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Gervinho élimine la Juve

Eric Maggiori
Gervinho élimine la Juve

Au terme d'un match intense et disputé, mais sans réelle occasion de but, la Roma s'impose 1-0 face à la Juventus grâce à un but de Gervinho inscrit à la 79e minute. Les Giallorossi se qualifient pour les demi-finales, où ils affronteront le vainqueur du match entre le Napoli et la Lazio.

Roma – Juventus 1-0But : Gervinho 79′

Il n’a fallu qu’un tir. Un seul tir cadré en 90 minutes, signé Gervinho, pour abattre la Juventus et envoyer la Roma en demi-finale de Coupe d’Italie. Minimaliste. Oui, mais diablement efficace. Ce soir, la Roma n’a pas volé sa qualification, loin de là. Pendant longtemps, elle a dominé une Juventus qui, soyons clairs, n’était pas arrivée au stadio Olimpico avec le couteau entre les dents. La Coupe d’Italie est bien la dernière préoccupation d’Antonio Conte, et cela s’est vu dans l’attitude de ses joueurs. Tout l’inverse de la Roma, qui avait sacrément la dalle. Privés d’Europe, les Giallorossi misent tout sur le championnat et la Coupe. Ce soir, c’est l’envie et l’abnégation qui ont pris le dessus sur le reste. Une abnégation qui a permis aux joueurs de Rudi Garcia, à la 79e minute, de faire sauter le verrou turinois par Gervinho, idéalement servi par le duo Pjanić-Strootman. Le premier et seul tir cadré de la rencontre, d’un côté comme de l’autre. Un succès mérité, donc, même si la Juve pourra se plaindre de la non-expulsion de Benatia au bout de dix minutes de jeu, et de ce drôle de but annulé à Peluso en tout début de seconde période. Largué en championnat avec ses huit points de retard, la Roma se donne quant à elle une sacrée satisfaction en éliminant le leader de Serie A. La finale n’est plus qu’à 180 minutes. Reste à savoir s’il s’agira de 180 minutes face au Napoli. Ou face, encore, à la Lazio.

L’immunité de Benatia

Lorsque sont dévoilées les compositions d’équipes, le message des deux entraîneurs semble clair : la Roma a déjà fait de la Coupe d’Italie une priorité, alors que la Juve, pas vraiment. En effet, côté giallorosso, c’est une équipe type qui est alignée, avec Totti, Gervinho, De Rossi, Strootman et Florenzi. En revanche, côté turinois, la moitié du onze est composée d’habituels réservistes : Giovinco, Isla, Quagliarella, Storari et Peluso sont tous sur la pelouse. Comme on pouvait s’y attendre, c’est la Roma qui attaque la rencontre tambour battant. La Louve veut vite oublier le 3-0 encaissé au Juventus Stadium, et met donc immédiatement la pression sur la défense turinoise, avec un pressing très haut et un gros boulot des latéraux. La Juve est toutefois plutôt sereine, et réussit à limiter les offensives adverses. Mais après dix minutes de jeu, c’est déjà le premier tournant de la rencontre.

Giovinco est lancé à la limite du hors-jeu : Benatia le ceinture et le fait tomber. L’arbitre siffle faute pour annihilation franche d’occasion de but, et se dirige vers le défenseur marocain, qui s’attend logiquement à recevoir un carton rouge. Non : la biscotte est jaune, au grand dam des joueurs turinois, fous furieux envers l’arbitre pour cette décision absurde. D’autant plus absurde que, quelques minutes plus tard, le même Benatia démonte à nouveau Giovinco, et échappe encore à l’expulsion. Ces deux faits de jeu sont finalement les deux plus palpitants de cette première période. Car en réalité, en 45 minutes, aucune occasion nette à se mettre sous la dent. C’est bien la Roma qui domine les débats, mais la formation de Rudi Garcia n’arrive pas à inventer la petite passe qui pourrait faire la différence. La Juve, pour sa part, ne crée pratiquement rien sur le plan offensif. Il faut dire que passer de Tévez-Llorente à Giovinco-Quagliarella, forcément, ça fait tout drôle.

Stade maudit

La deuxième période s’ouvre sur un épisode rocambolesque. On joue à peine depuis une minute lorsque Peluso, tout seul dans la surface romaine, claque un coup de tête et trompe De Sanctis. Mais le juge de ligne lève immédiatement son drapeau : sur le centre, le ballon aurait soi-disant franchi la ligne de sortie. Les deux ralentis n’ont pas permis de déterminer si l’arbitre de touche avait vu juste ou non. Après ce fait de jeu isolé, le match reprend son cours comme en première période : la Roma domine, mais la domination est beaucoup trop stérile. La possession de balle, oui, les appels, oui, mais la défense turinoise est tellement bien en place que Storari, le remplaçant de Buffon, n’a pas à s’employer. Au contraire. Au fil des minutes, la Juve commence petit à petit à poser son emprise sur le match. Le bloc turinois est plus haut et la Roma recule. Mais là aussi, peu ou pas d’occasions franches. Parce que Giovinco essaie de faire tout tout seul et perd systématiquement le ballon. Parce que Quagliarella ne touche pas une bille. Vidal s’essaie de loin, mais ne trouve pas le cadre. Bref, la Juve se fait de plus en plus pressante, et, comme souvent dans le football, c’est à ce moment-là que la Roma frappe.

Pjanić, tout juste entré en jeu, chipe le ballon dans les pieds de Bonucci, part vers le but, sert parfaitement Strootman qui centre pour Gervinho, dont la reprise acrobatique au premier poteau trompe Storari. Le stadio Olimpico explose. On joue la 79e minute, et la Roma mène 1-0. Conte réagit immédiatement. Il lance dans le bain Tévez à la place de Peluso. Mais les Giallorossi sont galvanisés par l’ouverture du score et par l’ambiance magique qui règne au stadio Olimpico. Ils continuent d’attaquer et veulent définitivement tuer le match avec un second but. Pjanić est tout proche d’y parvenir avec une frappe qui passe à un centimètre du poteau. La Juve n’a plus rien dans les chaussettes, et offre uniquement un petit frisson à ses tifosi sur un tir du gauche de Vidal, qui passe largement au-dessus. On en reste là. La Roma s’impose 1-0 grâce à ce but de Gervinho, et jouera les demi-finales début février, face au Napoli, ou face à la Lazio pour un double derby qui serait complètement dingue (surtout si l’on considère que le derby de championnat aura lieu la même semaine). Le parcours de la Juve, lui, s’arrête à nouveau au stadio Olimpico. Comme en 2013. Et comme en 2012. Putain de stade maudit !

Eric Maggiori

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