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Ils ont marqué le foot anglais, de 70 à 61

Par Maxime Brigand, Romain Duchâteau et Florian Cadu
Ils ont marqué le foot anglais, de 70 à 61

Chaque mois, jusqu'à l'Euro, Sofoot.com retracera les 100 joueurs qui ont marqué le football italien, espagnol, allemand, anglais et français. On enchaîne avec l'Angleterre, et les joueurs classés de la 70e à la 61e place.

70. Tommy Taylor (MU)

Membre des Busby Babes partis trop tôt lors du crash de Munich en 1958, Tommy Taylor ne jouissait pas d’une réputation aussi flatteuse que l’étoile Duncan Edwards. Pourtant, l’attaquant qui a débuté dans l’équipe de l’exploitation minière où il travaillait était un joueur chéri par Sir Matt Busby, lequel a refusé catégoriquement une offre mirobolante de 65 000 livres de l’Inter Milan en 1957. Joueur redoutable dans les airs, il était en outre un striker prolifique (112 pions en 166 matchs avec les Red Devils). Après un passage remarqué à Barnsley en seconde division, il est parti exercer ses talents à Manchester United où il s’est érigé comme l’un des acteurs majeurs des titres de champion en 1956 et 1957. Sous le maillot des Three Lions, il avait également rendu des prestations tout aussi séduisantes, puisqu’il a inscrit seize buts en dix-neuf sélections. Un destin qui s’annonçait prometteur, mais qui a pris fin brutalement et tragiquement. À seulement vingt-six ans. RD

69. Roger Hunt (LFC)

41 goals. C’est l’hallucinant chiffre qui représente l’immense talent de l’attaquant resté plus de dix ans à Liverpool. Pendant la saison 1961-1962, Hunt se transforme en machine à buts et présente alors un ratio exceptionnel d’un pion par match en championnat. En deuxième division, convenons-en, mais c’est justement ce qui rend l’affaire encore plus belle. Car après avoir chopé la première place et atteint l’élite, les Reds ne seront plus jamais comme avant… et retrouveront les sommets très vite en remportant deux titres (1964 et 1966) avec leur avant-centre aussi vif que puissant. Plus grand, plus fort que sa victoire en Coupe du monde. FC

68. Des Walker (Notts Forest)

De Nottingham Forest à Sheffield Wednesday en passant par la sélection anglaise, ses fans inconditionnels entonnaient toujours le même refrain à l’unisson : « Vous ne battrez jamais Des Walker ! » Un chant à la hauteur du défenseur dont la carrière s’est étirée sur deux décennies. Membre régulier de l’équipe nationale de 1988 à 1993 avec 59 sélections au compteur, il a surtout marqué de son estampille Nottingham Forest, club avec lequel il a disputé sept FA Cup pour cinq victoires, été élu joueur de l’année à trois reprises et marqué un seul but. Sous l’égide du fantasque Brian Clough, il est devenu parmi les meilleurs défenseurs outre-Manche grâce à sa solidité et la sérénité qu’il pouvait apporter. Longtemps retiré du monde du foot, préférant travailler comme chauffeur de camion pour la société d’un ami, il est revenu sur le devant de la scène en février dernier en devenant le nouvel entraîneur des défenseurs à l’académie de Derby County. Un homme aux conseils avisés, à n’en pas douter. RD

67. Colin Bell (Manchester City)

Colin Bell, c’est 13 saisons passées à Manchester. Colin Bell, c’est l’histoire d’un entraîneur citizen qui le considère publiquement comme un joueur « désespérant, mauvais de la tête et qui ne sait pas passer la balle » juste pour lui faire mauvaise réputation et être certain de le faire signer chez lui. Colin Bell, c’est le respect total de Bobby Charlton, qui le défend bec et ongles après la Coupe du monde 1970. Colin Bell, c’est 177 buts et plus de 580 matchs. Colin Bell, c’est un palmarès garni d’une Coupe d’Angleterre, de deux League Cup et d’une Coupe des coupes. Colin Bell, c’est un des noms inscrits dans la liste des 100 légendes de Football League. Colin Bell, c’est l’un des meilleurs internationaux que l’Angleterre n’ait jamais connu. Colin Bell, c’est le meilleur joueur de l’histoire de Manchester City, tout simplement. FC

66. Trevor Brooking (West Ham)

Combien de buts a-t-il inscrits en déséquilibre ? Combien de fois a-t-il sacrifié la propreté de son short pour envoyer le cuir au fond des filets ? Combien de situations l’ont vu pousser la balle au-delà de la ligne de buts en même temps que son cul touchait le sol, malgré la pluie et la boue ? Cet homme-là ne vivait pas pour marquer. Mais ses pions rappellent combien Brooking kiffait s’arracher pour son West Ham, pour lequel il a joué de 1966 à 1984. En retour, il fut le premier footballeur à être couronné « Hammer of the year » trois années de suite. Surtout, la tribune nord d’Upton Park se nomme la « Sir Trevor Brooking Stand » depuis 2009. « C’est un véritable honneur pour moi, j’en suis tellement reconnaissant parce que c’est mon club et ce le sera toujours » , réagira Trevor, droit dans ses bottes. Car l’amour dure parfois éternellement. FC

