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Isco, le gâchis de trop

Par Florian Cadu
Isco, le gâchis de trop

Boudé par Santiago Solari depuis le départ de Julen Lopetegui, Isco est forcé de mettre son talent au repos depuis quelques semaines. Une période qui sonne comme un air de déjà-vu pour l'Espagnol. Et si le Real Madrid ne représentait pas le club qu'il lui faut ?

Au départ, il y a l’envie. Puis la feinte de frappe, imposée par le réflexe du cerveau qui estime que l’objectif du tremblement de filet a plus de probabilité d’être atteint de manière collective. Vient ensuite la recherche de décalage, d’espace et la passe, magnifique en elle-même pour on ne sait quelle raison. Après, c’est une balle qui exécute son retour dans les pieds du maître. Comme un aimant. Enfin, le chef-d’œuvre.

Une inspiration naturelle, coordonnée par un talent dingue qui émeut chaque supporter, que ce dernier encourage le Real Madrid ou l’Unión Deportiva Melilla. Il s’agit ici d’un tir, d’une caresse plutôt, envoyée de l’extérieur de la surface de réparation pour terminer dans la lucarne au bout d’une trajectoire aussi limpide qu’esthétique. Isco vient de marquer le quatrième but de son équipe à l’occasion du seizième de finale retour de Coupe du Roi contre un membre de troisième division, et en inscrira un second pour une victoire finale 6-1. Ce qui laisse autant d’espoirs que de regrets pour les puristes de la beauté.

Loin, très loin d’être un incontournable

Des espoirs, parce que ce doublé pourrait permettre à Isco de regagner du temps de jeu à l’avenir. Des regrets, parce que ce doublé montre que chaque minute du Madrilène passée sur un banc est synonyme de gâchis. Or, depuis le départ de Julen Lopetegui et l’arrivée de Santiago Solari, ces minutes se multiplient. Sous les ordres de l’ancien de la Maison-Blanche, le milieu offensif n’a jamais connu de titularisation en Liga (contre cinq avec l’ex-sélectionneur de la Roja ; trois entrées en jeu). Ni en Ligue des champions (contre deux ; une entrée en jeu). Et a même visité les tribunes de la Roma. Autrement dit, le 29e du classement du Ballon d’or incarne le grand perdant du changement de coach.

Comme tout entraîneur, le nouveau technicien a le droit (et les arguments) de placer un tel élément sur le banc. « Personne n’est indiscutable, a-t-il d’ailleurs lancé aux journalistes en conférence de presse.Votre travail est de parler des joueurs qui jouent et de ceux qui ne jouent pas. Vous parlez de ça toute la journée. Mais les joueurs doivent donner le meilleur d’eux-mêmes pour pouvoir être au top. Après, il y a les sélections, des méformes… Le travail des entraîneurs est de choisir et de ne pas se tromper. » Signe que les choses ne vont pas forcément s’arranger pour l’homme de 26 ans, qui a paradoxalement été nommé capitaine face à Melilla.

S’épanouir un étage en dessous ?

Le problème, c’est que ce n’est pas la première fois qu’Isco se retrouve dans ce genre de situation chez les Merengues. Que ce soit avec Carlo Ancelotti, Rafael Benítez ou Zinédine Zidane, le natif de Benalmádena n’a jamais fait figure d’indiscutable (une seule saison à plus de 23 titularisations en championnat), et a à chaque fois connu des périodes de vide, nourrissant les rumeurs de transfert. Dommage, quand on connaît le potentiel du garçon. Mais si ce dernier doit gagner en régularité et s’investir davantage aux entraînements, peut-être faut-il aussi qu’il se demande si Madrid, où la concurrence est extrême, représente le club qui lui correspond.

Ne serait-il pas plus à l’aise dans un effectif construit autour de lui, dans une entité qui ferait de lui son socle sportif, dans une team où il pourrait user de sa liberté à sa guise ? Pour cela, Isco n’aurait pas d’autre choix que de descendre en gamme après avoir convaincu Florentino Pérez, lequel ne serait pas chaud pour le laisser filer. Solari, lui, ne ferme pas la porte. Bien au contraire : « Son avenir ? Ce n’est pas à moi de parler de ça. Ce n’est pas dans mes compétences. » Les spectateurs présents à Huesca l’implorent en tout cas de fouler leur pelouse ce dimanche. En attendant de le voir, peut-être, s’éclater ailleurs…

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Par Florian Cadu

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