuxième mi-temps, on les a secoués.

Je pense que la finale contre Paris nous a permis de prendre conscience qu’on avait les capacités. Oui, ils sont meilleurs que nous, on le savait avant le match, après le match, mais pendant le match, notamment en deuxième mi-temps, on les a secoués. On les a fait sortir de leur jeu, on a eu la possession même avant l’exclusion et on les a empêchés d’imposer leur style. Nos trois milieux et nos trois attaquants étaient toujours dans leur camp, ce n’est pas passé, mais ça a failli passer, ce genre de matchs permet de progresser. C’est intéressant, mais il n’y en a pas assez. Par exemple, on a gagné à Saint-Étienne (1-0) parce qu’on a eu cette expérience avant.

Vous avez surtout ramené à Lille une forme de folie offensive. Votre président est issu du monde du spectacle, c’était une demande de sa part ?Non, on ne parle pas de ça ensemble. L’objectif était de retrouver un rang qui était plus conforme aux moyens et à la qualité des joueurs. Au départ, c’était de se retrouver huit-dixième dans des eaux plus calmes. Je pense qu’on est avant tout solide défensivement, on a encore des progrès à faire offensivement, mais ce qui a été la clé, c’est que tous les joueurs sont montés en forme au même moment, ce qui nous a permis de faire deux mois exceptionnels.

Votre groupe a-t-il cassé ses limites et a été plus loin que ce que vous espériez au départ ?Je pense qu’ils ont pris conscience de leurs capacités. Je ne sais pas s’ils ont atteint leur maximum, mais ce qui est sûr, c’est qu’ils ont atteint un degré de forme important en même temps, ce qui nous a permis de faire de gros matchs contre Lyon, Monaco, contre Bordeaux en Coupe de la Ligue. Je pense que c’est très compliqué d’avoir une occasion de buts contre nous.

Être plus calme dans votre approche, c’est quelque chose qui peut être la cause de ce changement ?C’est à eux qu’il faut le demander, ça a surtout joué sur moi. Je suis beaucoup plus serein, clairvoyant, concentré sur le jeu et c’est ce que je demande à mes joueurs. J’essaye de montrer l’exemple.

Il y a peu, vous expliquiez qu’au début de votre carrière vous étiez un incompétent. Aujourd’hui, sur quels aspects de votre travail pensez-vous avoir progressé ?Je pense être devenu un peu plus spécialiste, j’ai affiné ma méthode par expérience, dans la lecture du jeu, dans le management.

L’inactivité a été un mal pour un bien, j’ai eu la chance de rebondir parce que j’aurais pu ne jamais le faire et garder mes idées pour moi.

Par exemple, j’ai supprimé toutes les mises au vert quand on joue à 20 heures parce qu’avec les moyens de communication qu’il y a, ça ne sert plus à rien. Avant, c’était pour se reposer, maintenant, on ne peut plus faire ça, donc ce n’est pas la peine de le faire. C’est aussi dû à mes deux ans de réflexion. On peut toujours se trouver des circonstances atténuantes, on n’est pas seul responsable, mais quand je suis parti de Rennes, j’ai beaucoup réfléchi à tout ça. Je me suis demandé ce que je pouvais améliorer à mon niveau : mon comportement, d’abord, mais aussi le dosage parce qu’à Rennes, je travaillais trop. Quelles relations je dois avoir avec mes joueurs ? L’inactivité a été un mal pour un bien, j’ai eu la chance de rebondir parce que j’aurais pu ne jamais le faire et garder mes idées pour moi.

Vous avez consulté à l’extérieur, vers d’autres sports, pour affiner votre réflexion ?Non, c’est surtout avec la télévision, en observant les médias de l’intérieur, en regardant beaucoup le comportement de mes collègues, que j’ai nourri mon autocritique. Un peu tout, mais pas trop de conversations avec l’extérieur.

Justement, cette expérience dans les médias, qu’est-ce que ça vous a apporté ?La vision des médias, on a tous un angle de vue sur un match et donc je regardais un match à travers les médias. C’est quelque chose qui m’a permis de comprendre comment on analysait les choses, c’est différent de quand tu es en poste.

Avant ça, vous aviez une forme de défiance vis-à-vis des médias ?Non, peut-être que je me livrais un peu trop, que j’étais un peu trop naturel. Au contraire, je n’ai jamais été trop méfiant, j’ai toujours été franc du collier. J’essaye de ne plus m’éparpiller, c’est pour ça que je dis que je ne veux pas faire la une et c’est ce que je me contente de faire en conférence de presse. J’étais peut-être un peu trop naïf à un moment.

