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Florian Ayé : « Je rêve de jouer à Chelsea »

Propos recueillis par Andrea Chazy
6 minutes
Florian Ayé : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Je rêve de jouer à Chelsea<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Auteur de huit buts lors des sept dernières journées de Serie B avec Brescia, Florian Ayé (24 ans) lance enfin son aventure chez les Rondinelle un an et demi après son arrivée en Lombardie. L’occasion était belle pour cuisiner l’ancien bomber de Clermont.

En marquant sur la pelouse de Venise le week-end dernier, tu es devenu le premier joueur de l’histoire de Brescia à marquer durant sept rencontres de suite en championnat. Tu as notamment effacé des tablettes Dario Hübner ou Roberto Baggio. Comment gères-tu le fait d’être devenu une légende ?Une légende, c’est un grand mot quand même. (Rires.) Cette série, ce n’est pas quelque chose que je cherchais spécialement, mais c’est bien qu’elle arrive. C’est important pour les supporters locaux, mais moi, ce n’est pas ce que je regardais. Dans le jeu, je suis toujours le même joueur, sauf que je récolte enfin les fruits du travail que je fais là-bas. Aujourd’hui, je suis à dix buts (son total depuis le début de la saison, NDLR), mais je ne compte pas m’arrêter là.

Aujourd’hui, je suis à dix buts, mais je ne compte pas m’arrêter là.

On te parle souvent de Baggio ou Hübner à Brescia ?Non pas forcément, c’est surtout depuis que ma série de buts a commencé. En arrivant, je connaissais surtout Baggio car c’est une légende du club et un grand nom du football italien, même si je ne l’ai jamais vu jouer.

Qu’est-ce que l’on travaille lorsqu’on est attaquant et que l’on ne marque pas pendant plusieurs mois comme ça a pu être ton cas ?Tout ce qui est spécifique à l’attaquant, les déplacements, la finition, mais surtout, il faut garder confiance en soi. Lorsque je suis arrivé à Brescia la saison dernière en Serie A, je sortais d’une belle saison à Clermont où j’avais marqué dix-huit buts. Derrière, cette première saison ne se passe pas comme prévu à titre personnel puisque je ne marque pas , mais aussi au niveau du club avec cette relégation. Mais j’ai confiance en Dieu, je sais qu’il a un plan pour moi et je m’appuie là-dessus également pour rester focus.

La marche était-elle trop haute pour toi en Serie A l’an dernier ?Non, je ne pense pas. Après, c’est vrai que j’ai eu un temps d’adaptation assez long, mais j’ai énormément progressé durant cette année-là. J’ai beaucoup appris sur moi-même, sur mon jeu, donc c’est loin d’être une année à oublier.

Qu’est-ce que tu as appris ?Je pense que j’ai appris à gérer les moments plus difficiles, car c’est la première grosse épreuve de ma carrière. L’année d’avant, j’empilais les buts, tandis qu’à ce moment-là, je ne marquais pas. Ça m’a fait mûrir et prendre conscience de la charge de travail à faire dans les bons comme les mauvais moments.

Ce fut une saison également très particulière pour tout le club : vous avez changé à quatre reprises d’entraîneur, il y a eu une relégation au bout. Tu as douté d’avoir fait le bon choix en venant à Brescia ?Oui, ça m’a traversé l’esprit. Je me suis déjà dit : « Est-ce que c’était vraiment là qu’il fallait venir ? » Cette année, on a encore beaucoup changé d’entraîneur, sept fois au total depuis mon arrivée ici (pour neuf changements, NDLR). Mais avec le recul, je ne regrette pas du tout. J’ai grandi en tant qu’homme et footballeur, j’ai élargi ma palette de jeu. Dans l’utilisation du ballon, je participe beaucoup plus au jeu. Je garde plus facilement les ballons devant pour aider le bloc à remonter, j’ai affiné mes déplacements et progressé tactiquement.

Ce mardi 9 mars (date de l’interview), cela fait un an jour pour jour que Francesco Caputo avait dévoilé sa pancarte « Tout ira bien, restez chez vous » lors d’un Sassuolo-Brescia (3-0) auquel tu avais pris part. Comment as-tu vécu cette année particulière dans l’une des zones les plus touchées d’Europe par la Covid-19 ?
Un peu comme tout le monde, il y a beaucoup de réflexion, le train de vie a changé, mais la santé est la chose la plus importante. Mentalement, c’était difficile de ne pas jouer, mais comme une majorité des joueurs, on préférait ne pas prendre de risque au niveau de la santé ou de nos proches. Dans la région et même à Brescia, il y a eu énormément de cas et de décès, c’est quand même difficile à vivre. Les gens étaient très affectés.

Qu’est-ce que tu faisais pour occuper tes journées ? Il y a un truc que tu continues à faire aujourd’hui ?Je gardais la forme avec les installations que j’avais chez moi et ensuite, j’essayais de casser la routine. J’ai repris le piano, je suis un débutant hein, mais je jouais quelques morceaux via une appli sur ma tablette comme « La Valse d’Amélie » , par exemple, qui est vraiment pas mal. Je le maîtrisais dans les grandes lignes, on va dire. J’ai également repris la cuisine. Depuis que j’ai pris mon premier appart à Auxerre, j’ai découvert que j’aimais vraiment ça. Un plat signature ? Franchement, je n’en ai pas un en particulier et j’essaye de varier au maximum pour qu’on ne me dise pas que je ne sais faire qu’un seul plat. (Rires.)

Mario m’a peut-être mis un jour une petite vanne, mais je n’ai pas été victime d’une grosse blague, ça va !

L’an dernier, tu évoluais en attaque avec Ernesto Torregrossa, Alfredo Donnarumma et surtout Mario Balotelli. Qu’est-ce que ça fait de passer une saison avec Mario ?J’ai énormément appris auprès de lui. Quand tu les regardes à l’entraînement, tu vois clairement ce qui te manque et les domaines dans lesquels tu peux progresser. Donc tu regardes, et tu répètes ensuite. On avait une bonne relation et on rigolait bien. Il était comme on pouvait le voir dans ses anciens clubs : un mec qui sait être sérieux, mais qui a aussi la joie de vivre. Mario m’a peut-être mis un jour une petite vanne, mais je n’ai pas été victime d’une grosse blague, ça va !

Vous avez actuellement huit points de retard sur le premier barragiste, la SPAL. Est-ce que tu te vois repartir en Serie B si vous ne montez pas l’an prochain ?Franchement, on verra ça en fin de saison. En attendant, je veux que l’on gagne un maximum de matchs et, à titre personnel, tout faire pour marquer un maximum de buts. Notamment pour être le mieux armé possible si départ il y a.

Quel serait ton rêve le plus fou dans le foot ?Je rêve de jouer à Chelsea et d’y gagner un titre comme la Premier League ou la C1. Parfois, j’y pense même en pleine journée, à tout ça. Quand j’étais petit, mon père m’avait acheté le maillot d’Arjen Robben. Derrière, j’ai toujours suivi Chelsea, mon joueur préféré Didier Drogba est parti là-bas… Je crois que ça n’a fait que renforcer mon attachement pour ce club.

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