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Chelsea–MU : les Blues taillent patron
Londres a fait la loi ce week-end : Chelsea a confirmé son leadership aux dépens de Man U, Arsenal continue sa promenade de santé et Tottenham a réintégré le Big Four. Pour le reste, Aston Villa continue de jouer son rôle de cinquième roue du carrosse alors que City n'avance plus. Ce qu'il fallait retenir de cette 12e journée.
Le choc au sommet de la Premier League a rappelé à ceux qui l’avaient oublié que l’Angleterre est désormais ouverte à tous les vents, même aux plus mauvais. Le duel tant attendu s’est transformé en mesquinerie tactique longtemps l’apanage des championnats latins. Sous l’influence des compétences étrangères, il ne faut pas s’étonner qu’Albion se transforme de plus en plus en épicerie. On ne va pas surjouer l’enthousiasme façon Canal, on s’est emmerdé ferme ce dimanche après-midi. Peut-être la faute à cette minute de silence ultra pesante avant le coup d’envoi en hommage aux soldats britanniques tués à la guerre. En tout cas, la rencontre n’a pas réussi à se débarrasser de cette morgue, tel le sparadrap du Capitaine Haddock. C’est con car on attendait monts et merveilles de ce clash à Stamford où les cinq derniers titres de champion vous contemplaient, neuf sacres sur les dix dernières années s’il vous plaît ! En première période, Manchester s’est contenté de faire semblant en faisant tourner alors que Chelsea ne se donnait même pas la peine de faire illusion. Une gabegie quand on compte Drogba, Anelka, Rooney et autres dans ses rangs. A la reprise ? Le même scénario avec un poil d’initiatives en plus côté mancunien, surtout concentrées chez Rooney à vrai dire. Forcément, dans un contexte aussi verrouillé, la décision ne pouvait venir que d’un coup de pied arrêté. Un truc souvent prisé à Chelsea, comme un retour aux fondamentaux, symbolisé par les historiques du club : coup-franc de Lampard, reprise de Terry (avec Drogba en fausse piste devant Van der Sar, on laisse pas les potes dans la merde, hein), et on ferme la boutique. Vivement les matches avec Blackburn, Bolton et autres, leurs défenses en polystyrène, les gardiens tétraplégiques et le niveau tactique de district !
Arsenal, c’est canon
Finalement, au regard de la proverbiale souris accouchée par la montagne, on ferait bien d’Arsenal le grand vainqueur de la journée. Au moins sur le plan de l’impression laissée par les Gunners. On savait que ça taquinait du cuir chez la bande à Wenger. Mais jusqu’à cette saison, les Gunners oubliaient souvent la finalité de ce jeu pourtant assez simple : la mettre au fond. C’est un peu le risque avec les pré-pubères : on tourne autour, on séduit à l’occasion mais pour conclure, y’a plus personne. Il faut croire que les Londoniens ont grandi. Les Canonniers présentent tout simplement la meilleure attaque du royaume (36 pions, soit 3 par match). Plus significatif encore : depuis le début de saison, Arsenal a toujours marqué. A Wolverhampton, la machine semblait peut-être un peu engourdie par la démonstration de mercredi en Ligue des champions (4-0 face à Alkmaar). Alors, pas chien, Zubar a décidé de leur donner un coup de main en marquant contre son camp, avant que Craddock ne l’imite sur un lob d’Eduardo. Devant tant de gentillesse, Fabregas et Arshavin y sont allés eux aussi de leur petit but. Mais que les Wolves se rassurent : on peut se remettre de ce genre de viol.
City n’avance plus
Demandez à Tottenham, rousté avec le sourire la semaine passée par Fabregas, et qui a déroulé tranquillou face à Sunderland (2-0). Résultat, les Spurs sont bien installés dans le Big Four, une manière de fantasme éternel pour les nord Londoniens. En revanche côté Black Cats, l’état de grâce semble s’être évanoui pour Bent et il n’y a même plus de ballon de baudruche impromptu pour dévier la sphère dans les filets adverses. Cana va devoir encore plus aiguiser ses lames, on vous laisse deviner les boucheries à venir. Autre postulant au bouleversement de la hiérarchie, Aston Villa, habituellement tout en rigueur, a profité de la venue de Bolton, sorte de catin publique, pour faire croire que c’était une équipe offensive. Même Carew a planté, voyez un peu le genre des Wanderers. En revanche, ça ne rigole plus trop pour Manchester City. Alors qu’ils avaient signé 7 succès lors des 8 premières journées, les Citoyens ne savent plus gagner : 5e nul de rang, face aux tâcherons de Burnley qui plus est. Certes, la bande à Mark Hughes ne perd pas (un seul revers) mais le contact avec le trio de tête est un peu perdu. Enfin dans le match à ne pas perdre de la journée entre deux relégables, Blackburn a un peu plus enfoncé la lanterne rouge. En même temps, quand on compte seulement sur Dindane et Piquionne pour vous tirer d’affaire, plus que jamais y’a le feu à Pompey.
Tous les scores :
Chelsea – Manchester United 1-0
But : J.Terry (76e)
Manchester City – Burnley 3-3
Buts : S.Wright-Phillips (43e), K.Touré (55e), C.Bellamy (58e) pour Manchester City – G.Alexander (19e), S.Fletcher (32e), K. McDonald (87e) pour Burnley
Tottenham – Sunderland 2-0
Buts : R.Keane (12e), T.Huddlestone (68e)
Aston Villa – Bolton 5-1
Buts : A.Young (5e), G.Agbonlahor (43e), J.Carew (53e), J.Milner (72e), C.Cuellar (76e) pour Aston Villa – Elmander (45e) pour Bolton
Blackburn – Portsmouth 3-1
Buts : J.Roberts (53e, 86e), R.Nelsen (73e) pour Blackburn – J.O’Hara (15e) pour Portsmouth
Wolverhampton – Arsenal 1-4
Buts : J.Craddock (89e) pour Wolverhampton – R.Zubar (28e csc), J.Craddock (36e csc), F.Fabregas,45e+1), A.Archavine (66e) pour Arsenal
Hull City – Stoke City 2-1
Buts : S.Olofinjana (62e), J.Vennegoor of Hesselink (90e) pour Hull City – M.Etherington (29e) pour Stoke City
Wigan – Fulham 1-1
Buts : E. Boyce (13e) pour Wigan – C. Dempsey (90e) pour Fulham
West Ham – Everton 1-2
Buts : T.Hibbert (65e csc) pour West Ham – L.Saha (27e), D. Gosling (64e) pour Everton
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