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Ce qu’il faut retenir des éliminatoires de la CAN 2019

Par Alexis Billebault
Ce qu’il faut retenir des éliminatoires de la CAN 2019

La quatrième journée des qualifications pour la CAN 2019 (15 juin-13 juillet au Cameroun) a permis à quatre sélections de valider leur présence en Afrique centrale l’été prochain : trois vieux routiers de la compétition (Sénégal, Égypte, Tunisie) et un petit nouveau (Madagascar). D’autres pointures du continent devront encore se battre jusqu’au bout pour ne pas manquer la première CAN à vingt-quatre.

On ne sait pas encore si la CAN 2019 aura lieu au Cameroun, puisque la Confédération africaine de football (CAF) annoncera à la fin du mois de novembre si le pays est en mesure d’accueillir ou non la première phase finale de l’histoire de la compétition à vingt-quatre. Mais en attendant la décision de l’instance, la liste des qualifiés s’allonge. Le Cameroun, qui dispute les éliminatoires à titre amical, a déjà sa place réservée en tant que pays organisateur. Mardi soir, le tenant du titre a été rejoint par quatre sélections (Égypte, Sénégal, Tunisie, Madagascar), alors que d’autres (Guinée, Maroc, Ouganda, Nigeria) sont en ballottage très favorable.


Égypte, Sénégal et Tunisie : trois mondialistes qualifiés

L’Afrique n’a pas oublié l’échec de ses représentants lors de la Coupe du monde en Russie, tous éliminés au premier tour. Deux d’entre eux ont changé de sélectionneur pour tenter de tourner la page : Faouzi Benzarti en Tunisie et Javier Aguirre ont remplacé respectivement Mabil Maâloul et Héctor Cúper. Et la mutation s’est effectuée en douceur.

Les Aigles de Carthage ont pris les six points qu’il fallait face au Niger (1-0 à Radès, 2-1 à Niamey) sans forcément séduire.

Les Pharaons, libérés du joug de l’austère Cúper, ont quant à eux réussi un sans-faute depuis l’arrivée du Mexicain Aguirre l’été dernier, et en y mettant la manière. Après le Niger en septembre (6-0), ils ont écarté sans trop se forcer l’eSwatini, l’ex-Swaziland (4-1, 2-0), et sans Mohamed Salah au match retour.

Quant au Sénégal, un des Africains les moins décevants en Russie, il s’est qualifié sur le terrain synthétique de Khartoum grâce à un but tardif de Sidy Sarr, le joueur de Châteauroux prêté à Lorient.


Nigeria et Maroc, c’est presque fait

La bande des trois devrait bientôt s’ouvrir à d’autres mondialistes.

Le Nigeria a fait le plein face à la Libye (4-0, 3-2), notamment grâce aux cinq buts inscrits par Odion Ighalo, l’attaquant de Changchun Yatai (Chine), alors que Gernot Rohr doit désormais se débrouiller sans Victor Moses, qui a pris sa retraite internationale, ni John Obi Mikel, qui n’a plus rejoué avec les Super Eagles depuis la Coupe du monde.

Enfin, le Maroc aurait pu avoir un pied et quatre orteils au Cameroun sans l’égalisation du Comorien Ben Mohamed dans les derniers instants du temps additionnel (2-2). Les Lions de l’Atlas, qui regarderont les Comores et le Malawi s’affronter le 16 novembre prochain, devront probablement attendre la dernière journée, programmée en mars 2019, pour décrocher leur qualification à Blantyre, à moins que les Flames trébuchent d’ici là à Moroni.


Madagascar qualifié, la Mauritanie presque

Comme l’Europe et l’Asie, l’Afrique a décidé en juillet 2017 de passer de seize à vingt-quatre participants en phase finale. L’Euro 2016 avait vu débouler l’Albanie, le pays de Galles et l’Irlande du Nord.

