- Le clash de la rédaction
Arsenal méritait-il d’être éliminé ?
Nouveau rendez-vous sur le dotcom. Une question, deux points de vue : cette semaine, Javier Prieto Santos et Simon Capelli Welter. Jugeotte, mauvaise foi, méchanceté et arguments bien pesés, tous les coups sont permis. Surtout ceux en-dessous de la ceinture.
Pour Javier Prieto-Santos, Arsenal méritait d’être éliminé parce que…
– Arsenal a joué petits bras…
En conférence d’avant-match, Wenger avait annoncé que son équipe allait jouer le Barça sans complexe. Une belle promesse qui n’a jamais vu le jour sur le terrain. Arsenal s’est juste contenté de défendre très bas sans passer la ligne médiane en attendant une contre-attaque qui n’est jamais venue. Forts de 0 tir au but, les Gunners ont pourtant failli se qualifier grâce au CSC de Busquets. En soit ce n’est pas un scandale. Mais les Londoniens, qui se présentent souvent comme les chevaliers blancs du foot anglais et européen, n’ont vraiment rien montré du tout dans le jeu.
– Arsenal n’est pas l’Inter Milan…
L’Inter de Mourinho avec Samuel Eto’o en latéral défensif s’était fait allumer suite à sa qualification au Camp Nou. Trop sale, trop d’antijeu, pas spectaculaire. En attendant ce sont les seuls jusqu’à présent à avoir fait péter les tuyaux d’arrosage du Camp Nou. Arsenal a voulu faire exactement la même chose mais personne ne s’est étonné de les voir refuser un jeu que Wenger maudit dès qu’il le peut. En plus de se fourvoyer, les Gunners ont préféré comme d’habitude jouer les pleureuses en pestant sur Busacca, l’UEFA ou les sifflets du public catalan…Murir, c’est aussi avouer la supériorité de l’adversaire. Pour l’heure, les londoniens se complaisent dans leur costume de Calimero et n’en finissent plus de décevoir lors des grandes échéances. Mourinho et Wenger ont la même profession, mais pas le même palmarès.
– Le Barça était tout simplement plus fort…
Dominer n’est pas gagner. C’est vrai. Avoir 68 % de possession de balle sans se mettre à l’abri ne sert à rien, c’est aussi vrai. Le Barça n’a peut-être pas montré sa sérénité habituelle contre Arsenal, mais les catalans ont tout simplement été plus forts dans tous les compartiments du jeu. C’est un fait. Le football n’est pas une histoire de mérite, ni de statistiques, c’est sûr, mais hier le Barça a simplement pris le dessus sur plus faible que lui. Le seul ennemi du champion d’Espagne, c’est d’abord lui-même. La preuve, il sont marqué tous les buts du match.
Pour Simon Capelli-Welter, non, Arsenal ne méritait pas d’être éliminé, parce que…
– Barcelone ne parvenait pas à creuser l’écart…
A l’aller, les Barcelonais avaient complètement étouffé Arsenal pendant la grande partie de la rencontre, mais s’étaient montrés incapables d’inscrire le but du 2-0. Au contraire, c’est eux qui se prenaient deux cartouches et finissaient par s’incliner 2-1. Au retour, Arsenal subissait à nouveau largement, mais Arsenal avait choisi de jouer le 0-0, ce qui n’est pas forcément une mauvaise idée quand on est qualifié au coup d’envoi. Les Barcelonais avaient donc besoin de tout le génie de Messi pour ouvrir le score, et ne parvenaient toujours pas à mettre ce deuxième but synonyme de break définitif. Comme à l’aller….
– Les Gunners étaient revenus à 1-1, à onze contre onze…
Comme à l’aller, les Gunners, pourtant dominés comme pas permis, ont alors trouvé le moyen d’égaliser. Sur un contre son camp de Busquets consécutif à un corner de Nasri, certes, mais un but quand même. A ce moment-là de la rencontre, Arsenal ne parvenait pas à aligner trois passes mais était qualifié sans même avoir tiré au but, une performance en soi. Et le Barça, tout dominateur qu’il était, malgré sa possession de balle démoniaque et ses 8000 passes réussies, était éliminé.
– C’est l’arbitre qui a éliminé Arsenal, pas le Barça.
C’est seulement suite à une décision totalement idiote que le Barça a pu sauver ses miches. Jamais M. Busacca n’aurait dû appliquer le règlement d’une manière si rigide et exclure Robin Van Persie. Alors c’est vrai, à onze contre onze, le Barça aurait peut-être inscrit le but de la prolongation (2-1), puis celui de la qualification (3-1). Sans doute même. Mais peut-être aussi qu’Arsenal aurait pu en coller un autre, que ce soit sur un contre de Nasri conclu par Archavine ou sur une deuxième tête contre son camp de Busquets. Personne ne peut le dire. Surtout pas l’arbitre. Car il ne pourra jamais revenir sur sa décision, et ce match ne connaîtra jamais la digne fin qu’il aurait dû vivre.
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