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Robben, l’Oranje amer

Par Florian Cadu
4 minutes
Robben, l’Oranje amer

Miné par les blessures depuis deux ans, Arjen Robben a bien du mal à revenir dans le game. Et si le Munichois semble en souffrir particulièrement, les Pays-Bas pourraient aussi en pâtir. Parce que Robben, ça reste du talent brut.

C’était sa première titularisation de la saison, toutes compétitions confondues. C’était même sa première titularisation en Bundesliga depuis le 5 mars 2016. Soit sept longs mois d’attente. Alors, forcément, Arjen Robben l’attendait, ce match contre Cologne. Sauf que rien ne s’est passé comme il l’avait imaginé. Pas dans le coup, à l’image de son équipe qui a concédé un premier nul en championnat (1-1), le Hollandais a raté sa prestation. Qui n’aura finalement duré que 45 minutes. Voyant son joueur en difficulté, Carlo Ancelotti opte en effet pour le remplacement dès la pause.

« Il avait mal et ne pouvait pas continuer, mais il n’y a rien de grave » , dira le coach italien après la partie, fidèle à lui-même. Mais est-ce vraiment cette petite gêne aux côtes qui explique cette sortie précoce ? La suite de l’après-midi ne plaide pas pour le oui. Après avoir pris sa douche, Robben décide ainsi de ne pas assister à la fin de la rencontre et quitte le stade un petit quart d’heure avant la fin du match. Une réaction qui ne surprend pas au vu du personnage et de ses précédents. Sauf que l’attitude de l’ailier de trente-deux ans ressemble plus à une réaction de désespoir qu’à un coup de sang spontané. Une attitude qui semble avoir davantage pour origine un mal-être qu’une colère.

Le patient hollandais

La raison ? L’état de son corps, évidemment. Robben est un diamant fragile, chacun le sait. Et plus le temps avance, plus sa sensibilité augmente. Depuis quelque temps, le bijou ne cesse de se casser sans parvenir à se ressouder, même partiellement. La meilleure saison de la carrière du Néerlandais se situe en 2013-2014 : 59 matchs joués toutes compétitions confondues pour une trentaine de buts. Cette saison-là, il connaît quatre blessures pour une cinquantaine de jours d’indisponibilité. Depuis, Robben a cumulé treize blessures, pour 305 jours d’indisponibilité. Soucis aux adducteurs, grippe, abducteurs déchirés, genoux récalcitrants, problèmes de nerfs, tendinites, muscles grinçants… Résultat : 54 matchs ratés avec Munich. En 2014-2015, il en joue 35. L’année dernière, ce chiffre tombe à 23.

De là à dire qu’il est cramé et que son contrat qui prend fin en juin 2017 ne doit pas être renouvelé ? « Je suis favorable à ce qu’Arjen Robben reste au Bayern Munich pour une année de plus, répond le capitaine Philipp Lahm à Sport1, en évoquant également Franck Ribéry, en fin de contrat aussi. Vous voyez tout simplement à chaque match qu’ils ont une qualité incroyable. Ils ont beaucoup d’expérience et ont joué au plus haut niveau pendant un certain nombre d’années. Ils savent une chose ou deux à propos de ce que cela signifie de jouer au football à un niveau de classe mondiale. » OK. Mais si le Français revient très bien (deux buts et sept passes décisives en ce début de saison), ce n’est pas le cas de son coéquipier, qui ne sait pas s’il en finira un jour avec ces satanées blessures.

La Hollande sans Robben n’est pas meilleure

C’est notamment l’une des raisons qui expliquent son absence en sélection nationale. Absent du groupe qui a balayé la Biélorussie vendredi (4-1) et qui défie la France ce lundi, l’homme aux 88 sélections ne compte que six capes depuis le Mondial 2014. Reste qu’il garde un statut de patron chez les Oranje, comme en témoignent ses quatre pions lors de ces six matchs. Son absence est même extrêmement préjudiciable pour les Pays-Bas, qui galèrent à trouver de nouvelles pépites au sein de la nouvelle génération. La Hollande sans Robben, c’est peut-être plus de passes, mais c’est aussi moins de talent, moins de fun et, quoi qu’on en dise, moins de résultats. Il n’a d’ailleurs participé qu’à quatre matchs de la médiocre campagne de qualification pour l’Euro français.

Un constat d’autant plus inquiétant pour la sélection de Danny Blind que Klaas-Jan Huntelaar, Rafael van der Vaart et Robin van Persie ne sont plus là, que Wesley Sneijder n’est plus tout jeune non plus (sa nouvelle blessure l’empêchera d’être présent contre la France) et que Memphis Depay, le crack annoncé, est en train de se péter littéralement la tronche du côté de Manchester. Oui, Vincent Janssen ou Quincy Promes tapent à la porte, mais il est toujours primordial d’avoir des cadres expérimentés pour accompagner une nouvelle bande. Autrement dit, la déchéance de Robben risque de faire du mal bien au-delà de sa petite personne.

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