Dalma Initiative
Dalma, la fille aînée du nouveau sélectionneur argentin, est devenue actrice. Dans son dernier film « la mosca en la ceniza » (la mouche dans la cendre), Dalma Maradona joue un rôle de composition : celui d'une prostituée cocaïnomane. A la Bombonera et en exclu pour Sofoot.com, elle nous parle de ses deux véritables passions : le football et le nouveau sélectionneur argentin.
Tu viens souvent à la Bombonera ? J’y vais à tous les matchs. Ici je fais comme si j’étais dans mon salon, il faut dire que j’y ait presque passé mon enfance. Les gens doivent en avoir marre de me voir ! Surtout le jardinier. Il m’a répété 1000 fois de ne pas fouler la pelouse avec mes talons, mais je ne peux pas m’en empêcher ! Avec moi il souffre pas mal (rires).
Qu’est ce qu’il t’inspire ce stade ? Pour moi c’est là ou tout a vraiment commencé pour mon père. C’est une sorte de sanctuaire pour les maradona. Et puis Boca a tout donné à mon père, c’est peut-être la raison pour laquelle je suis complètement dingue de ce club. En même temps si j’étais fan de River, je crois que mon père me tuerait !
Qu’est-ce que tu aimes dans le football ? La passion, les chants, la folie, les tacles. J’aime ce coté viril ! Mon grand rêve ce serait d’aller voir un match avec les barras bravas de la Doce et faire la folle comme eux durant tout un match. Mais bon c’est assez dangereux et puismon père ne me laisserait jamais y aller.
Maintenant que ton beau-frère Aguero joue à l’Atletico, tu dois supporter le club madrilène… Pas du tout. Moi je suis fan de Boca, c’est tout ! J’espère qu’Aguero va réaliser de grandes choses avec son club, mais je ne supporterai jamais l’Atletico.
J’imagine qu’il y a déjà eu des discussions pour savoir quel club supportera votre futur neveu ? Ohlala…ça n’arrête pas. Kun veut que son fils soit d’Independiente, mais moi, qui serait sa marraine, je vais tout faire pour qu’il soit Bostero. J’en ai déjà discuté avec Aguero et il n’avait pas l’air vraiment content (Rires). De toute façon, moi et mon père on a déjà prévus de kidnapper l’enfant pour l’emmener voir des matchs de Boca à la Bombonera. Je dois quand même dire une chose à propos de cet enfant : il ne s’appellera ni Diego, ni Lionel, et nous ne savons même pas si ce sera un garçon ou une fille.
Comment il va s’appeler alors ? C’est une surprise. Si je vous le dis, Ginannina va vraiment être en colère…
Ce sera de toute manière un enfant star, un peu comme toi… Quand j’étais dans le ventre de ma mère on me prenait déjà en photos. Etre la fille de Maradona c’est être exposer constamment aux médias. On peut se retrouver dans des magazines pour des conneries. Dans ce pays tout ce qui touche de près ou de loin à Maradona ça fait vendre…Des fois des gens viennent me voir pour avoir des autographes. Ca me gène un petit peu car je n’ai rien fait. C’est mon père le héros. Son aura est tellement grande ici en Argentine, que les gens veulent à tout prix avoir quelque chose du Diego. Par exemple un de mes autographes. Lorsque j’en signe c’est surtout et avant tout pour honorerl’image de mon père et faire plaisirs aux gens.
C’est facile d’être la fille du plus grand joueur de tous les temps ?
Non. Ça c’est ce que les gens croient. C’est plus un fardeau. Par exemple, j’ai reçu énormément de critiques lorsque j’ai annoncé que je voulais être actrice. Les gens de sont dit « encore une qui profite du nom de son père » . Mais je n’ai jamais eu de pistons de ma vie. En même temps dans le football ça ne m’aurait servit à rien…J’ai toujours passé des castings, je ne suis jamais en retard, j’apprends mes textes par cœur, bref je suis très exigeante avec moi-même, car les gens ne me pardonneront rien.
Tu ne vas quand même pas me dire que ça ne t’a jamais aidé d’être sa fille ? A part pour rentrer gratuitement à la Bombonera non. Dans mon métier d’actrice, personne ne t’engage parce que tu es la fille de Maradona. Si c’était le cas j’aurais déjà fait 50 films.
Quel a été la réaction de ton père quand tu lui as dit que t’avais eu un rôle dans un film ? Je me rappelle surtout le jour du casting. Avant de partir de chez moi il m’avait dit : « Bonne chance, je suis sur que tu va faire de ton mieux » , et au moment de claquer la porte il me demande quel rôle je dois jouer. Lorsque je lui ai dit que c’était celui d’une prostituée il est devenu blême : « ma fille, reste avec moi, on va aller faire les courses. De toute façon tu ne sera jamais prise, et ça ne te colle pas vraiment » . Finalement, il avait tort. (Rires)
Qu’est ce qu’il t’as dit quand il a vu le film ? Il n’a pas aimé. Pas le film en lui-même, mais plutôt la manière dont j’étais habillée. Dans une scène j’apparais avec des grandes cuissardes rouges et monpère qui était à coté de mon fiancé Fernando au moment de la projection, s’est tourné vers lui : « Tu trouves ça normal que ta fiancé soit habillé comme une pute ? » . Ça m’a fait mal sur le coup, mais je sais qu’au fond de lui il me soutient.
Quelles actrices tu admires ? J’adore Cecilia Roth et Penelope Cruz. Ce sont mes modèles.
Toutes les deux sont des actrices fétiches d’Almodovar ? J’adore le réalisateur espagnol. Son esthétique, ses histoires, ses personnages.Ce serait un rêve de devenir moi aussi l’une de ses actrices fétiches.
Revenons au foot. Vous supportez autant la sélection argentine que Boca Juniors ? C’est différent. J’aime bien la sélection, mais ce que je ressens pour mon club est unique.
Que pensez vous de la nomination de votre père en tant qu’entraîneur de l’Argentine ? C’est génial. Papa est tout a à fait à la hauteur de sa nouvelle fonction. S’il y en a un qui connaît parfaitement le football c’est lui. Il est capable de transmettre sa passion pour la balle à n’importe qui. C’est beau qu’il soit à nouveau là ou il est le plus heureux : sur un terrain. Toute la famille est enchantée pour lui.
Tu penses qu’il sera capable de refaire gagner l’Argentine ? Sa présence sur le banc va beaucoup aider l’équipe. Les joueurs vont beaucoup progresser avec lui à leurs cotés, et je suis que mon père sera capable de redonner l’envie de vaincre à toute l’Argentine. Mon père attend ce moment depuis si longtemps, qu’il est capable de nous faire gagner la coup du monde en 2010. C’est tout ce que je lui souhaite !
Par Veronica Brunati, à Buenos Aires, les pieds dans le rond central de laBombonera…
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