65. Tom Finney (Preston NE)

Bill Shankly a toujours eu les mots justes pour parler des plaisirs simples. Tom Finney était l’éloge de cette simplicité. Il ne jurait que par ses racines : sa ville natale, Preston, et ses Lilywhites. Un club, le Preston North End FC, pour qui il jouera toute sa carrière, de 1946 à 1960. C’est là qu’il fit la rencontre de Shankly. La légende de Liverpool aimait exagérer à propos de son ancien coéquipier : « Il faisait tellement peur que ses adversaires lui collaient un type sur le dos même pendant l’échauffement » ; « il aurait été aussi bon dans n’importe quelle autre équipe, dans n’importe quel match et à n’importe quel âge… même avec un pardessus sur le dos. » Finney était tout simplement une légende, anoblie par la Reine en 1998 avant de s’éteindre définitivement il y a deux ans. Un ailier avec trois Coupes du monde sur le CV, 76 sélections et un surnom mythique : « le plombier de Preston » , tradition familiale oblige. MB

64. Francis Lee (Man City, Derby County)

Francis Henry « Franny » Lee et le football anglais, c’est avant tout une histoire de penalty. Encore à ce jour, il détient le record de penaltys inscrits au cours d’une saison (15 en 1971-1972). Une prouesse qui lui a valu à l’époque d’hériter du surnom de « Lee Won Pen » , mais aussi d’essuyer des accusations de simulations, notamment de la part du virulent Norman Hunter avec lequel il a échangé quelques coups de poing sur le terrain. S’il a fait trembler les filets à de multiples reprises à Bolton et Derby County, c’est à Manchester City qu’il est entré dans une autre dimension. Pour avoir participé activement aux titres des Citizens (championnat, FA Cup et League Cup), pour avoir été le meilleur buteur du club pendant cinq saisons consécutives et pour rester aujourd’hui l’un des joueurs les plus prolifiques dans les derbys de Manchester avec Joe Hayes et Wayne Rooney (10 pions au total). Des faits d’armes émérites qui lui ont permis de devenir chevalier de l’Ordre de l’Empire britannique et d’intégrer le English Football Hall of Fame. De quoi peser lourd dans les archives du ballon rond britannique. RD

63. Gerry Francis (QPR)

Gerry Francis, c’est avant tout une gueule. Et elle n’a pas changé. L’homme avance depuis les années 50 avec sa fidèle coupe mulet. Du joueur, on retient des chevauchées, dont la plus belle aura ouvert la saison 1975-76, contre Liverpool, à Loftus Road où Francis était un repère et le capitaine des Queens Park Rangers des années 70. L’homme aura offert sa vie au club londonien, par dévotion d’abord, mais aussi à cause de blessures à répétition au dos qui mineront sa carrière. Reste que Gerry grattera quand même 12 sélections en équipe d’Angleterre, dont huit passées en tant que capitaine. Le brassard, toujours. Le mulet aussi. MB

62. Alan Ball (Everton, Arsenal)

Alan Ball est un scénariste et acteur américain reconnu dans le monde entier. Alan Ball Jr, lui, était connu de toute l’Angleterre pour sa finale de Coupe du monde 1966 remportée contre l’Allemagne. Plus jeune joueur de l’effectif, le gamin de 21 ans mit quelques rencontres avant de devenir un titulaire indiscutable dans l’équipe. Milieu offensif doté de trois poumons, ce qui lui permettait de donner d’indispensables coups de main au secteur défensif, il profita de cette compétition pour se faire un nom. « Mon souvenir le plus fort d’Alan, c’était en finale de la Coupe du monde. Je pense que tout le monde était d’accord pour dire qu’il était le meilleur sur la pelouse, et de loin » , déclara Nobby Stiles peu après sa mort, au nom de tous les acteurs présents lors du triomphe anglais. Son triomphe. FC

61. Nobby Stiles (Manchester United)

Le cliché est éternel, suspendu dans le temps. Nobby Stiles tient le trophée Jules Rimet dans une main, sa fausse dent dans l’autre. Sa mâchoire était son identité, et l’ancien joueur de Manchester United, membre essentiel du titre mondial de l’Angleterre en 66, a traversé les années 60 avec sa gueule. Car Stiles inspirait avant tout le respect. Milieu récupérateur inépuisable, champion d’Europe 1968 sous la direction de Matt Busby, il restera à jamais celui qui a arrêté Eusébio dans sa conquête du monde. Nobby Stiles fait aujourd’hui partie des trois seuls joueurs anglais à avoir remporté une Coupe du monde et une C1, avec Charlton et Ian Callaghan. Sauf que plus de quarante ans plus tard, il a été obligé de revendre ses gloires pour payer les soins d’un cancer de la prostate contre lequel il se bat encore aujourd’hui. Avec le sourire marqué. MB

Par Maxime Brigand, Romain Duchâteau et Florian Cadu

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