Avez-vous souffert aussi à un moment de vos origines corses ?Je pense, oui. J’avais une étiquette, après on s’habitue. Il faut toujours prouver mais bon, c’est comme ça. Après, comme je le disais tout à l’heure, j’ai toujours été au bout de mes contrats et j’ai souvent été prolongé.

Vous êtes donc finalement un homme de projet.Oui, je reste longtemps dans les clubs, j’aime bien, je n’ai pas trop la bougeotte. Ce n’est pas donné à tout le monde, le moins que je sois resté dans un club, c’est trois ans, ça veut dire qu’à un moment donné, les gens se retrouvent dans mon travail et que ça se passe bien.

Il y a pourtant un mal français : plus ça va, plus les meilleurs joueurs partent rapidement. Est-ce que c’est quelque chose qui a modifié votre approche ?Modifier dans le travail non, mais on est devant le fait accompli. Avant, je me battais pour que les joueurs restent, j’étais malheureux de les voir partir, maintenant, je sais que je n’ai pas forcément le choix. On bâtit quelque chose à Lille, on aimerait que ça dure un an, deux ans, mais on sait que ça ne va pas pouvoir se faire à cause de l’européanisation du football. Aujourd’hui, je recommence tous les ans. Ou on accepte le système, ou on sort du système. Moi, je l’ai accepté.

Est-ce que vous avez par exemple parlé avec quelqu’un comme Sofiane Boufal ?Oui, on discute, mais bon, quand à un moment donné vous avez des propositions de clubs plus huppés… Moi, je n’ai que l’argument de dire qu’il faut être armé pour aller dans ces clubs-là, qu’il faut savoir choisir le bon moment. Y aller c’est bien, au bon moment c’est mieux.

Vous avez le sentiment que les générations ont changé depuis vos débuts ?Non, c’est la vie qui a changé. Avant, il n’y avait pas tous ces moyens de communication, pas cette médiatisation. Maintenant, on parle de football toute la journée, c’est assez incroyable, il y a des émissions partout. C’est l’environnement qui est différent, mais il y a aussi beaucoup de bonnes choses. Il faut s’adapter à cette nouvelle vie, mais, au quotidien, les joueurs sont restés les mêmes.

Et vous, personnellement, qu’est-ce que vos différentes expériences vous ont apporté, par exemple votre passage à Osaka à la fin des années 90 ?C’était une évolution de la méthode.

C’est à Osaka que j’ai franchi le pas de la vidéo, parce que je ne parlais pas japonais.

C’est à Osaka que j’ai franchi le pas de la vidéo, parce que je ne parlais pas japonais. Je faisais les séances parce que j’avais appris quelques phrases, mais j’ai appris à faire passer un message sans parler la langue. J’ai gardé ce support vidéo, ça vaut des entraînements. Aujourd’hui, je fais deux heures de vidéo par semaine et c’est dur pour faire adhérer les joueurs. On fait de l’individuel, de l’observation de l’adversaire.

Au départ, Éric Bauthéac expliquait avoir besoin de quelqu’un qui rentre dans le groupe. Vous n’en avez finalement pas eu besoin ?Non, je n’ai pas eu besoin de le faire, j’ai simplement mis en place ce que je voulais. Je n’ai pas le souvenir d’un entraînement où j’ai rechigné, ils ont toujours adhéré à mes méthodes et ça veut dire que ça marche.

Arriver dans une ville comme Lille, ça a joué dans votre apaisement ?Je pense que n’importe où, ça aurait été pareil. C’est quelque chose qui contribue, c’est sûr, mais aujourd’hui, j’ai évolué. C’est surtout ça.

Il y a aussi le fait d’être devenu grand-père, non ?Oui, ça, c’est sûr ! Il y a des épisodes dans une vie. Il y a eu la mort de mon père récemment, des difficultés au niveau de la santé, et devenir grand-père vous permet de changer de case. Je pense que c’est la vie de tout le monde, ça permet d’évoluer. Je pense que j’étais responsable de l’image que j’avais, qui ne correspondait pas à ce que j’étais au quotidien. On faisait 50 matchs par an, il y en avait deux ou trois où je m’emportais, et les gens ne gardaient que ça en mémoire. En privé, je suis calme et réservé. Il ne faut pas trop m’embêter non plus, mais je suis tranquille. (rires)

Dans cet article :
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Propos recueillis par Maxime Brigand

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