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ACTU MERCATO

Bayern Munich Pavaaaaaard !

Par Eric Carpentier
Bayern Munich Pavaaaaaard !

C'était dans l'air depuis juillet dernier, c'est désormais officiel : Benjamin Pavard jouera pour le Rekordmeister à compter de l'été prochain. Ou comment bien gérer un virage délicat, en attendant la reprise de régime en sortie d'épingle.

C’est une info qui est passée inaperçue pour la majorité de ceux qui ne lisent pas Closer, ou pour ceux qui ne traînent pas sur Instagram que pour loucher sur des mannequins : après les fêtes, Rachel Legrain-Trapani et Benjamin Pavard ont dû reprendre le chemin de leur relation longue distance, elle à Tourcoing, lui depuis Stuttgart. Miss Picardie 2016 et Miss France 2017 savait-elle que le trajet la séparant de son homme allait passer de 600 à 900 bornes trois jours plus tard ? Si oui, alors le hashtag #thebestisyettocome* annonçait l’affaire : fini le Merco Benz pour Ben’j, direction le jet siglé Bayern Munich. Deal done aujourd’hui avec l’annonce par le sextuple champion d’Allemagne en titre de la signature du Français pour cinq ans à compter du 1er juillet, pour un transfert estimé à 35 millions d’euros (le prix de la clause libératoire). Un très gros coup de la part du Rekordmeister de l’économie, au regard des standards des grosses écuries européennes. Rien d’autre qu’une trajectoire optimale pour le natif de Maubeuge qui s’y connaît en la matière.

How about that ?

C’est qu’on l’a ressassée, la belle histoire du gamin qui passe de la fan zone au carré VIP en deux ans. Du latéral fautif qui se rattrape d’une manière quasi surnaturelle, façon Thuram 98. La belle histoire, vraiment ? Oui, mais pas seulement : c’est aussi et surtout l’histoire d’un mec qui a décidé de ne pas attendre pour écrire son propre récit. Accepter de peser 35 plaques à 22 ans pour aller se frotter aux piliers d’un club cinq fois champion d’Europe demande forcément du caractère. Celui qu’il a fallu à Pavard, sous sa frimousse bouclée de boy next door, pour quitter son club formateur, Lille, direction la 2. Bundesliga à 20 piges. Pour abandonner une belle cote d’espoir à la maison avec l’idée d’aller au charbon dans l’anonymat des terrains d’Erzgebirge, Würzburg ou Heidenheim. Pour se frotter, pour s’aguerrir, pour ne pas rester seulement ce jeune joueur, certes prometteur, certes élégant balle au pied, mais dont on se demande s’il peut vraiment porter une défense sur ses frêles épaules. Du caractère, encore, pour être ce bizut en Bleu qui refuse tout haut un surnom qui ne lui plaît pas. Et pour ne pas sombrer sous la pression d’un huitième de finale de Coupe du monde face à l’Argentine, évidemment. How about that ?

Vu de France, le plus beau but du Mondial éclipse tout. Il passe devant une adaptation éclair et une montée au bout de sa première saison allemande. Il efface une saison 2017-2018 de patron (de la défense centrale) en club, faite, en vrac, de l’intégralité des matchs joués (record), de 70 interceptions (record) et du trophée de joueur du mois de février 2018 en Bundesliga. Finalement, la seule chose que souligne ce but argentin, ce sont les difficultés actuelles du défenseur et de son équipe. Parce qu’au moment où tout le monde s’intéresse à la vie teutonne de Pavard, manque de bol, le VfB Stuttgart est à la rue (16e en championnat) et lui-même se retrouve régulièrement mis en difficulté… comme pas mal de champions du monde. A fortiori après une campagne russe menée en tant que titulaire, chose pas vraiment inscrite au programme de départ. Même les passes laser ressorties ici et là ont tendance à dater de la saison d’avant.

Un futur nommé Pavard

En d’autres termes, Benjamin Pavard joue cette année une saison de transition. Mais il joue. Et en prenant son temps pour signer au Bayern, il s’assure de continuer à le faire en 2019. Car qu’est-ce que la Coupe du monde a apporté à Pavard, en plus d’une énorme visibilité ? Une nouvelle carte dans son jeu (le poste de latéral droit, malgré ses imperfections) et une légitimité renforcée. Soit tout ce qu’il faut pour suppléer Kimmich au besoin sur le côté, bousculer Boateng (30 ans) et Hummels (30 ans) au centre et former la paire de centraux de demain aux côtés de Süle (23 ans). Avec les 35 millions sortis par Munich pour lever sa clause libératoire, Benjamin Pavard intègre directement le top 5 des plus gros transferts de l’histoire du Bayern, a une petite dizaine de millions de Tolisso (en fonction des bonus), l’autre champion du monde du club. Aux côtés de Pavard à la cinquième place de ce classement, on trouve notamment Matt Hummels, revenu à l’été 2016. À l’époque, le défenseur allemand bouffait Raphaël Varane et pouvait se targuer d’être champion du monde en titre. C’est déjà le passé.

Par Eric Carpentier

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