Grégory Paisley : « 1-0, je signe direct »

Comment se remet-on dans le bain après la défaite rocambolesque de Sochaux ?



On oublie et on passe à autre chose. Sur le contenu du match, on mérite au moins le nul. Mais ça va très vite après. Sur l’action, même moi qui suis devant le ballon, je ne me rends pas compte si le but est valable ou pas. Ce que je regrette, c’est qu’en cas de doute, il devrait profiter à la défense, mais bon, c’est comme ça.



Il n’y pas trop de place pour le doute, car ce soir c’est Marseille qui débarque.



C’est le genre de match que l’on aime. Jouer contre les meilleurs, les grosses équipes, c’est pour ça qu’on fait ce boulot. Le stade va être rempli, on sera à la maison. D’autant qu’on est pas mal en ce moment. Toutes les conditions sont réunies pour que la soirée soit une réussite.



Tu vas devoir te coltiner Brandao, réputé pour jouer des coudes, tu aimes ce genre d’avant-centre ?



Je n’aime pas trop les joueurs physiques. Je préfère les mecs techniques, c’est plus sympa. Vu le gabarit du Brésilien, je le laisse à Apam. Ça va donner un sacré duel. Apam, faut le voir dans les un contre un… Je vais me contenter de prendre la zone, histoire de contenir Niang ou Koné. 



En parlant d’Apam, ça fait quoi de jouer à côté d’une armoire ?



Il est impressionnant. Surtout vu son jeune âge, il a une grosse marge de progression. Dans le duel, le combat physique, il ne lâche rien. C’est son kiff. Se le coltiner tout un match quand on est attaquant, ça lessive. De tous les défenseurs centraux avec qui j’ai joué, c’est sûrement l’un des meilleurs. Il me fait penser à Souley Diawara avec qui j’ai joué à Sochaux. Je pense qu’il est au-dessus de Bellaïd que j’ai côtoyé à Strasbourg par exemple. A l’époque, c’était un espoir. Apam, il est international nigérian, on a tendance à l’oublier.



Depuis la victoire contre Lyon (4-1), Nice a refait surface, ça coïncide avec ton arrivée en défense centrale d’ailleurs…



Je ne sais pas si ça joue. Mais c’est vrai que ce match a lancé notre saison. Les Lyonnais étaient moins biens, ils nous ont peut-être pris un peu de haut, mais on sorti un gros match derrière. Depuis on s’appuie dessus, notamment en défense où on collectionnait les problèmes depuis le début de saison.
 Le coach a choisi une formule dans laquelle je suis dans l’axe, ça me convient.

Comment ça se concrétise cette nouvelle défense, au sein de laquelle tu es le « papa » mine de rien.

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C’est vrai qu’entre Ospina, Apam, Isma (Gace) et Larrys (Mabiala) je suis entouré de minots. Mais Apam, malgré son jeune âge, a une expérience. Isma, c’est un peu la révélation, il se fond dans le collectif petit à petit. Quant à Larrys, il faut le bouger sur un terrain. C’est une belle masse. On essaie de communiquer, d’être complémentaires. On commence à trouver une certaine stabilité, c’est bon pour le moral. 
Quant à David, il confirme qu’il a un grand avenir devant lui.

La venue de l’OM tombe-t-elle à pic ?



Oui, c’est bien de pouvoir se jauger. C’est une belle équipe. Je les ai vu jouer contre Milan, c’était assez impressionnant. On a senti une équipe qui jouait en bloc, avec un gros milieu. On a joué Paris, Bordeaux et Lyon, il ne manquait qu’eux.



Tu ne penses pas qu’ils auront la tête à mercredi et leur match face à Madrid ?



Non. Ce sont des professionnels avant tout. Et puis je pense que le meilleur moyen de préparer leur match de Ligue des Champions, c’est de faire bonne figure samedi. Ils auront à cœur de gagner.



Tu vas retrouver ton pote Édouard Cissé, vous avez parlé du match cette semaine ?



Non, mais on s’est envoyé quelques textos. Je pense que ça va monter petit à petit. Mais, sauf s’il fait une chevauchée fantastique, je ne l’aurais jamais dans ma zone. C’est dommage. 
C’est toujours sympa de jouer contre un bon pote.

Ton pronostic ?



1-0, je signe direct. Même un 0-0, je prends.