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Carroll marche sur les espoirs d’Arsenal

Par Maxime Brigand
Carroll marche sur les espoirs d’Arsenal

Porté par un Andy Carroll excité et excitant, West Ham a arraché cet après-midi un nul épique (3-3) face à un Arsenal qui dit désormais quasiment au revoir à ses rêves de titre. Un résultat qui n'arrange personne, mais qui a fait délirer tout le monde.

West Ham 3-3 Arsenal

Buts : Carroll (44e, 45e, 52e) pour West Ham // Özil (18e), Sánchez (35e) et Koscielny (70e) pour Arsenal

Ce n’est pas le plus élégant. Hier, il était pourtant l’un des plus chers du Royaume. Sa queue de cheval a depuis perdu de sa valeur, a mué en fines tresses, mais, au fond, il n’a pas changé. Andy Carroll est un cogneur, un mec qui lâche des coups de coude, qui s’arrache dans les airs. Il aime aussi écrire l’histoire à sa façon. C’est le genre de match qu’il aime, le contexte qu’il adore et l’atmosphère qu’il préfère. Alors il sourit. Au cœur d’un match ouvert, débridé, Andy Carroll a sorti sa grosse tête pour inscrire aujourd’hui son premier triplé depuis août 2010 et, par la même occasion, marcher sur les derniers espoirs de titre d’Arsenal. Sans douceur, mais avec les bras ouverts dans la chaleur de Boleyn Ground. Au final, un score nul (3-3) qui n’arrange personne, mais un match qui a fait rêver tout le monde.

Carroll bouquet

C’est l’heure des choix et des derniers moments. Arsène Wenger le sait et ses rêves de titre passeront par ces instants, ces rendez-vous. Car cette saison, Boleyn Ground est une forteresse où personne n’est venu s’imposer depuis le mois d’août. Une scène où West Ham s’est transformé entre les mains de Slaven Bilić, où l’histoire vit ses derniers jours avant un déménagement au stade olympique de Londres. Alors on chante, on se déchire les poumons sur le mythique I’m Forever Blowing Bubbles et on rêve, un peu, d’un ticket pour la Ligue des champions en fin de saison. Bilić y croit aussi, nerveux derrière sa ligne, et pose sa carte tactique : un 3-4-3 avec Tomkins titulaire aux côtés de Reid et Ogbonna derrière et Andy Carroll en pointe. Côté Arsenal, Wenger relance son onze du moment, laissant Čech sur le banc et titularisant Alex Iwobi. Histoire de surfer sur une série de trois matchs de championnat sans défaite et une forme offensive retrouvée.

C’est le sentiment de départ. West Ham joue, Arsenal attend dans son coin pour piquer en contre. On se cartouche, Carroll met au sol Koscielny, et Bilić n’arrive pas à tenir en place devant son banc. D’autant que, d’entrée, Lanzini rate un immanquable avant d’être au cœur d’une erreur d’arbitrage majeure au quart d’heure de jeu après un ciseau de Carroll retombé sur l’Argentin. Le but est refusé pour un hors-jeu inexistant, Bellerín couvrant tout le monde. La punition est instantanée, et quatre minutes plus tard, de l’autre côté du terrain, Özil n’a plus qu’à conclure une superbe offrande d’Iwobi (0-1, 18e).

Arsenal vient de lancer son match et profite facilement du système défensif à trois de West Ham où Tomkins et Reid laissent beaucoup d’espaces. Les hommes de Bilić sont étrangement fébriles et un quart d’heure plus tard, Iwobi récidive pour offrir le deuxième but à Alexis Sánchez (0-2, 35e). De son côté, offensivement, West Ham propose des choses intéressantes, bien aidé par l’apport des latéraux et l’énorme activité de ses artistes Payet et Lanzini. Le match est intense, ouvert, et à quelques minutes de la pause, Carroll va s’offrir un doublé, sur un centre de Cresswell d’abord (1-2, 44e) et sur un ciseau magnifique ensuite (2-2, 45e). Les bulles sont digérées et Boleyn Ground fait la fête.

Le grand Kostaud

Slaven Bilić s’agite, lève les bras, et contraste avec le visage fermé d’Arsène Wenger. L’entraîneur croate a compris que son pari tactique avait échoué et sort Tomkins à la pause, repasse en 4-3-3 et lance Emenike. Le scénario joue pour lui et dès la reprise, Lanzini est balancé dans la surface par Bellerín. Sans bruit. Tout s’agite pourtant, Payet se fait refuser un but pour une faute de Carroll sur Koscielny et, pour que tout soit parfait, le beau Andy se relève pour aller inscrire le troisième but de la tête sur l’action suivante (3-2, 52e).

Boleyn Ground chambre avec la banane, Carroll, lui, vient d’inscrire son premier triplé depuis août 2010. Arsenal, de son côté, a perdu son volume de jeu. Özil n’est plus aussi influent, alors que Payet excite tout le monde, Welbeck est transparent et Elneny ne peut pas tout faire tout seul malgré sa grosse activité. Wenger prend alors tous les risques, jette Giroud dans la bataille, alors qu’Adrián est sauvé sur sa ligne par le pied de Lanzini. Gros câlin, c’est beau. Tactiquement, Iwobi est repassé au milieu et Olivier Giroud prend la pointe. Arsenal pousse et sur l’action suivante, dans la confusion, Laurent Koscielny remet le bordel en égalisant d’une frappe puissante (3-3, 70e).

Arsène Wenger s’est relevé, car le résultat n’arrange personne. Payet couche Ospina, lâche quelques sucreries, mais en fait, parfois, un peu trop. La bave coule, Özil se sent gêné dans le bazar. C’est un match d’hommes où Reid glisse, Koscielny aussi et Giroud est tout proche de faire craquer le scénario de la tête. Cresswell, lui, est dans le vice et alerte Ospina d’une frappe lointaine. On tire la langue, mais on s’arrache, à l’image de Giroud, utile dans le grattage et auteur d’une bonne entrée. Arsenal pousse dans le dernier quart d’heure, mais la défense enfin équilibrée des Hammers tient sa résistance. Le couteau entre les dents, West Ham tient bon et arrache un nul inespéré après une entame ratée (3-3), mettant la pression sur les Manchester. Arsenal, de son côté, est toujours à dix points de Leicester. Il ne reste que cinq matchs. Plus personne ne croit à leur titre. Si ce n’est Wenger, toujours.

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