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(5-5) : Un match fou, fou, fou, fou, fou
Dans un match complètement dingue, l'OL et l'OM se sont partagés les points au coup de sifflet final. Les deux équipes ont fait preuve d'une fébrilité défensive inquiétante et d'une belle rage offensive. Les Marseillais peuvent être frustrés, ils ont mené 4-2 avant de devoir égaliser à 5-5 dans le temps réglementaire. Les Lyonnais pourront remercier Pjanic et Lisandro, même s'ils loupent l'occasion de prendre la tête de cette Ligue 1 totalement folle...
Ah ça, on va en entendre parler de ce match entre les deux Olympiques. 5-5, c’est pas tous les dimanches d’automne qu’on en voit en Ligue 1. Au vrai, le scénario reste vaguement bordélique.
Très vite, Lyon ouvre le score sur une action perso de grande classe signée Pjanic. Contrôle poitrine, reprise du droit, sous la barre de Mandanda. 1-0, suivez bien, ça demande de la concentration. L’OM égalise quelques minutes plus tard. Corner, tête de Diawara, Lloris ne peut faire mieux que toucher la gonfle. 1-1. Récupération de Pjanic dans son camp, qui lance Govou, pour un raid solitaire de 40m au bout duquel il repique dans l’axe et déchire les buts de Mandanda du gauche. 2-1. Peu avant la mi-temps, Cheyrou récupère aux 20 mètres, s’avance, frappe du gauche, ça flotte, Lloris se troue, le ballon meurt derrière sa ligne. 2-2. Pause. On repart très vite. Abriel démembre Gassama à gauche, centre dans la surface pour Baky Koné qui coupe parfaitement de l’extérieur au point de penalty. 3-2. Brandao loupe le 2-4 seul face à Lloris, Niang place un tête juste au-dessus de la barre. Reprenez votre souffle, là ça va partir en cacahuètes.
Corner pour l’OM, déviation chicken-wing de Brandao, sous la barre des Gones. Là, ça fait 2-4, il reste 11 minutes à jouer. 120 secondes plus tard, percée de Lisandro Lopez qui pique la pelote en bout de course, du gauche, au-dessus du portier marseillais. 3-4, Aulas y croit. Corner pour l’OL, main (débile) de Heinze, penalty, Lisandro, égalisation. 4-4, Aulas y croit. 90e minute, le mouvement de l’année sans doute, Gomis lance Pjanic qui voit Bastos seul au deuxième poteau. 5-4, Aulas a du mal à y croire. 4 minutes à jouer. 93e minute, cafouillage de l’année dans la boîte rhodanienne, lutte aérienne entre Mbia et Cris, le ballon retombe sur la cuisse de Toulalan. 5-5, Aulas n’y croit pas.
Voilà, évidemment, ça fait toujours plaisir à voir. Reste que les deux équipes ont un sacré chantier en commun devant elles : la défense centrale. Didier Deschamps pensait avoir régler ce problème dès le début du mercato, mais il va encore se prendre la tête pour composer son duo de stoppeurs. Clairement, Diawara n’est pas à son niveau bordelais, Hilton est trop tendre, alors qu’exilé à gauche, Heinze a eu du mal à se replacer. En face, Cris n’est plus vraiment policier mais flic en fin de carrière. Le Brésilien n’est plus aussi tranchant dans son placement qu’auparavant, et Toulalan ne peut pas tout faire.
Au rayon des satisfactions, Claude Puel peut vraiment se réjouir d’avoir attiré Lisandro Lopez cet été. L’Argentin est partout, dans les courses, dans les contre-appels, au pressing, à la passe, à la finition… L’attaque lyonnaise profite également des inspirations méticuleuses de Miralem Pjanic qui, malgré son petit physique, peut déboussoler tout un Olympique de Marseille sur un contrôle, sur une passe, sur un clin d’œil. Les visiteurs aussi ont retrouvé quelques ambitions offensives. 11 buts en deux matchs, ça file la banane. Ok, c’est moins léché qu’à Lyon, mais l’envie et les actions sont là. Abriel, Cheyrou, Koné et Niang (certes un peu moins qu’à l’accoutumée) se sont particulièrement affichés dans l’animation. Reste le cas Brandao. Toujours aussi brouillon en face à face (cf la première balle de 2-4 détournée par Lloris), le Brésilien s’en sort souvent par un but inattendu.
Niveau comptable, puisque le foot c’est des chiffres, ni l’OL, ni l’OM, ne profitent donc de la déroute bordelaise à Lille. Les locaux restent deuxièmes à un point des Girondins, alors que les visiteurs du soir pointent au huitième rang à six longueurs du leader, mais avec un match en retard. Au fait, si les Irlandais ont vu le match en streaming, ils auront sans doute apprécié les performances de Lloris et Mandanda, pas exempts de tout reproche ce dimanche soir à quelques jours du barrage face aux Bleus…
Buts : Pjanic (3eme), Govou (14eme), Lisandro (81eme et 84eme), Bastos (90eme) pour Lyon – So.Diawara (11eme), Be.Cheyrou (44eme), B.Koné (47eme), Brandao (79eme), Toulalan (93eme csc) pour Marseille
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