- Premier League
- Stoke/Liverpool (1-1)
Quand ça va mal…
Aïe, les Reds dérapent encore au bout d'un match engagé mais pas engageant. Benitez « last stop » ?
Benitez aime se compliquer la vie. Déjà privé de Gerrard, Torres et Benayoum, il décide de laisser Aquilani et surtout sa nouvelle recrue Maxi Rodriguez sur le banc. L’entraîneur espagnol ne fuit pas ses responsabilités et ne donne donc pas un os à ronger pour éloigner un peu la pression du banc. Il a décidé d’attendre et de tenir chez un mal classé. Equipe donc totalement défensive avec un milieu Degen, Mascherano, Lucas, Aurelio. Pas un hymne à la création. Gros soutien des supporters rouges présents dans l’un des stades les plus chaud d’Angleterre. Prêts à souffrir avec les leurs. Une équipe battit pour se battre uniquement.
Les revanchards de Liverpool sont motivés. Kyrgiakos prend tous les ballons. Degen fait ce qu’il peut, c’est-à-dire pas grand-chose, à un poste qui n’est pas le sien. La défense est fébrile mais n’est pas mise en danger. Le match est faible, décousu, sans rythme. Liverpool ne construit rien. Lucas, très actif, prend un carton sévère pour une « pseudo » simulation dans la surface. Le fait qu’il soit l’un des meilleurs Reds en dit long , lui qui fut systématiquement sifflé par une partie du public. Les seules situations dangereuses sont consécutives à des touches longues de Delap ou de Salif Diao. 62% de possession de balle pour Stoke en première mi-temps. Tout est dit.
But de raccro et dernière minute mortelle
Comme un symbole, c’est le défenseur Grec Kyrgiakos qui ouvre la marque, en début de seconde mi-temps, suite à un cafouillage et une balle contrée dans la surface. Un but qui ne ressemble à rien, comme le jeu des reds. Un but physique et mental. Du coup Liverpool met un peu le pied sur le ballon. Mental on vous dit. A un quart d’heure de la fin, Maxi Rodriguez remplace enfin Degen. Aquilani suit dix minutes plus tard. Stoke pilonne l’espace aérien mais Reina tient la baraque sur chaque centre. Enfin jusqu’à la dernière minute et le but de Robert Huth. On ne compte plus le nombre de buts encaissés dans les dernières secondes cette année. Et quand rien ne va, rien ne va… Kuyt expédie une tête sur le poteau au bout des arrêts de jeu. Benitez rentre aux vestiaires les mains dans les poches. Plus que jamais elles sont vides.
Le board aura t-il le courage d’attendre le fin de saison pour faire le bilan ou Benitez va t-il jeter l’éponge ? Hiddinks dès lundi à Liverpool pour un sauvetage d’urgence ? Pas le genre de la maison en général. Parions donc sur le maintien de Benitez. Prochain Rendez-vous mercredi contre Tottenham. Un autre examen de passage malheureusement beaucoup plus difficile.
Christophe Lalo
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