- Coupe de France
- 16es
- Espaly-PSG
Cinq choses à savoir sur Espaly, petit Poucet opposé au PSG
Engagé dans le premier 16e de finale de Coupe de France de son histoire, le FC Espaly sera opposé au PSG dans un antre un peu particulier, le stade Marcel-Michelin. Comme un essai au rugby vaut cinq points et qu’il se pourrait bien que les pensionnaires de National 3 en prennent cinq dans la musette, voici cinq choses à savoir sur le petit Poucet, à servir à vos potes après chaque but.

→ On y trouve de fins gourmets
Espaly-Saint-Marcel a beau ne compter que 3 500 âmes, la petite ville compte surtout dans ses rangs deux boulangers-pâtissiers dont les réalisations feraient de l’œil à n’importe quel amateur de viennoiseries et autres sucreries. D’un côté, la boulangerie Mallet, partenaire du club aux gâteaux franchement appétissants, de l’autre, le pâtissier Yann Sabot, certes basé au Puy, mais fervent supporter, dont les macarons vont très vite ravir l’école de foot. Bref, un panel parfait pour une jolie réception ou une célébration de qualification par exemple. Dans ce dernier cas, il faudra aussi certainement penser à passer une tête au bar du Rocher, fidèle partenaire du club et surtout fief des supporters les plus aguerris du FC Espaly.
→ Il n’a pas le plus grand stade de la ville, mais il a le plus beau
Avec sa tribune de 460 places, le stade du Viouzou n’a rien de la plus imposante des enceintes. D’autant plus que le stade Charles-Massot, situé quelques kilomètres plus loin, peut quant à lui en accueillir 10 fois plus, sauf qu’il est utilisé par le voisin de National 2 du Puy-en-Velay. Un petit pied de nez à la commune vite effacé par la particularité de l’enceinte des Rouge et Noir. Postée au pied des orgues d’Espaly, qui lui donnent des airs de la Turbie de Monaco, elle est située le long du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle et donne surtout un cadre unique au stade, surplombé d’un immense « ICI C’EST LE VIOUZOU » qui orne la tribune. En 2023, menacé par la chute d’une roche, il a même dû fermer ses portes durant quelques mois. Les tribunes de Marcel-Michelin, avec leur air « à plat », tâcheront de rendre la pareille.
→ Ce sera la première confrontation qataro-qatarienne du PSG
Celle-là, il fallait la voir venir ! Alors que le PSG règne sans partage sur le football français depuis plus de douze ans, il n’a jusqu’ici croisé aucun investisseur qatari sur sa route. Des Américains, un Luxembourgeois, des Canadiens, des Russes, mais jamais encore de Qataris. Eh bien voilà que l’anomalie va être réparée ! En effet, les Parisiens s’apprêtent à affronter le « Qatari d’Espaly », ni plus ni moins. Ce Qatari, c’est Christian Perbet, président du club, qui s’est confié dans les colonnes du Parisien au moment de Noël. « Je suis à la tête du club depuis une douzaine d’années et on est montés sans arrêt ou presque depuis ma prise de fonction. On est partis du District pour rejoindre le N3. Alors pour rigoler, les copains ont fait ce parallèle avec le PSG qui gagne tout, ou presque, en France sur la même période. » Franchement, comment leur donner tort ?
→ Le club se déplace avec tous ses potos, vraiment tous
Si Saint-Étienne vit encore avec les mythiques poteaux carrés de sa finale de Coupe des clubs champions européens dans sa mémoire, Espaly est en train de créer la légende de ses propres buts. En effet, la formation altoligérienne a décidé de trimballer ses montants jusqu’à Clermont pour affronter le PSG. Si c’est d’abord parce que le stade Marcel-Michelin ne dispose pas de ses propres buts, c’est aussi pour une certaine symbolique que Christian Perbet a décidé de faire parcourir les quelque 130 kilomètres qui séparent les deux enceintes à ses cages : « Quitte à faire trembler les filets, que ce soient les nôtres ! » Jacky Malige, dirigeant, voit même déjà plus loin en cas d’exploit. « On fait ça pour que les buts nous portent chance. On les emmènera en finale au Stade de France. » Simple et efficace.
→ Le capitaine a déjà fait tomber des Ligue 1
Si le FC Espaly est plutôt en difficulté cette saison dans sa poule de National 3 avec une 12e place en 12 rencontres (13 points), il peut compter sur son capitaine Joachim Ichane pour mener à bien ses troupes. Auteur du penalty décisif contre Dijon au tour précédent, le défenseur a surtout un sacré bagage derrière lui. Passé par Niort, Laval, Reims et Le Puy, il compte 22 matchs de Ligue 2 à son actif et quelque 134 matchs de National. Alors que le PSG est en quête de sa 16e Coupe de France, lui disputera sa 16e rencontre dans la compétition. Un hasard ? Certainement pas ! Dans ses heures de gloire, alors en Ligue 2 du côté de Reims, il a même déjà fait tomber Montpellier et Rennes lors d’une même édition de Coupe de France en 2011, alors que les Champenois avaient atteint les quarts de finale. Entre nous, on peut aussi soupçonner Emanuel Bernardino, conseiller municipal, de cacher une ou deux capes sous le maillot de Seleção ainsi qu’un passage par le Shakhtar Donetsk.
Par Julien Faure