Grafite : « Je suis carrément heureux à Wolfsburg »
Dernière journée de Bundesliga. Sur le coup de 17h30, on connaîtra le champion d'Allemagne. Ils sont encore trois à pouvoir prétendre au titre. Parmi eux, le VFL Wolfsburg, à la conquête d'un premier titre et qui compte sur Grafite pour y parvenir. Interview avec le Brésilien passé par Le Mans...
C’est aujourd’hui, sur le coup de 17h30, qu’on connaîtra le champion d’Allemagne. Ils sont encore trois à pouvoir prétendre au titre. Le VFL Wolfsburg déflorera son palmarès s’il arrache un match nul à domicile. Ce serait une formalité si l’adversaire en question n’était pas le Werder Brême. Si dans ce derby de Basse-Saxe, le pire devait arriver, ce serait le vainqueur du Bayern-Stuttgart qui deviendrait le nouveau champion. Un match nul favoriserait les Bavarois. Il arrive souvent, comme en 2007 où Stuttgart fut sacré, que le titre soit attribué à la dernière journée.
Le défi est donc des plus sérieux pour Edinaldo Batista Libano dit Grafite, le buteur de Wolfsburg, qui vient juste de fêter ses trente ans et qui connaît une saison exceptionnelle.
Vous serez encore à Wolfsbourg l’année prochaine ? Sauf catastrophe, je compte poursuivre mon aventure à Wolfsburg la saison prochaine. J’ai fait part de mes revendications. Le club doit décider s’il les satisfait ou pas. De toute façon, je suis sous contrat jusqu’en 2011 et j’aimerais avoir une prolongation de deux ans, avec une revalorisation salariale. J’ai 30 ans, et entre les buts et les passes décisives (12, ndlr), je crois qu’ils peuvent être satisfaits (rires). Depuis que je suis arrivé, il y a deux ans, le club a tout fait pour que je me sente bien, et ce dès mon arrivée. Professionnellement comme dans ma vie personnelle. La stabilité et l’esprit qui se dégagent du club ont fait de moi un meilleur joueur. Je suis carrément heureux ici.
Vous vous attendiez à une saison si riche ? L’an dernier, nous avons terminé neuvièmes mais cette saison, les signatures d’Andrea Barzagli, Zvjezdan Misimovic et Christian Zaccardo ont renforcé l’équipe dans des secteurs judicieux. Très vite, on s’est vite persuadés qu’on ferait mieux que l’année dernière. Au début, on se dépatouillait en Coupe de l’UEFA et on alternait le bon et le moins bon en championnat et depuis le début de l’année, c’est l’inverse, depuis qu’on s’est fait éliminer un peu bêtement par le PSG.
Vous allez entrer dans la légende du club ? L’environnement pour travailler est meilleur qu’en France. Je n’ai jamais regretté ma décision de signer ici. J’avais envie de connaître la Bundesliga. On a envie de célébrer ce premier titre du club à domicile. On veut tous rester à jamais dans la légende du club et surtout de la ville puisqu’il s’agirait du premier trophée du club. L’année prochaine, ce sera différent puisque Felix Magath va partir, c’est à la fois l’entraîneur, le directeur sportif, et l’homme à tout faire de Wolfsburg. Edin Dzeko va s’en aller, c’est presque sûr et Zvjezdan Misimovic va peut-être partir à Brême ou au Bayern où il a été formé. Quant à moi, je vais analyser ce qui vaut le mieux pour moi et ma famille mais je suis sous contrat…
Le Brésil ? J’ai grandi à Sao Paulo où je n’avais pas grand-chose mais je garde d’incroyables souvenirs de mon enfance où j’avais des amis et une famille unis. J’étais heureux partout… Le foot a toujours été ma passion même si à un moment, au Brésil, j’ai dû faire de drôles de jobs comme vendre des sacs poubelles au porte-à-porte, ou prêter de l’argent à ceux qui en besoin pour des usuriers et… le récupérer, c’était courant au Brésil. Je n’ai jamais oublié cette époque, qui a duré six ou sept ans, elle m’a enseigné toutes sortes de choses positives comme de ne jamais lâcher l’affaire ; c’est comme ça que je suis devenu professionnel en 2001 avec le FC Santa Cruz et que j’ai ensuite gagné la Copa Libertadores et le Mondial des Clubs puis que je suis devenu international.
Aujourd’hui, à 15h30 : VfL Wolfsburg – Werder Brême
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