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Gary Marigard, J-3 avant d’affronter le PSG : « Pour eux, ce sera plus dur que contre le Real »

Propos recueillis par Valentin Lutz
4 minutes
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La loterie de la Coupe de France réserve toujours quelques matchs en apparence déséquilibrés : à l'occasion des 32es de finale, c'est Feignies-Aulnoye qui a tiré le gros lot, puisque l'écurie des alentours de Maubeuge est tombée sur le PSG. Pour comprendre comment un footballeur amateur se prépare à une telle échéance, le latéral droit du club du Nord Gary Marigard nous raconte son quotidien, jour par jour, jusqu'au match fatidique.

Après avoir évolué à l’ES Wasquehal, à l’IC Croix puis à l’US Quevilly-Rouen, Gary Marigard joue aujourd’hui à l’Entente Feignies-Aulnoye, qui affrontera le PSG en Coupe de France ce dimanche. Le latéral droit de 33 ans raconte aujourd’hui son mercredi. Et les choses sérieuses commencent, avec grosses séances et cryothérapie au programme.

« Hier, c’était la dernière journée de formation de la semaine, et j’ai commencé cette fois un peu plus tôt, à 7h45. Les cours étaient sur le diagnostic sécuritaire : ça consiste à faire le diagnostic de la sécurité des biens et des personnes au sein de l’entreprise, tout ce qui concerne les lois sur des choses comme les défibrillateurs, les masques, la responsabilité civile et pénale, etc. La formation se finissait à 16 heures, mais j’ai demandé à partir quinze minutes plus tôt, parce que j’avais entraînement. Comme c’était exceptionnel, et comme les formateurs connaissent un peu l’évènement du week-end, ils m’ont laissé partir sans problème. Je n’ai même pas besoin de leur parler du match à vrai dire, c’est eux qui viennent m’en parler. (Rires.) On en discute quasiment tous les jours avec mes trois collègues de formation. Ce sont des anciens sportifs aussi : il y en a un qui a fait du foot au niveau amateur, et un autre qui a plutôt fait du basket. Ils sont contents pour moi, parce que c’est un beau match à jouer et une belle fête à vivre, donc ils m’encouragent, ça me donne de la force. Ils me disent de profiter, de vivre le truc à fond, de me faire plaisir, de pas calculer, qu’on n’a rien à perdre et tout à gagner : si on gagne contre le PSG, c’est énorme, mais si on perd, c’est normal.

On a fait une bonne séance ; très bonne séance même. Un peu plus longue que celle de mardi, puisqu’on a travaillé un certain nombre de choses qu’on veut mettre en place. Pour l’instant, on ne gamberge pas encore. On sait qu’il faudra bien défendre pour ne pas se prendre un tarif, mais on n’a pas de pression : nous, on veut juste profiter du moment, jouer ce match et notre chance à fond. Ensuite, on est allé dans un centre de cryothérapie à Valenciennes, qui a un partenariat avec le club, pour faire de la récupération. C’était vraiment très froid. Moi, j’en avais déjà fait quand j’étais pro à Quevilly-Rouen, mais là, ça faisait longtemps. Je ne te cache pas que, oui, j’ai eu très froid. Je n’étais pas le seul de l’équipe : pour quelques autres aussi, pour qui c’était la première fois, ça a été très très dur d’affronter les -70 degrés. Mais on a tous tenu les 3 minutes 30.

Après, je suis rentré chez moi, vers 21h, et puis un très bon pote est venu récupérer les places qu’on avait réservées pour le match. Les familles viendront aussi voir le match : normal hein, c’est le match à ne pas rater. Ensuite, j’ai dîné et j’ai regardé notre série, et puis dodo. Je dors toujours bien, rien à dire, je n’ai pas changé mes habitudes, au contraire : c’est un gros match à jouer, donc ça me fait du bien de dormir. (Rires.) Le match est dans un coin de ta tête, bien sûr, mais je ne me projette pas, parce que sinon, ça serait jouer le match avant le match, et ce n’est pas le but. Le Real ? Ce sera un gros match pour le PSG, ça sera une autre paire de manches. En tant que supporter du PSG, depuis l’époque Anelka, que je suivais quand j’étais petit en Guyane, je serai à fond derrière eux. Le jour du match, on fera abstraction de tout ça : ça sera mon équipe et rien d’autre, mais quand même. Mais pour eux, ça sera plus dur contre nous que contre le Real. (Rires.) Non, je rigole, parce que le Real éclate tout en Espagne en ce moment, mais le PSG est bien armé pour les battre malgré tout. »

Pour relire les aventures de Gary Marigard, c’est ici : – J-6 : « Mon fils ne veut pas que je tacle Mbappé » J-5 : « 22h, au dodo ! » J-4 : « J’ai mangé des sushis »

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Propos recueillis par Valentin Lutz

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