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Pourquoi vous allez adorer Brighton

Par Julien Duez et Maxime Brigand
Pourquoi vous allez adorer Brighton

En déplacement à Villa Park dimanche, Brighton & Hove Albion a l'occasion de boucler une saison magnifique en remportant le premier titre de champion de deuxième division anglaise de son histoire alors que Newcastle recevra Barnsley dans le même temps. Voilà pourquoi nous allons tous rapidement tomber sous le charme des Seagulls.

Pour son blason

Par le machisme et le virilisme ridicule qui le caractérisent parfois, le football exige d’être représenté par des symboles de force et de puissance. Si le choix de l’équipe se tourne vers un animal, la bestiole est bien souvent empreinte de noblesse. Lion, tigre, taureau, aigle, dragon… Pas la came de Brighton, dont l’esprit se rapproche davantage du bouc de Cologne ou du chamois niortais. Au départ, le blason des Seagulls reprenait les armoiries des cités de Brighton et Hove. Elles seront un temps remplacées par d’amusants dauphins jusqu’au réveillon de l’année 1977. Ce soir-là, des supporters en déplacement de Crystal Palace, dont la mascotte est un aigle, beuglent « EAGLES, EAGLES ! » , dans un pub de la ville. Des fans locaux leur répondent avec ironie « SEAGULLS, SEAGULLS ! » Les mouettes, en anglais. Parce que ça rime et que l’oiseau symbolise bien les paysages côtiers. De cette capacité d’auto-dérision est né un blason devenu légendaire. Niveau foutage de gueule, seul Morecambe et sa crevette à moustaches font mieux.


Pour la mémoire de Brian Clough

Si les novices voient en Brighton une équipe sympathique et bien rodée, les plus anciens se rappelleront qu’il n’en a pas toujours été ainsi. En octobre 1973, le légendaire Brian Clough et son adjoint Peter Taylor mettent fin au conte de fée écrit à Derby County pour cause de divergences avec le président Sam Longson. Moins tête de bois que Clough, Peter Taylor parvient à leur trouver un point de chute sur la côte sud. Le club galère alors en troisième division et la venue du duo est attendue comme le messie. Joie non partagée par le futur coach de Nottingham Forest : « Les gens vont à Brighton pour diverses raisons : les vacances, une virée, la retraite, un congrès du Parti conservateur… mais pas pour le football. Brighton n’a jamais été un grand club et ne le sera jamais. » Quarante-trois ans après son passage catastrophique, l’histoire lui a donné tort.

Vidéo

Pour Darren Tulett

Tulett, c’est un style, mais aussi des origines. Oui, l’ancienne gueule du foot anglais de Canal+, notamment de L’Équipe du dimanche d’Hervé Mathoux – putain de nostalgie – est bien un bonhomme du Sussex. Résultat, le gamin des années 70 ne s’est pas posé la question : « C’était Brighton ! » Son premier match ? Un Brighton-Burnley quand il avait huit piges, et ce, alors que son père était supporter des Clarets. Lui s’en fichait, c’était les Seagulls et debout sur une boîte pour pouvoir bien voir à l’ancien Goldstone Ground. Ensuite, il claquera toutes ses économies pour aller voir les matchs avec ses potes et continuera à supporter le club malgré une arrivée en France sur un coup de tête à la fin des eighties. Aujourd’hui, il se dit fier de la tournure pris par son club de cœur et heureux qu’il ne porte plus son étiquette de SDF du foot anglais qu’il était au cours des années 2000. « C’est simple, Brighton, c’est ce truc en plus, un amour de la galère, mais on est récompensés aujourd’hui » , lâche-t-il.


Pour Tony Bloom

Le vrai héros qui fera la saison prochaine en Premier League. Un boss comme on n’en fait plus. Nom : Tony Bloom. Surnom : le Lézard. Supporter du club depuis toujours, fils d’un ancien vice-président des Seagulls, Bloom a repris l’institution en 2009 pour prendre la suite de la légende Dick Knight, sauveur de Brighton & Hove Albion à la fin des années 1990, un moment où tout aurait pu s’arrêter sur une descente dans les divisions amateurs du Royaume. Sa fortune est tirée de ses succès dans le monde du poker, et son plus beau pari aura donc été de donner une majorité de ses deniers à une bande de mouettes. En quoi est-il différent ? Tony Bloom ne s’installe que rarement dans un carré VIP. Sa place est entre les supporters, avant tout.

Pour sa gestion

La caution sexy des Seagulls, à l’image de Burnley ou Bournemouth, même si les moyens du futur promu restent colossaux. Reste que dès le premier jour, Tony Bloom avait prévenu qu’il ne ferait pas n’importe quoi dans son investissement et il l’a répété après la victoire contre Wigan (2-1) le 17 avril dernier, validant définitivement la promotion en Premier League. Ce qui fait la différence avec ce club, c’est avant tout son recrutement malin basé sur des joueurs revanchards (Bong, Knockaert, Duffy…) dont la carrière était à l’arrêt et a été relancée sur la piste de l’Amex. L’été prochain, il ne faut donc pas s’attendre à voir débarquer de vieilles gloires cramées, mais plutôt de belles pioches expérimentées.


Pour Fatboy Slim

Si Fatboy Slim frappe avant tout les esprits par la puissance de son titre The Rockafeller Skank, le DJ originaire de Redhill, mais désormais basé à Brighton, est avant tout un gros fan des Seagulls. La preuve : au début des années 2000, Quentin Leo Cook avait investi dans le club pour l’aider à survivre et avait notamment sponsorisé le maillot de l’équipe première avec le nom de son label Skint ( « Fauchés » , en VF). Un maillot devenu mythique et souvent ressorti en emblème par les supporters. Pour l’histoire et la mémoire.


Pour les Mods

Vous imaginez Trouville en capitale nationale du punk ? Eh bien si cela avait été le cas, la chose aurait été aussi comique que Brighton, la station balnéaire devenue la Mecque d’un mouvement musical et vestimentaire culte : les Mods. Chemise Ben Sherman sur le dos et Clarcks aux pieds, 45 tours de ska crachés par un vieux Teppaz, balades en scooter et bagarres à coups de manches de pioche contre les rockeurs, Brighton a été le théâtre d’un conflit urbain d’une grande classe, passé à la postérité à travers le film Quadrophenia, à revoir d’urgence avant la prochaine saison.


Pour la nostalgie des séjours linguistiques

La nostalgie est à la mode (aucun jeu de mots avec le point précédent). Et pour beaucoup d’anciens collégiens, Brighton rime avec un obscur séjour linguistique estival, offert par des parents inquiets de l’inaptitude de leur rejeton à connaître ses verbes irréguliers. Sauf que sur le ferry du retour, les souvenirs des cours de grammaire laissent la part belle aux balades sur le Pier, aux parties de flipper dans les luna-parks, aux premières clopes et cuites partagées sur la plage avec ses compagnons d’infortune et, pour les plus chanceux, aux premiers palots échangés avec une vilaine Anglaise peu farouche. Autant de premières fois que cette promotion en Premier League viendra allègrement rappeler.

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Par Julien Duez et Maxime Brigand

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