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Qui est Olivia Moultrie, 15 ans, phénomène en train de faire trembler les États-Unis ?

Par Tara Britton
Qui est Olivia Moultrie, 15 ans, phénomène en train de faire trembler les États-Unis ?

Phénomène de précocité, Olivia Moultrie a fait ses débuts officiels ce week-end dans le championnat américain, tout ça avant son seizième anniversaire. Portrait d’une ado qui a plié la Ligue de football professionnel américaine de soccer féminin pour vivre son rêve. On n'en attendait pas moins d'une personne qui, à 11 ans, avait déjà une bourse pour la fac.

À quinze ans, on passe normalement le brevet des collèges, en plein milieu de la puberté et en toute insouciance. C’est la vie que mène un paquet d’adolescents, à l’exception d’une poignée. Olivia Moultrie fait partie de cette minorité. À quinze ans, dix mois et treize jours, cette Américaine a signé le 30 juin dernier son premier contrat professionnel avec les Thorns de Portland, actuellement troisièmes de NWSL, l’élite du soccer féminin aux États-Unis. Un contrat de trois saisons, plus une en option, qui fait d’elle la plus jeune joueuse de l’histoire du championnat et l’une des plus jeunes du sport américain.

Mais le plus incroyable dans cette histoire, c’est qu’Olivia Moultrie aurait pu battre les records de précocité d’Alphonso Davies, quinze ans lorsqu’il a débuté en MLS avec les Whitecaps, et Freddy Adu, quatorze ans lors de son premier match avec D.C. United. Depuis 2019, date de son arrivée chez les Timbers, elle a l’emploi du temps d’une joueuse professionnelle puisqu’elle prend part quotidiennement aux entraînements de l’équipe première, en plus des séances individuelles qu’elle s’impose. À treize piges, elle avait ainsi déjà participé à plusieurs matchs amicaux lors de la trêve imposée pendant la Coupe du monde 2019. Le seul hic : une règle de la Ligue professionnelle américaine de soccer féminin interdit aux équipes de signer des joueuses de moins de 18 ans. Sans contrat, la milieu de terrain ne pouvait jusqu’à présent prendre part aux rencontres officielles. Sauf que cette prodige, véritable phénomène balle au pied, en a eu marre d’attendre. Avec sa famille, elle a donc contesté cette règle devant la justice, qui lui a finalement donné raison afin de mettre sur un pied d’égalité les joueuses en NWSL et les joueurs en Major League Soccer.

À 12 ans avec les U17 garçons du PSG

Il semble donc qu’aucun obstacle ne puisse venir à bout de la détermination sans faille de cette surdouée. Elle qui voulait auparavant devenir dentiste s’est fixé à l’âge de sept ans l’objectif d’être la meilleure joueuse du monde. Et depuis « Liv » vit pour ce rêve, qui est aussi celui de toute une famille. Les Moultrie ont tout mis en œuvre pour offrir les meilleures conditions à leur fille. Depuis ses six ans, la jeune internationale américaine travaille ses skills avec un coach personnel sur le camp d’entraînement construit sur la propriété familiale de Canyon Country, au nord de Los Angeles.

En CM2, la Californienne a également commencé à suivre l’école à la maison afin d’optimiser son emploi du temps. Accompagnée de son père, ancien cadre dans une entreprise pharmaceutique qui a tout lâché pour faire de la carrière de sa fille sa priorité, Olivia a ainsi traversé l’Atlantique pour s’entraîner au sein des meilleures écuries européennes. Avant un stage avec les jeunes du Bayern Munich et de l’Olympique lyonnais, cette ado hors norme avait déjà bluffé tous les observateurs au Paris Saint-Germain. Les entraîneurs, qui cherchaient dans quel groupe adéquat placer la pépite, l’ont fait progresser d’une catégorie d’âge par jour jusqu’à finir avec les U17 garçons du club. « Il n’y a pas de plan d’action prédéfini lorsque vous voulez devenir meilleure que quiconque ne l’a jamais été », avait à l’époque balancé son père au New York Times.

Petit pont et swoosh

Recevoir à 11 ans une bourse d’études pour intégrer l’équipe la plus titrée du championnat universitaire américain est également un autre fait ordinaire de la vie d’Olivia Moultrie. « C’est le genre de joueuse pour laquelle vous sortez votre chéquier pour la voir jouer », s’est époustouflé dans les colonnes du New York Times Anson Dorrance, qui a pourtant vu passer un paquet de pépites au cours de ses 41 années passées à la tête de l’équipe féminine de l’université de Caroline du Nord. Son avenir déjà tout tracé, elle aurait pu souffler un peu et jouer à cache-cache comme tout gosse de son âge avant de suivre la voie traditionnelle que prennent la majorité des athlètes américains. Mais « Liv » est unique en son genre. À peine l’école primaire terminée, son entourage a fait le choix de zapper la case universitaire après la signature d’un contrat de sponsoring à six chiffres avec Nike d’une durée de neuf ans. Si le montant exact n’a pas été dévoilé, l’agent de l’adolescente a laissé entendre que la somme était supérieure à une bourse de quatre ans dans une grande université, généralement estimée à 300 000 dollars.

Une enfant star

Ce joli pactole en poche, la vie de star a débuté pour Moultrie. À 13 ans, elle est ainsi apparue dans la pub « It’s only crazy until you do it (c’est seulement fou jusqu’à ce que tu le fasses, NDLR) », aux côtés de la tenniswoman Serena Williams et de la gymnaste Simone Biles.

Désormais habituée aux caméras, l’ado aux 146 000 abonnés sur Instagram se présente face aux micros avec une facilité déconcertante. Après l’officialisation de sa signature à Portland, elle ne s’est absolument pas montrée intimidée à l’idée de jouer face aux grandes, comme la Brésilienne Marta, qui a dix-neuf ans de plus qu’elle. « Je suis très excitée à l’idée de faire mes débuts officiels. Je me sens prête, tant d’un point de vue physique que technique », s’est-elle au contraire exclamée du haut de son 1,70m. Quelques jours plus tard, son rêve est devenu réalité. Entrée samedi à la 83e minute de jeu face au Racing Louisville, Olivia est entrée dans l’histoire. Des étoiles plein les yeux.

Après la trêve internationale, place au festin !

Par Tara Britton

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