Dr Anderson, Mr Lover Lover
Le Big Four d'Alex Ferguson, c'est bien entendu son quatuor Giggs-Ronaldo-Tevez-Rooney. Mais l'entraîneur au chewing-gum peut aussi se targuer de posséder un choix démoniaque pour composer son milieu de terrain. Entre Paul Scholes, Michael Carrick, Owen Hargreaves, l'Ecossais peut même se permettre de titulariser Darren Fletcher de temps à autre ! Bien que tout le monde sache déjà que le futur de Manchester United, dans l'axe, est sous les semelles d'Anderson.
Alors quoi ? Un joueur est brésilien, né à Porto Alegre, souriant aux cheveux longs avec de bonnes cuisses, et il se voit obligé de porter l’espérance d’être « le nouveau Ronaldinho » ? C’est le drame vécu par Anderson Luis de Abreu Oliveira, dit Anderson, après seulement quelques accélérations sous les maillots de Gremio, Porto et aujourd’hui Manchester United. Ni une ni deux, les tireurs de portrait ont vu en lui la succession du Barcelonais. Là où d’autres essayent de vendre un futur Edgar Davids. Restons calmes, Anderson n’a que 19 ans.
Les Luso-perles
Cet été, Alex a surpris son monde en allant chercher deux locataires du championnat portugais. Dans ses malles, il ramène deux phénomènes, Anderson et Nani, pour respectivement et approximativement (et quand même) 30 et 25 millions d’euros.
Bizarrement, c’est le second qui suscite le plus d’attentes. Forcément quand on est ailier gauche et qu’on vient du Sporting Lisbonne, on vous colle illico l’étiquette du Cristiano Ronaldo bis. Du coup, Nani, dans le début de saison laborieux des Red Devils, ne convainc pas nécessairement dans le jeu lors de ses premières sorties, malgré le genre de pépite contre Tottenham qui vous offre douze ralentis à l’Equipe du Dimanche. Le Portugais semble néanmoins commencer à trouver, doucement, ses marques quand il a l’occasion de jouer.
Son complice brésilien en provenance de Porto a, vite fait, un peu inquiété pour ses balbutiements en Premier League, mais lui et ses remontées de balle infernales se sont vite intégrés au système de Sir Alex. Au point d’offrir désormais de nouvelles solutions à l’entraîneur écossais.
Un milieu qui fourmille
Avec un Scholes, un Anderson, voire un Fletcher pour le fun, associé à un Carrick ou un Hargreaves, le coach des Diables Rouges peut s’en donner à cœur joie pour composer son duo axial dans un 442. Mais il peut également choisir d’en piocher trois, pour un 451 comme il l’a ressorti – puisqu’il avait déployé le même schéma en coupe pour fouetter Arsenal 4-0 – face à Lyon la semaine dernière au détriment de Carlitos Tevez, avec Hargreaves derrière Scholes et Anderson. Et c’est ce dernier qui a été le poumon des Mancuniens ce soir-là. Accélération, puissance, explosivité et technique léchée ; que ce soit dans la récupération, la protection comme dans la transmission de la boule, Anderson fait preuve d’un potentiel spectaculaire porté aux nues par de simples observateurs comme Pelé ou autre Mario Zagallo.
On lui reprochera peut-être de ne pas prendre plus de risques à l’approche du but, alors qu’il possède pourtant une frappe de petit porc. Marquer, il sait le faire : 18 fois en 36 matchs avec le maillot de la Seleçao moins de 17 sur le dos.
Une ascension fulgurante
Là encore, Anderson a le temps de voir venir. Lui dont la carrière s’est soudainement enflammée. Avec seulement cinq apparitions sous le maillot de Gremio en deuxième division brésilienne en 2005, il devient une icône locale en inscrivant le but de la remontée dans l’élite au cours d’un match de dingues.
En avril 2005, au Pérou, il est la pièce maîtresse de la formation qui finit seconde du championnat du monde des moins de 17, et glane pour sa vitrine personnelle le titre de meilleur joueur du tournoi. Succédant au passage à un certain Cesc Fabregas.
Puis s’en suit une saison et demie à Porto, couronnée de deux titres de champion du Portugal et de quelques prestations de haut rang, mais gâchée par l’épreuve d’une grave blessure à la jambe qui l’écartera plusieurs mois des terrains.
En juin-juillet 2007, il goûte à la sélection A du Brésil lors de la victoire en Copa America, et le mois suivant, comme prévu depuis mai, il pose ses dreads à Old Trafford. Avec tout l’avenir qui lui est promis.
Anderson et les petites cochonnes
Petit détail qui régalera ceux qui aiment vraiment le football : Anderson pourrait s’avérer être un bon client pour les choux gras. Il y a une dizaine de jours, le News of the World faisait état des ébats du numéro 8 dans les toilettes d’une chambre d’hôtel.
Ça mérite des détails, même si tout cela reste au conditionnel vue la source. Lors d’une soirée en boîte avec ses coéquipiers Patrice Evra et Danny Simpson, il tombe sous le charme de Leah Houghton, 20 ans, qui a un “Scorpio” tatoué sous le nombril. Il la drague très mal pusiqu’étant donné qu’il ne parle pas anglais, c’est Evra qui se charge de la traduction littérale.
Un peu éméchées, la fille et ses copines acceptent de suivre les joueurs pour un after dans un hôtel du coin. Dans la voiture, il écrit « I love you » sur la fenêtre gelée à destination de sa conquête.
Arrivée dans la chambre, il la pousse sur le lit devant tout le monde. Lorsque la coquine demande à Evra ce qu’il est en train de faire puisque le lascar enlève ses chaussettes et son slip au même moment, Anderson, pragmatique, répond « Fuck, Fuck, Fuck » .
Finalement, ils iront dans la salle de bain. Lui assis sur le trône, elle sur lui. Pendant que Evra et consorts regardent la télé. Une convive raconte : « Ils ont utilisé un préservatif. Leah m’a dit que c’était rapide et très fort. Il parlait en portugais tout le temps, donc elle n’a rien compris à ce qu’il disait. Ça n’a duré que dix minutes, mais elle a trouvé qu’il avait un corps superbe et qu’il était doué » .
Apparemment, les deux tourtereaux se sont revus dans un casino lors de l’anniversaire de Danny Simpson, il aurait essayé de lui refaire le même coup, mais elle l’aurait esquivé car, toujours selon la même amie, « elle pense qu’il n’a aucun intérêt s’il n’y a pas de traducteur » .
Avant cela, il possédait déjà un joli dossier, puisqu’il avait honoré six heures durant cinq prostituées dans la maison de Cristiano Ronaldo.
Tout compte fait, il y a peut-être du Ronaldinho dans ce type.
Pierre Maturana
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