CDL – Sochaux-OM : qui est in, qui est out ?
Très bon match. Marseille a plutôt dominé mais un Sochaux solide a gagné (1-0). Match dans le match, le duel Erding – Ben Arfa a tourné en faveur du premier. Pas glop : Marseille ne marque plus, ne gagne plus et a jarreté trop tôt d'une compète importante. Avec sa première victoire de la saison, Sochaux tient enfin son match référence.
Le décorum. Vachement important le décorum. D’abord un grand maillot jaune qui dégouline le long de la tribune latérale opposée. Genre, « Ici c’est Sochaux » . Juste en dessous, du rouge : un grand drapeau de la Turquie. Genre, « Ici, on a un Turc » . Et puis, une banderole dans un coin du terrain : « LFP : TROP DE POGNON TUE LA PASSION ! » Lao Tseu ? La Bruyère ? Raymond Devos ? Enfin, les capitaines : Zenden pour Marseille et Dalmat pour Sochaux. Etonnant, non ?
L’homme du match. L’homme au drapeau turc. Mevlut Erding. Buteur unique. A la 76ème. Flash-back… Gerd Muller 1975… Débordement de Hoeness, côté droit, centre pour Muller, dos au but. Contrôle, frappe de cobra en pivot, puissante, à ras de terre, à ras du poteau : but. La toupie. La toupie multipliée à l’infini : Muller en a marqué des centaines comme ça. Après sa carrière, Muller se fera opérer de la colonne vertébrale, à cause de quelques vertèbres trop usées après 17 000 rotations. Avant son but, Erding avait tracé de longs sillons dans la défense de Marseille, éclairé quelques raids. Puissant, rapide, adroit : l’argument offensif N°1 qui permettra sûrement à Sochaux de rester en L1. Avant d’aller à Marseille ?
Le non-homme du match. Ou plutôt l’homme du non-match. Hatem Ben Arfa. A quoi sert Ben Arfa ? A rester planté côté droit, le plus haut possible ? A attendre quelques ballons, les pieds dans les starting-blocks, juste histoire de lancer quelques sprints, 100 % perso ? Aucun travail défensif, aucune permutation, aucun recul tactique pour construire plus bas. L’engueulade avec M’Bami avant le match contre Liverpool : « Eh, Hatem ! Faudrait que tu redescendes un peu, pour créer un peu plus de mouvements au milieu. On a du mal à te trouver dans les pieds si t’es excentré trop profond avec des défenseurs sur le dos… » Réponse de Hatem, regard noir : « Tu la fermes ! ! » Naaan, on déconne ! Quoi que… Et si Alain Perrin avait eu raison de laisser Hatem au congélateur, une demi-saison entière, histoire de lui faire comprendre qu’il devait se mettre au service du collectif ? Hatem gâche son talent, ça crève les yeux. Au lieu de mépriser son monde, il pourrait prendre exemple sur Zenden, plus aussi fringuant avec l’âge mais disponible et appliqué. Sinon Hatem est parti pour une carrière à la Stéphane Dalmat, présent hier soir à Bonnal (simple coïncidence ?). Dalmat, jeune pousse prometteuse mais qui a découvert trop tardivement l’humilité. Hatem va se condamner tout seul, comme hier soir, à gueuler pour lui-même des « PUUUUTE ! » à chaque frappe ratée. Pathétique…
Côté marseillais, Samassa, Erbate et Kaboré ont joué 90 minutes. Kaboré, qui faisait la paire avec M’Bami, a confirmé un potentiel intéressant, mais ça on le savait déjà. Pour Samassa et Erbate, trop en manque de repères, faudra voir sur la distance. Valbuena, Mandanda, Bonnart, Taïwo toujours OK comme d’hab’. Zubar a fait du Zubar… Niang a remplacé Valbuena, blessé, à un quart d’heure de la fin mais en vain.
Côté sochalien, bonne prestation d’ensemble avec mention spéciale pour Richert, Perquis, Pitau, Afolabi ou Dalmat : les Francs-Comtois devraient normalement quitter la zone rouge de L1.
La vanne de la soirée. Xavier Gravelaine : « Sur cette action, Afolabi ne s’est pas affolé » . « Afolabi ne s’est pas affolé » : dîtes-le vite plusieurs fois de suite, c’est vachement drôle.
Chérif Ghemmour
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