La CAN 2019 est déjà certaine d’accueillir un petit nouveau : Madagascar. Les insulaires, transformés depuis la nomination de Nicolas Dupuis en février 2017, ont battu deux fois la Guinée équatoriale (1-0, 1-0), des succès intervenant après des débuts convaincants au Soudan (3-1) puis contre le Sénégal (2-2). L’ancien entraîneur d’Yzeure, qui s’appuie sur quelques anciens, dont Faneva Andriatsima, a convaincu plusieurs binationaux (Fontaine, Boyer, Calouin, Métanire) de l’accompagner dans son projet. Un joueur comme Dimitri Calouin, finaliste de la Coupe de France avec Les Herbiers en mai dernier face au Paris-SG (0-2) pourrait disputer dans huit mois une phase finale de CAN.

Les Baréa malgaches ne devraient pas être les seuls nouveaux à pointer le bout de leur nez lors de cette CAN nouvelle formule. On pense très fort à la Mauritanie de Corentin Martins, durement secouée à Luanda le 12 octobre (1-4), mais qui a su réagir à Nouakchott grâce à un but de l’ex-Auxerrois Adama Ba (1-0, le 16 octobre). Les Mourabitounes virent en tête à deux journées de la fin dans le groupe I, avec deux points d’avance sur le Burkina Faso et trois sur les Palancas Negras.

Deux autres équipes n’ayant jamais disputé de phase finale sont toujours dans le coup : la Centrafrique de Geoffrey Kondogbia (Groupe H), quasiment obligée de réaliser un sans-faute lors des deux prochaines journées, à condition que la Côte d’Ivoire ne prenne pas plus de deux points, et le Burundi dans le groupe C.

D’autres équipes, absentes de la scène continentale depuis de longues années, peuvent espérer y revenir dans huit mois : la Tanzanie (1980), le Kenya (2004), la Namibie (2008) ou encore le Bénin (2010). La Guinée-Bissau (Groupe K) et l’Ouganda (Groupe L) tiennent aussi le bon bout.


Algérie, Côte d’Ivoire, Ghana : ces gros qui galèrent

Djamel Belmadi avait plutôt bien démarré sa mission à la tête de l’Algérie, avec un match nul en Gambie (1-1) puis un succès face au Bénin (2-0). Mais à Cotonou, malgré l’expulsion précoce de Stéphane Sessègnon et dix minutes de temps additionnel, les Fennecs n’ont jamais réussi à égaliser face aux futurs ex-Écureuils. Et les Algériens, qui ont vu revenir les Béninois à leur hauteur, devront rapporter un petit quelque chose de Lomé le 16 novembre prochain, s’ils ne veulent pas se retrouver au pied du mur lors de la dernière journée face à la Gambie.

L’Algérie n’est pas la seule grosse nation africaine à se retrouver en difficulté. La RD Congo, quart-de-finaliste en 2017, ne compte que cinq points en quatre journées, à l’aube d’un derby explosif à Brazzaville en novembre. Les Léopards, qui ont rapporté un point du Zimbabwe (1-1) après une défaite contrariante face aux Warriors à Kinshasa (1-2), ont pu se consoler en apprenant la défaite de leur voisin congolais au Liberia (1-2).

À un degré moindre, la Côte d’Ivoire, qui porte comme un boulet sa défaite contre la Guinée à Bouaké en juin 2017 (2-3) a fait le job face à la Centrafrique (4-0, 0-0). Mais une défaite en Guinée, combinée à une victoire des Fauves du Bas-Oubangui au Rwanda dans un mois, obligerait les Éléphants à jouer une finale chez eux lors de la dernière journée contre ce même adversaire.

Quant au Ghana, au repos à la suite de la suspension de la Sierra Leone par la FIFA, sa situation reste incertaine. La CAF devrait reprogrammer les deux matchs face aux Leones Stars. Pour l’instant, les Black Stars occupent la troisième place du groupe F avec seulement trois points.

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