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- Everton-Tottenham (1-1)
Everton et Tottenham débutent 2016 dos à dos

Inspiré en première période, mais gagné par la fatigue en seconde, Tottenham n’est pas parvenu à concrétiser sa domination face à Everton (1-1), ce dimanche. Les Spurs ont montré de belles vertus, tandis que les Toffees se sont battus avec leurs armes. Avec ce nul, l’escouade de Pochettino reste au contact du podium, à seulement trois longueurs de Manchester City.
Everton 1-1 Tottenham ![]()
Buts : Lennon (22e) pour les Toffees // Dele Alli (45+2e) pour les Spurs
Cinq saisons consécutives que Tottenham connaissait cela. Depuis 2010, l’équipe londonienne était toujours parvenue à remporter son premier match de la nouvelle année. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Pour débuter 2016, les Spurs n’ont pas réussi à étirer celle belle série après leur match nul contre Everton (1-1), ce dimanche, à Goodison Park. Un résultat logique au regard d’une rencontre d’abord dominée par les hommes de Mauricio Pochettino, avant de devenir plus équilibrée en seconde. Tottenham avait l’inspiration et les idées lors du premier acte, pas les jambes au cours du second. Les Toffees, eux, ont montré du cœur tout le long, à défaut d’offrir des combinaisons léchées à leur public.
Lennon en colle une à son ex, Alli lui répond
Période des fêtes oblige, chaque manager s’adapte aux circonstances et dessine son onze titulaire en fonction des forces en présence. Devant, Roberto Martínez choisit de faire souffler l’ambianceur de foules Deulofeu au profit de Lennon, tandis que Cleverley est aligné au milieu de terrain en l’absence de McCarthy. Derrière, le Captain Jagielka, encore trop juste pour débuter, laisse une nouvelle fois sa place à Funes Mori en défense centrale, et Baines retrouve son couloir gauche après avoir été laissé au repos face à Stoke City. Quant aux Spurs, Mauricio Pochettino doit composer avec la blessure de Dembélé et titularise Davies dans son habituel 4-2-3-1. Davies, lui, est reconduit au poste de latéral gauche en lieu et place de Rose. Surfant sur sa belle dynamique actuelle, Tottenham débarque à Goodison Park le couteau entre les dents. Les compères de Lloris ont la dalle et le font savoir d’entrée. Walker distille un premier frisson dans la défense des locaux sur un centre à ras de terre, mais Coleman intervient in extremis devant Alli. Un premier coup de semonce avant un avertissement bien plus limpide quelque minutes plus tard.
Esseulé à l’entrée de la surface et excentré à droite, Kane a toute latitude pour croiser une frappe qui finit sa course sur le poteau de Howard (9e). La domination et la maîtrise sont clairement londoniennes. La paire Dier-Carroll rayonne dans l’entrejeu. Les Toffees, eux, peinent à entrer dans le match. À l’image d’un Barry plein de bonne volonté, mais qui peine à ressortir le cuir sous la pression du pressing adverse, et d’un Barkley sevré de ballons. Lukaku n’est également pas plus à son avantage, se retrouvant muselé par Alderweireld et Vertonghen. Mais le Belge continue de faire face. Et ça va finir par payer. Sur l’une des rares fois où Everton parvient à franchir la ligne médiane, Cleverley adresse une longue passe pour Lukaku dans la surface qui remise immédiatement pour Lennon. L’ex-Spur, souvent décrié pour son inefficacité à Londres, ne rate pas l’offrande et claque une frappe dans le petit filet droit de Lloris (22e, 1-0). Tottenham est touché, mais loin d’être coulé. Toujours aussi souverains dans le jeu, les soldats de Pochettino reprennent leur marche en avant. Après un second avertissement de Davies, auteur d’une frappe lourde sur la barre (30e), le salut vient finalement de la part de Alli. À la réception d’une sublime transversale d’Alderweireld, le milieu anglais effectue un habile enchaînement contrôle de la poitrine-volée qui laisse pantois Howard (45e+1, 1-1). Les Loups sont enfin récompensés. Et montrent à leurs adversaires qu’ils ont encore les crocs.
Rythme moins soutenu et organismes sollicités
L’amorce du second acte ne change pas d’un iota. Tottenham dicte son rythme et Everton joue les sparring-partners. Profitant toujours des espaces entre les lignes adverses, les Spurs ont tout loisir pour construire leurs séquences offensives. Sur un long ballon de Davies dans le dos de la défense, Alli s’autorise une passe de la poitrine pour Kane qui tergiverse trop avant de frapper (52e). Conscient que sa formation patine – rien à signaler hormis une frappe en bout de course de Barkley –, Martinez effectue un double changement à l’heure de jeu avec les entrées de Bešić et Deulofeu. Coïncidence ou non, les Toffees sortent alors peu à peu la tête de l’eau. Passements de jambe, crochets et accélérations répétées, Deulofeu s’évertue à dynamiser son couloir gauche. Mais la première franche occasion dans cette deuxième période vient de l’autre entrant. Sur une mauvaise relance de Carroll, Bešić claque une reprise de volée qui oblige Lloris à s’employer. Dans la foulée, le Frenchy n’est pas loin d’être totalement impuissant sur une tête de Funes Mori (79e). Il y aura bien un dernier sursaut de Barkley dans le temps additionnel d’un match gagné par la fatigue. En vain. Tottenham ne gagne pas pour débuter 2016. Mais ne perd pas, pour la quatrième fois de suite, et reste dans le sillage des cadors, à 3 longueurs de Man City par exemple. Everton continue de son côté à avancer au ralenti, en milieu de tableau (11e).
WSL : Tottenham s'offre Arsenal pour la première foisPar Romain Duchâteau