Le vent de l'histoire pousse City
Car il faut bien le dire, Nasri à Arsenal, c'est un bilan mitigé. Evacuons tout de suite la question du palmarès que tout le monde connaît : le Marseillais n'a absolument rien gagné chez les Canonniers, même pas une coupe Banania à la con. Individuellement en revanche, le constat doit être plus nuancé. A Londres, Nasri est devenu un joueur plus complet, à la fois plus tranchant gonfle au pied et plus déterminé dans le jeu sans ballon. « Avant d'être chez nous, Samir ne sollicitait la balle que dans les pieds. Ce n'est que plus tard qu'il a commencé à sollicité la profondeur ce qui n'est pas naturel chez lui » , rappelait récemment Wenger. La combinaison de ces deux facteurs a fait de l'international tricolore un milieu capable de marquer davantage. Le hic, c'est que le néo-Citizen n'a jamais pu exprimer tout ça sur la durée d'une saison. L'an passé, parti sur les chapeaux de roue, Nasri avait faibli après le mois de janvier (8 buts avant la trêve en Premier League, seulement 2 ensuite). A l'image d'Arsenal finalement. Et finalement, on touche peut-être là au cœur de la question. Bien sûr, il y a la question financière, essentielle on le sait bien. Mais Nasri n'est pas fou et connaît un peu le ballon : le vent de l'histoire actuel pousse davantage dans le dos de Manchester City que dans celui d'Arsenal.
Et vue par une lorgnette cocardière, le timing n'est pas non plus anodin car il n'aura échappé à personne que chez les Bleus, Nasri est en train de souffrir de la comparaison avec Marvin Martin. Et le meilleur moyen de faire de nouveau la différence avec le Sochalien, c'est encore de sortir de son train-train londonien (confortable hein : ça joue bien sur le terrain, ça vit bien en dehors) et surtout d'être enfin dans une équipe qui gagne. L'heure de se souvenir que le palmarès de Nasri, tant avec l'OM qu'avec Arsenal, reste désespérément vierge. Un truc à combler vite. Au moins autant que son compte en banque.
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